PEULET Claude
Joseph Hippolyte
Ses origines
Claude PEULET est né à Bagé la Ville le 18/01/1880
Son père Claude avait 33 ans et était cultivateur.
Sa mère Reine née BROYER avait 27 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Claude PEULET mesurait 1.68 m; il avait les cheveux et les yeux châtain.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Chevroux 1896 - Les Bouchardières -
En 1896 il est domestique chez Hippolyte RENOUD GRAPPIN.
Il avait une soeur Marie Reine Rosalie née le 18/03/1882 à Bagé la Ville
au hameau des Paillardières; mariée à Bagé la Ville le 10/09/1904 avec
Jean Marie FELIX dit BOURRACIER.
Au moment du conseil de révision Claude PEULET exerçait le métier de
cultivateur à Chevroux.
Il est ajourné un an en 1901 pour faiblesse.
Son père décède à Chevroux le 10/06/1902.
Il est incorporé au 23e RI le 14/11/1903.
Il est libéré le 21/09/1904.
Claude PEULET se marie à Chevroux le 2/01/1904 avec
Marie Céline TAVERNIER** demeurant et née à Chevroux le 19/05/1887.
Le couple à un fils Hippolyte né le 4/01/1904 et décédé le 7/01/1904.
En mai 1905 il s'installe à Bagé la Ville.
Recensement Bagé la Ville 1911 - Niermont le Haut -
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Hippolyte PEULET 1907-1937; marié à Saint Didier d'Aussiat le
8/01/1937 avec Marie Léontine Octavie BERAUDIER.
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Marius PEULET 1910-1951; marié le 15/09/1951 à Peyzieux sur Saône
avec Louise Claudia PONCET.
En avril 1914 il réside au hameau de l'Etang Niermont à Bagé la Ville.
** Marie Céline TAVERNIER se remariera avec Marie Firmin DESMARIS.
La guerre
Claude PEULET est mobilisé le 11/08/1914 au 23e RI.
Il passe au 35e RI le 23/09/1914.
Il est tué à Souain (Marne) le 13/10/1915.
Il a reçu la médaille militaire le 6/03/1921 : "Brave soldat; a été
mortellement frappé en faisant son devoir".
Croix de guerre avec étoile de bronze.
Son nom figure également sur le monument aux morts de Chevroux.
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Historique du 35e RI |
Vers la mi-août le régiment s'embarque
à la Ferte-Milon pour aller en Champagne, faire soutenir à l'ennemi le
poids de ses armes. Pendant cinq semaines, les travaux d'approche entre
le moulin de Souain et le
bois D. E. furent activement menés, avec cette ardeur que met au cœur
l'espoir d'une victoire prochaine et décisive.
C'était le 25 Septembre 1915. L'heure était enfin venue d'abandonner
l'outil pour la baïonnette et la grenade ; le plus grand enthousiasme
régnait dans la parallèle de départ.
A 9 heures tout le monde était en place, et notre artillerie donnait
toujours. L'ennemi ayant remarqué de l'agitation dans la tranchée
française ouvre alors un feu d'une extrême violence. Mais cela n'arrête
pas l'élan et à 9 h. 15, notre artillerie allonge son tir, nos
compagnies sortent successivement de la tranchée et malgré les balles
qui sifflent de tous côtés vont en courant à l'attaque. Le feu des
mitrailleuses devient tellement violent que l'assaut parait un instant
brisé et qu'une nouvelle préparation d'artillerie, est faite sur le bois
D. E. où l' ennemi a des organisations défensives particulièrement
puissantes.
La canonnade terminée, le bois D. E. est enlevé et nous faisons 426
prisonniers. Malgré des pertes élevées, il faut aller de l' avant et
alors on franchit la première position allemande pour aller d'un seul
bond jusqu'au bois Frédéric II. La nuit suspend le mouvement en avant
qui reprend le lendemain à 5 h. 30. Les compagnies étaient très
éprouvées, le Ier bataillon n'avait guère plus de 80 hommes. Pourtant,
vers 9 heures, on atteint les lisières nord du bois 28 et l' on est
ainsi non loin de la tranchée des Tantes, dernière position de l'ennemi
avant la rivière « La Py ». Dans l' après-midi, parvient l' ordre
d'attaquer à 16 heures cette tranchée. Après une demi-heure de
préparation d'artillerie, les braves qui restent s'élancent résolument à
l' assaut et parviennent à prendre pied dans la tranchée des Tantes. Le
succès ne peut être complet ni la brèche élargie, faute de monde ; il
faut se replier dans la nuit aux lisières du bois 28.
Le 27, vers 16 heures, on attaque de nouveau la tranchée des Tantes où
l' on réussit à se maintenir. Toute la journée du 28, les Allemands
attaquent, bombardent la poignée de braves qui occupent ainsi une
portion de leurs lignes ; rien ne peut les en déloger.
Dans la matinée du 29, nouvelle tentative, malgré la violence du
bombardement pour élargir nos gains, mais les nôtres sont trop peu
nombreux. L'intensité du feu ennemi est telle que notre ligne fléchit un
instant.
Le colonel Tesson sort alors de la tranchée des Tantes pour maintenir
chacun à son poste, quand il est mortellement atteint par un obus.
Jusqu'au soir les Allemands tirent sur les positions du 35e qui, dans la
nuit du 29 au 30, est relevé par des chasseurs. Pendant ces cinq
journées de combats ininterrompus où 800 adversaires furent capturés et
plus de 4 kilomètres de terrain conquis, nombreux sont ceux qui, sans
compter, abreuvèrent de leur sang cette terre aride de Champagne
clairsemée de bosquets de sapins ou de maigres bouleaux.
Le régiment passe encore les mois
d'octobre et de Novembre dans la région champenoise où il occupe un
secteur sur le terrain conquis par lui. Relevé le 25 Novembre, il va à
l'arrière parfaire l'entraînement et l'instruction de ceux qui sont
venus combler les vides.
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