SENGER Henri
Ses origines
Henri SENGER est né le 3/12/1893 à Pont de Vaux place Bertin.
Son père Martin avait 33 ans et était cordonnier.
Sa mère Marie née VACHER avait 22 ans et était couturière.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Henri SENGER mesurait 1.74 m; il avait les cheveux châtain et les yeux
bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Pont de Vaux 1896 - Place Joubert -
Recensement Pont de Vaux 1901 - Place Joubert -
Recensement Pont de Vaux 1906 - Place Joubert -
Recensement Pont de Vaux 1911 - Place Joubert -
Au moment du conseil de révision Henri SENGER exerçait le métier
d'employé de commerce.
Il est incorporé au 60e régiment d'infanterie le27/11/1913.
La guerre
Henri SENGER est tué le 9/09/1914 à Bouillancy dans la région de Saint
Soupplets (décès fixé à cette date par le tribunal de Bourg le
29/10/1920).
Il est inhumé à la
Nécropole nationale de Verberie (Oise) Tombe 870.
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Historique du 60e RI |
Le 8 septembre, la bataille reprend avec violence dès le lever du
jour. Le canon tonne furieusement sur toute la ligne. Les Boches
reçoivent le renfort d'un corps d'armée actif qui tente de déborder nos
troupes par le nord. La division est prise de flanc. Le 60e est reporté
en avant dans la direction de Vincy-Manoeuvre sans être appuyé
suffisamment par l'artillerie qu'on n'a pas attendue, il est décimé par
le feu terrible des organisations allemandes. En cinq minutes, la
plupart des compagnies sont désorganisées. Les capitaines DUBOST et
FRONT sont tués, les sous-lieutenants BIDAULT, ENGLER, VAGNE sont
blessés. Le capitaine PEYROTTE, qui commandait le régiment, est blessé
lui- même. Il dit aux hommes qui l'entouraient, au nombre de 12, de
rentrer à la ferme Nogeon. Pour lui, il reste entre les lignes, recevant
des balles des deux partis et réduit à la nécessité de se creuser un
trou dans le sol à l'aide de son couteau de poche.
Le capitaine DOILLON prend le commandement. Il faut tenir coûte que
coûte. Les débris du régiment se regroupent près de la ferme Nogeon où
ils creusent des tranchées encore qu'exténués de fatigue et leurs vivres
épuisés. A la nuit ils passeront en deuxième ligne, et le régiment ne
compte plus que 12 officiers et 926 hommes.
La journée du 9 septembre se passe dans ces conditions. « Le 9 au soir,
écrit un officier, après cinq jours et cinq nuits de lutte, décimés,
harassés, affamés, cernés de tous les côtés, nous nous étions couchés
sur la terre nue, n'ayant plus au fond de nos âmes que la résolution de
nous faire tuer le lendemain matin afin d'accomplir l'ordre reçu : « Là
où l'on ne « pourra plus avancer, on se fera tuer sur place. »
Le 10, à l'aube, nous avons repris nos armes et, la bouche sèche, le
cœur gros, nous sommes repartis vers l'ennemi. Il n'y avait plus
d'ennemi : il était en retraite. » Le 9 au soir, une partie de ce qui
reste du régiment, sous le commandement du lieutenant KAH, s'installe à
la lisière nord de Bouillancy, l'autre partie, sous les ordres du
lieutenant DUFFET, organise la lisière est ; tous deux ont l'ordre de
tenir jusqu'à réception d'un ordre formel de retraite.
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