Chaveyriat
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VILLIERS Claudius
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GENAUDY Pierre
Ses origines
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Pierre GENAUDY est né le 2/03/1894 à Chaveyriat
au bourg d'Avard.
Son père Jean Marie avait 52 ans et était cultivateur.
Sa mère Philomène née DAUJAT avait 42 ans.
Denise, Jeanne et Jean Marie GENAUDY étaient frères et soeurs;
Frédéric et Pierre GENAUDY étaient donc cousins. |
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Pierre GENAUDY mesurait 1.67 m; il avait les cheveux et les yeux
châtain.
Au niveau instruction générale il est classé 2 : sait lire et écrire.
Sa vie avant la guerre
Recensement Chaveyriat 1896 - Le bourg -
Recensement Chaveyriat 1901 - Le bourg -
- Louis né à Chaveyriat le 8/03/1877; marié à Chaveyriat le 24/03/1908
avec Marie Claudine BRAZIER; décédé le 5/03/1957.
- Marie Françoise née à Chaveyriat le 25/12/1874; décédé à Chaveyriat le
1/03/1902.
-
Auguste son fils et de père inconnu; né le 7/01/1898; marié à Chanoz
Chatenay le 25/11/1927 avec Madeleine MARTIN.
- Léon
son fils et de père inconnu; né à Chaveyriat le 12/05/1895; marié le
12/01/1922 à Condeissiat avec Delphine BESSARD; décédé le 9/04/1972 à
Condeissiat.
- Marie Clémentine née à Chaveyriat le 10/11/1879; mariée à Chaveyriat le
29/10/1913 avec Claude CARRAGE veuf de Marie Césarine Victorine
BERNIGAUD
- Marie
sa fille et de père inconnu née à Chaveyriat le 22/03/1902
-
Eugène son fils et de père inconnu; né à Chaveyriat le 15/09/1904;
décédé à Mézériat le 12/02/1986.
- Marie
Clémentine sa fille et de père inconnu; née à Chaveyriat le 29/04/1909.
- Jean Marie né à Chaveyriat le 10/04/1882; décédé à Chaveyriat le
9/04/1900.
- Joséphine née à Chaveyriat le 5/04/1885; mariée à Mézériat le 26/11/1908
avec François Marie JACQUET.
- Marie Philiberte née à Chaveyriat le 12/01/1888.
-
Marcelle sa fille et de père inconnu; née à Chaveyriat le 30/07/1909;
mariée à La Chapelle du Chatelard le 22/01/1927 avec Auguste TEILLON.
- Jean Paul né à Chaveyriat le 23/03/1896; décédé le 4/04/1902.
Recensement Chaveyriat 1906 - Le bourg -
Recensement Chaveyriat 1911 - Le bourg -
Recensement Chaveyriat 1911 - Corand - (Pierre GENAUDY est placé dans la
famille NEVORET).
Au moment du conseil de révision Pierre GENAUDY exerçait le métier de
cultivateur.
La guerre
Pierre GENAUDY est incorporé le 1/09/1914 au 60e RI 7e compagnie.
Il est tué à Jonchery le 25/09/1915 à 10 h.
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Historique du 60e RI |
Nous arrivâmes le 21 août. Le secteur était assez calme. Il n'y
avait de ruines que celles accumulées par les batailles de 1914 et du
début de 1915. Quand, chaque jour, nous allions au travail nos yeux
voyaient s'étaler au premier plan les villages de
Jonchery-sur-Suippes et
de Saint-Hilaire-le-Grand, ce dernier fortement endommagé; nous
traversions sur les passerelles, 19 très nombreuses et parfois très
longues, les rivières et les marécages de l'Ain et de la Suippes.
Au-delà, c'était la ferme de Wacques, le village de Souain presque
entièrement rasé; au fond, les crêtes occupées par l'ennemi et les
hauteurs dominant Saint-Souplet et Sainte-Marie-à-Py. Dans cette région,
les Allemands avaient accumulé des défenses formidables.
Soldats du 60e , Vous allez voir des journées
formidables. La France, après de longs mois de recueillement, a préparé
un effort qui doit être décisif, et vous avez l'honneur d'être en
première ligne pour l'attaque générale qui va se produire.
