FAVIER Jean Pierre Marie
Henri
Ses origines
Henri FAVIER est né le 15/03/1881 à Béreyziat.
Son père Joseph Marie avait 40 ans et était cultivateur.
Sa mère Philomène née BOYER avait 36 ans.
Ses parents se sont mariés à Béreyziat le 27/01/1863.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Henri FAVIER mesurait 1.68 m; il avait les cheveux brun et les yeux
pers.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Béreyziat 1886 - Le bourg -
- Marie Geneviève Rosalie née le 18/09/1863 à Montrevel; mariée
le 15/12/1883 à Béreyziat avec Claude Joseph DESGRANGES.
- Joseph Marie Eugène Alfred né à Béreyziat le 3/12/1864; marié le
7/01/1908 à Montrevel avec Marie Joséphine Clémentine BURTIN.
- Joseph Marie Albin né à Béreyziat le 17/04/1868; marié le 7/12/1892 à
Béreyziat avec
Marie-Henriette-Basilice DESMARIS.
Au moment du conseil de révision Henri FAVIER exerçait le métier de
cultivateur.
Il est incorporé au 133e RI le 15/11/1902.
Il est libéré le 23/09/1905.
Recensement Béreyziat 1911 - Le bourg -
Henri FAVIER se marie le 21/04/1914 à Saint Etienne sur Reyssouze
avec Henriette SAUNIER demeurant et née à Saint Etienne sur Reyssouze le
8/06/1878.
Le couple ne semble pas avoir eu d'enfant; après guerre elle réside à
Saint Etienne sur Reyssouze.
Recensement Saint Etienne sur Reyssouze 1926 - Cornan -
Henriette SAUNIER se remarie à Saint Etienne sur Reyssouze le 4/03/1926
avec François Auguste SAUNIER.
La guerre
Henri FAVIER est mobilisé le 12/08/1914 au 23e RI.
Il passe au 35e RI le 23/09/1914.
Il est blessé le 25/09/1915 aux environs de Souain (blessure par éclat
d'obus à la région lombaire gauche).
Il décède de ses blessures le 3/10/1915 à l'hôpital militaire bénévole 4
bis de la Croix rouge japonaise à Paris.
Il reçoit la Médaille militaire le 26/11/1920 : "Brave soldat mort pour
la France des suites de ses glorieuses blessures).
Croix de guerre avec étoile de bronze.
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Historique du 35e régiment d'infanterie |
dont extrait : Vers la mi-août le régiment s'embarque à
la Ferte-Milon pour aller en Champagne, faire soutenir à l'ennemi le
poids de ses armes. Pendant cinq semaines, les travaux d'approche entre
le moulin de Souain et le
bois D. E. furent activement menés, avec cette ardeur que met au cœur
l'espoir d'une victoire prochaine et décisive.
C'était le 25 Septembre 1915.
L'heure était enfin venue d'abandonner l'outil pour la baïonnette et la
grenade ; le plus grand enthousiasme régnait dans la parallèle de
départ.
A 9 heures tout le monde était en place, et notre artillerie donnait
toujours. L'ennemi ayant remarqué de l'agitation dans la tranchée
française ouvre alors un feu d'une extrême violence. Mais cela n'arrête
pas l'élan et à 9 h. 15, notre artillerie allonge son tir, nos
compagnies sortent successivement de la tranchée et malgré les balles
qui sifflent de tous côtés vont en courant à l'attaque. Le feu des
mitrailleuses devient tellement violent que l'assaut parait un instant
brisé et qu'une nouvelle préparation d'artillerie, est faite sur le bois
D. E. où l' ennemi a des organisations défensives particulièrement
puissantes.
La canonnade terminée, le bois D. E. est enlevé et nous faisons 426
prisonniers. Malgré des pertes élevées, il faut aller de l' avant et
alors on franchit la première position allemande pour aller d'un seul
bond jusqu'au bois Frédéric II. La nuit suspend le mouvement en avant
qui reprend le lendemain à 5 h. 30. Les compagnies étaient très
éprouvées, le Ier bataillon n'avait guère plus de 80 hommes. Pourtant,
vers 9 heures, on atteint les lisières nord du bois et l' on est ainsi
non loin de la tranchée des Tantes, dernière position de l'ennemi avant
la rivière « La Py ».
Dans l'après-midi, parvient l'ordre d'attaquer à 16 heures cette
tranchée.
Après une demi-heure de préparation d'artillerie, les braves qui restent
s'élancent résolument à l'assaut et parviennent à prendre pied dans la
tranchée des Tantes.
Le succès ne peut être complet ni la brèche élargie, faute de monde ; il
faut se replier dans la nuit aux lisières du bois.
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