BORDAS
Jean Antoine
Ses origines
Jean Antoine BORDAS est né le 27/05/1889 à Bagé la Ville au hameau
d'Onjard.
Son père Antoine avait 32 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Rosalie née GUILLEMAUD avait 22 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Antoine BORDAS mesurait 1.74 m; il avait les cheveux châtain et les
yeux gris.
Au niveau instruction générale il est classé 2 : sait lire et écrire.
Sa vie avant la guerre
Recensement Bagé la Ville 1896 - Onjard -
Recensement Bagé la Ville 1906 - Onjard -
- Florentine née le 27/08/1895 au hameau d'Onjard; mariée le 27/03/1919 à
Bagé la Ville avec Jean Joseph Marie CHAMBEAUD; décédée à Bourg le
17/11/1974.
- Marie Joséphine née le 7/03/1904 au hameau d'Onjard; mariée le
16/01/1924 à Bagé la Ville avec Henri COLIN; décédée le 26/09/1979 à
Macon.
Au moment du conseil de révision Jean Antoine BORDAS exerçait le métier
de cultivateur à Saint Didier d'Aussiat.
Son père décède le 14/08/1907 à Bagé la Ville
Il est engagé volontaire pour 3 ans le 1/10/1907 à la mairie de Bourg au
titre du 2e régiment de Dragons.
Il est réformé n°2 le 17/07/1908 par la commission spéciale du Rhône
pour "Induration pulmonaire du sommet droit et signes de pleurésie sèche
du même côté".
Il est incorporé au 133e RI à compter du 1/10/1910.
Il passe dans la réserve active le 14/12/1911 et se retire à Bagé la
Ville.
Le 30/12/1911 il est à Montrevel chez VEILLE voiturier.
En octobre 1913 il est à Saint Jean sur Veyle et en mai 1914 il est chez
DAUJAT à Bagé la Ville.
Liste électorale Saint Jean sur Veyle 1914.
La guerre
Jean Antoine BORDAS est mobilisé le 3/08/1914 au 372e RI.
Il décède à l'hôpital temporaire 13 à Zeitenlick (Grèce) le 18/11/1916
des suites de maladie contractée au service.
Camp interallié situé quelques Km au nord-ouest de Salonique.
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372e régiment d'infanterie |
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Le cimetière militaire français de Zeitenlick à Thessalonique,
en Grèce (Pas d'indication sur la présence de Jean Antoine
BORDAS) |
dont extraits : Le 5 Juin (1915), la 114e
Brigade est mise à la disposition de la 7e Armée, et dans ces
conditions, il va occuper presque sans interruption le secteur du
Sudelkopf du 6 Juin au 31 Juillet, où il repousse une vive attaque, et
le secteur du Lingekopf du 6 Août au 15 Septembre.
La campagne d'Alsace et avec elle la campagne de France du 372e R. I.
était terminée. Le régiment était désigné pour l'expédition de
Salonique. Le 8 il embarquait à Toulon. Certes, les montagnes de Serbie
n'effrayaient pas les combattants du Sudel et du Linge. Mais ils
allaient y connaître un danger de plus, le Paludisme et une souffrance
morale aiguë : l'éloignement de la Mère-Patrie.
Campagne d'Orient
Dès son arrivée en Orient, le régiment prend contact avec
les Bulgares, fait une série de reconnaissances et reçoit la délicate
mission de défendre la tête de pont de KRIVOLAC et de KARA HOTZALI.
L'ennemi s'acharne en vain sur cette position défendue avec une rare
vaillance. Le froid est terrible, le thermomètre descend à - 18°, la
neige tombe en abondance.
Le moral est si élevé que malgré les accidents dus à cette température
rigoureuse, peu d'hommes consentent volontiers à être évacués, presque
tous demandent à rester.
Une somme de travail considérable est fournie par tous.
Des positions déblayées au prix d'un dur labeur sont comblées en
quelques instants par une rafale. Les porteurs, les conducteurs et les
gradés ont été au-dessus de tout éloge. Sous la protection d'un seul
bataillon, tout le matériel et toutes les munitions amenés à grand-peine
au sommet de la position sont transportés à dos d'homme sous les
tempêtes de neige. A l'exception de 3 ou 4 tôles ondulées, servant de
couverture à des abris et profondément encastrées dans le sol gelée,
rien n'a été laissé.
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