………………………………………………………………………………………………….
L'heure est venue de nous venger de l'insulte allemande. Votre effort
répondra à l'attente confiante de votre pays. Sous le couvert d'une
artillerie puissante, nous avons le devoir de pousser jusqu'aux
batteries ennemies et de clouer les servants sur leurs pièces. A vous
d'écrire un nouveau nom glorieux sur les plis de votre drapeau qui vous
accompagne dans votre élan.
24 septembre 1915. Le Colonel, MITTELHAUSER.
A partir de minuit, les troupes prennent leurs emplacements de départ.
Le 3e bataillon partira le premier, le 2e suivra; le 1er restera en
réserve. Les bataillons de tête sont échelonnés en profondeur, et
doivent constituer quatre vagues d'assaut. Le colonel marchera au centre
et derrière lui s'avancera le drapeau porté par le sous- lieutenant
BILLEY. La mission de chacun est bien définie. Des ordres et des
éclaircissements minutieux l'ont portée à la connaissance de tous.
Les deux premières vagues franchissant la première tranchée boche, se
précipiteront incontinent sur la deuxième, puis sur la troisième, à la
lisière du bois 168.
La troisième vague, puis la quatrième suivront immédiatement, prêtes à
renforcer les précédentes et à protéger leur flanc. Quant au 1 er
bataillon, il a son rôle à part. Les 3e et 4e compagnies, aux ordres du
commandant THIVEL, assureront la liaison à droite avec le 44e . La 1 ère
et la 2e , sous le commandement du capitaine DUFFET, resteront à la
disposition de la brigade. Les mouvements préalables s'accomplissent au
petit jour. Il y a un peu d'encombrement ici ou là. Tout finit par se
tasser. A 9 heures, les hommes sont en place et le colonel à son P. C.
de la Grande Mine. A 9h 10, on met baïonnette au canon. A 9h 15,
l'artillerie allonge soudainement son tir : toutes les premières vagues
bondissent sur le parapet d'un élan magnifique, cependant qu'à gauche
les cavaliers du 11e chasseurs à cheval s'élancent à toute allure et que
les pièces du 47e désignées pour accompagner l'infanterie viennent se
mettre en batterie tout près de nos lignes. Minute inoubliable qu'il
faut avoir vécue si l'on veut comprendre ! Hélas ! quelque intense
qu'ait été le bombardement, le Boche n'était pas anéanti. Il attendait.
Quand les casques paraissent au-dessus du parapet un tir effroyable de
fusil et de mitrailleuses se déchaîne, accompagné par le fracas des
minen et des canons qui s'acharnent sur certains points. Les pièces
d'accompagnement ont leurs chevaux tués et le plus grand nombre des
hommes sont mis hors de combat. Nos vagues d'assaut sont prises de front
par les mitrailleuses du point 202, de flanc par celles qui tirent de
230 et de 140. En cinq minutes, une bonne partie des assaillants sont
couchés sur le terrain bouleversé. Le capitaine DELARUE, de la 12e , est
coupé en trois par une torpille qui l'atteint en plein corps; 27 hommes
de sa compagnie tombent sur deux lignes, au pied du réseau, derrière le
sous-lieutenant de BUYER. Tués aussi les capitaines MARCONNET et
COLLILIEUX, les lieutenants OLIVIER, BOUCHER, PAUTHIER, DONNET,
l'adjudant FEBVRE. Le lieutenant SCHNEIDER, commandant la 10e , est
grièvement blessé et meurt dans un abri où on le retrouvera huit jours
plus tard le visage et les mains dévorés par les rats. Le commandant
DEVANT marche toujours en tête des débris du bataillon. Quand il est
parvenu à proximité immédiate du fortin, il reçoit une balle en plein
front et meurt sur- le champ. Non loin de lui agonise le sous-lieutenant
RENAUD atteint d'une balle au ventre. De tous les commandants de
compagnie, seul le capitaine REVERCHON n'est que blessé; les autres sont
morts. Le sol est jonché de corps étendus sans vie. Quand, les jours
suivants, il sera procédé à l'inhumation des morts, on ne trouvera pas
moins de 218 cadavres des 12e , 11e , 9e et 8 e compagnies.
