Bagé la Ville
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VITTE Jean Marie Claudius












































































































































































 

 

JOLY Jean Claude


Ses origines


Jean Claude JOLY est né le 23/01/1891 à Bagé la Ville au hameau des Terres Blanches.
Son père Jean Marie avait 33 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Louise née POUILLAT avait 23 ans.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Claude JOLY mesurait 1.66 m; il avait les cheveux roux et les yeux jaune verdâtre.
Au niveau instruction générale il est classé 2 : sait lire et écrire.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Bagé la Ville 1901 - Terres Blanches -

 - Jean Marie Philibert Alphonse né le 4/03/1893 à Bagé la Ville au hameau des Terres blanches; marié à Bagé la Ville le 20/12/1919 avec Marie Léontine GUICHARDON; décédé à Bagé le Châtel le 23/03/1974.
 - Marie Thérèse est née le 21/09/1895 à Bagé la Ville au hameau de Cour; mariée à Bagé la Ville le 20/12/1919 avec Hippolyte Jean Marie GUICHARDON; décédé le 26/12/1988 à Pont de Veyle.


Recensement Bagé la Ville 1911 - Le bourg - (Jean Claude JOLY est domestique chez Jean Claude BOYER).


Recensement Bagé la Ville 1911 - Terres blanches - (Ses parents résident toujours au hameau des Terres blanches).


Recensement Bagé la Ville 1911 - La Chanéaz - (Son frère Alphonse est domestique chez Claude PERRAUD).

Au moment du conseil de révision Jean Claude JOLY exerçait le métier de cultivateur.
Il est incorporé au 21e bataillon de chasseurs à pied le 8/10/1912.
 

La guerre


Jean Claude JOLY disparait le 20/12/1914 à Noulette (Pas de Calais).
Son décès sera fixé à cette date par le tribunal de Bourg le 28/07/1920.

Historique du 21e bataillon de chasseurs à pied

Le 1er octobre, le bataillon est embarqué à Châlons-sur-Marne pour parer à la gigantesque manœuvre d'enveloppement des Allemands dans la région de Lille, alors dépourvue de troupes. Après quelques combats d'avant-postes, l'avance de l'ennemi dans la région minière de Lens-Liévin prenant des proportions inquiétantes, la 25e brigade est amenée le 6 octobre, par une marche de vingt heures, dans la région de Bully et bivouaque à l'arbre de Condé.
Au lever du jour, le commandant Rauch inspecte à la jumelle le terrain du combat. En avant, à perte de vue, des maisons toutes semblables d'où émergent seulement les tours métalliques de fosses et les cheminées d'usines. Sur la droite, une grande plaine monotone coupée par la route nationale Béthune-Arras se redresse brusquement à trois kilomètres pour former la crête fameuse de Lorette.
Le 7, le bataillon attaque Liévin. Les Allemands, abrités par les maisons de Fosse-Calonne, tirent sans danger sur nos chasseurs qui essaient de descendre le glacis de un kilomètre sans abri qui les sépare des maisons; enfin, une section de la 4e compagnie parvient à s'emparer d'une maison isolée à 200 mètres des corons et dirige de là un feu nourri qui oblige les défenseurs de Calonne à se terrer. Le reste du bataillon en profite et, au pas de course, baïonnette au canon, atteint les premières maisons des corons. Alors commence une lutte de rues où 'les Allemands ont rapidement le dessous et, le soir, tout Fosse-Calonne est occupé par nous.
Le lendemain, le bataillon essaie de progresser dans la direction d'Angres, mais les Allemands, renforcés en infanterie et artillerie, attaquent à leur tour. Le bataillon ne peut que maintenir ses positions conquises le 7 et s'organise.
Alors commence la bataille de Notre-Dame-de-Lorette où tant de braves sont tombés glorieusement et où, pendant dix-huit mois, le bataillon a attaqué sans cesse l'ennemi, gagnant toujours du terrain et n'en perdant jamais.
Le bataillon, reformé à six compagnies au mois de novembre et complété par l'arrivée de la classe 1914 était prêt pour un grand effort. L'hiver est arrivé et, avec lui, la pluie et la boue! Les tranchées et boyaux de Noulette sont de vrais bourbiers. La veille est si pénible que les compagnies sont relevées toutes les vingt-quatre heures. Les chasseurs regrettant les opérations offensives et maudissent le Boche qui les oblige à rester terrés avec de la boue jusqu'aux genoux, sous des bombardements rendus meurtriers par l'absence de tout abri. Il faut attendre; l'offensive n'est pas prête. Enfin, des rumeurs l'annoncent et bientôt on apprend que l'on va essayer de repousser l'ennemi de ses tanières.
Des canons lourds arrivent que nos chasseurs n'ont pas encore vus, des 120, des 155; la confiance enflamme tout le monde et l'on est prêt pour le grand effort. 
17 décembre, le bombardement commence et nos troupes s'élancent à l'attaque au pied des pentes nord de Lorette. La première tranchée cède, puis la deuxième, mais d'autres tranchées se révèlent et derrière les Allemands que nous faisons prisonniers, d'autres hordes - apparaissent. Les ailes avancent peu; le bataillon est obligé de stopper et, après trois jours de combats, les chasseurs, méconnaissables sous la boue .qui les couvre, humbles héros, reçoivent l'ordre de la relève. La conduite de ces braves fut récompensée collectivement par Ja magnifique citation du commandant Rauch, qui cite déjà le bataillon comme un corps hors de pair : Dans les opérations du 17 au 20 décembre, au sud de Noulette, a très vigoureusement conduit son bataillon qui a enlevé à lui seul la plus grande partie des tranchées prises à l'ennemi.

Malgré cette petite avance, l'ennemi est toujours là, ses défenses se sont renforcées. On attend le printemps pour risquer une autre opération, la pluie et la, boue ayant beaucoup contribué à l'échec de la première. En attendant, on se prépare.