Chavannes sur Reyssouze
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JACQUEROUX Claude Joseph Camille


Ses origines


Claude Joseph Camille JACQUEROUX est né le 24/09/1888 à Mantenay-Montlin au hameau de Simandre.
Son père Claude Pierre avait 49 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Claudine née CHEVAILLER avait 39 ans.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Claude Joseph Camille JACQUEROUX mesurait 1.71 m; il avait les cheveux brun et les yeux roux.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.

Sa vie avant la guerre


Recensement Chavannes 1896 - Buchet - (Sa mère est décédée)


Recensement Chavannes 1901 - Buchet -



Recensement Chavannes 1906 - Buchet - (Son père est décédé le 18/03/1902; son frère Célestin est son tuteur).

Au moment du conseil de révision Claude Joseph Camille JACQUEROUX exerçait le métier de cultivateur à Chavannes.
Il est incorporé le 7/10/1909 au 133e RI.
Il est libéré le 24/09/1911.

Claude Joseph Camille JACQUEROUX se marie le 26/10/1911 à Chavannes avec Marie Julie Anaïs MARC demeurant et née à Chavannes le 25/12/1890.
Il a exercé la profession d'aubergiste.
Le couple a eu une fille Marthe Marie Georgette née le 4/07/1913 au bourg; mariée à Chavannes le 5/11/1936 avec François Louis Aimé BROYER; décédée le 29/01/1982 à Macon.
Marie Julie Anaïs MARC se remarie à Chavannes le 27/11/1918 avec Joseph Valery FAVRE; elle décède à Chavannes le 18/02/1953.
 

La guerre

Claude Joseph Camille JACQUEROUX est mobilisé le 2/08/1914 au 133e RI.
Il est tué le 10/10/1914 dans la région de Saint Jean d'Ormont (Gemainfaing).
Il est inhumé au Carré militaire de SAINT-JEAN-D'ORMONT (88 - Vosges) tombe 7.

Historique du 133e régiment d'infanterie

Le 133e peut être fier d'avoir, un des premiers, dès septembre 1914, remué sérieusement de la terre et construit de solides organisations défensives.
Laissée seule après le départ du 14e corps et du corps d'armée provisoire, — transportés vers le Nord pour arrêter les Allemands dans leur course à la mer-, la 4le division reçut mission de tenir un front de 50 kilomètres avec ses propres moyens. Seules les ressources de l'organisation du terrain pouvaient compenser la faiblesse des effectifs.
Le 133e eut la chance de posséder un officier, qui, familiarisé dès avant la guerre avec l'emploi de la fortification de campagne, était un partisan convaincu de la tranchée et des flanquements. Soutenu par le colonel Dayet, le commandant Barberot, à partir du 20 septembre 1914, organisa méthodiquement le village de Gemainfaing, avec flanquements, réseaux bas de fils de fer, tranchées face en arrière et réduit fermé à contre-pente.
Suivant de près cet exemple, les 2e et 3° bataillons organisèrent, l'un la croupe sud-ouest de Gemainfaing, l'autre la cote 583 et les pentes de Fayemont.
Le 30 septembre 1914, le Ier bataillon était relevé par le 3e et allait réoccuper la cote 627 (La Fontenelle) qu'il avait enlevée deux semaines auparavant. Le commandant Barberot traça immédiatement un plan de travail : couronner le plateau 627 d'une tranchée circulaire et continue, avec de petits bastions ; construire un réduit central, au milieu du plateau, sous le bois, avec fossé et palissade, comme dans les blockhaus coloniaux ; entourer le village d'ouvrages détachés, se flanquant mutuellement et permettant de tenir, même cerné ; aménager des abris à proximité des tranchées de tir dans les caves du village et sur le plateau, en les blindant de deux couches de rondins séparées par une chambre d'éclatement ; couvrir la tranchée circulaire contre les éclats et contre les intempéries, de façon à la rendre habitable et, dans une certaine mesure, confortable (il s'agissait de durer : donc il fallait ménager les forces de nos hommes.); enfin et surtout établir un solide réseau de fil de fer et (déjà) de chevaux de frise, tout autour de la position.
La 4e compagnie à droite, la 3e au centre, la Ire à gauche se mirent à l'ouvrage. Au bout de 10 jours, les travaux étaient déjà fort avancés. Les compagnies avaient à ce moment-là, il est vrai, un très fort effectif, de 250 à 275 hommes. Elles comptaient, d'autre part, beaucoup de territoriaux envoyés en renfort et habitués à manier pelle, pioche et hache.
L'ennemi cependant travaillait de son côté. Pour l'observer et l'inquiéter, le commandant Barberot créa un groupe franc d'éclaireurs, patrouillant constamment, pendant que le reste du bataillon creusait la terre et plantait des réseaux ou, dans les endroits trop rapprochés de l'ennemi (devant les 3e et 4e compagnies), balançait des chevaux de frise en avant de la tranchée.
L'organisation de la Fontenelle par le Ier bataillon du 133 e fut réellement remarquable pour une époque où beaucoup de voisins, voulant poser aux troupes d'attaque et n'être que des troupes d'attaque, dédaignaient de construire des tranchées, ou bien se contentaient de vagues trous de tirailleurs.
Le colonel Dayet, qui encourageait les visites de bataillon à bataillon, sut créer entre eux une saine émulation et tout le régiment se mit avec acharnement au travail de tranchée. Moulin Frabois, Gemainfaing, le Spitzemberg, puis les bois d'Hermanpère furent successivement organisés.