Pendant que la tempête se déchaîne sinistrement, les vagues d'assaut
continuent leur marche. Le colonel peut arriver dans la ligne allemande,
où le caporal PACAUD, de la 1ère, qui est de garde au drapeau, tue trois
ennemis. Le colonel s'installe au point 154 avec une poignée d'hommes et
c'est là qu'il donne aux compagnies de réserve l'ordre de venir le
rejoindre. Celles-ci avaient, de leur côté, grandement souffert du fait
des tirs de barrage. Déjà un peu avant 9 heures, au moment où il se
dirigeait à la tête de ses compagnies vers la rue du commandant FROMONT
et la tranchée Bellune, le commandant THIMEL avait trouvé la mort.
Voyant les boyaux qui conduisaient aux parallèles remplis plis de
soldats des 60e et 44e qui n'avaient pu encore découvrir leur place, le
capitaine BOULLE (4e ), prend le commandement, mais il est, blessé
presque aussitôt; le sous-lieutenant RUTY (3e ) lui succède, mais il
tombe lui aussi et il mourra quelques jours après à l'ambulance du mont
Frenet. Les 3e et 4e sont ainsi privées de leurs chefs, avant d'être
sorties de la tranchée. Désorganisées par les tirs de barrage, elles
sont mises en réserve. Le capitaine DUFFET envoie successivement au
colonel la 1ère puis la 2e compagnie; en passant à la hauteur du
saillant B, l'une et l'autre sont-très fortement éprouvées par le tir
des Allemands qui tiennent toujours dans ce réduit, au nombre d'environ
300 hommes. Pourtant, la progression continue : ce qui reste des trois
premières vagues, conduit par le commandant PEYROTTE, s'avance vers la
deuxième tranchée, qui est traversée malgré les pertes nouvelles que
nous subissons. Le capitaine STEFANACCI, de la 7e , et le lieutenant
COTTEZ sont tués près de la tranchée, et, à côté d'eux, on pourra
recueillir les restes de 44 hommes des 3e et 2e bataillons. Les
prisonniers commencent à affluer. Le sous-lieutenant BOIVIN s'empare
personnellement d'un officier et contribue à la reddition de très
nombreux hommes. Le sous-lieutenant PETREMENT, avec son peloton, cueille
70 prisonniers. Le soldat TISSOT, de la 12e et le soldat FRANÇOIS Henri
se font remarquer par leur ardeur et leur sang-froid. Le dernier fait à
lui seul 7 prisonniers. Le soldat JACQUET, de la 4e , voyant ses
camarades tombés autour de lui du fait d'une mitrailleuse embusquée dans
la tranchée, saute résolument sur elle, tue les trois mitrailleurs
boches et s'empare de la pièce. L'on dépasse bientôt le bois C.
Malheureusement, il faut marquer le pas en cet endroit, notre artillerie
tirant trop court. Il faut même revenir un peu en arrière, à la deuxième
tranchée, occupée encore sur certains points par de nombreux défenseurs
contre lesquels nous engageons une lutte à la grenade des plus
violentes. Bientôt les Boches se réfugient de partout dans des 22
centres de résistance situés à l'est du point C (8e ). Ils y tiendront
encore tout le reste de la journée et même une bonne partie de la nuit.
On ne pourra les réduire que pied à pied, car ils sont braves et leurs
chefs énergiques. La nuit arrive bien vite, par ce ciel sombre et
pluvieux d'automne; le régiment se réorganise sur le terrain conquis en
attendant le moment de bondir à nouveau. Il a fait dans la journée 400
prisonniers et capturé 4 mitrailleuses et 4 minen. Il compte
malheureusement 13 officiers tués, parmi lesquels 2 chefs de bataillon
et 7 commandants de compagnie. Il a de plus 13 officiers blessés, dont 3
capitaines. Le nombre des hommes tués ou blessés est très considérable;
leur évacuation presque impossible de jour est très difficile encore la
nuit venue.
Extrait des pertes du régiment.
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