Chaveyriat
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RIGOLLET Benoit Frédéric


Ses origines

Benoit Frédéric RIGOLLET est né le 15/12/1893 à Chaveyriat à Brosse.
Son père Joseph Frédéric avait 46 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Virginie née MESSON avait 42 ans.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Benoit Frédéric RIGOLLET mesurait 1.74 m; il avait les cheveux blond et les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.

Sa vie avant la guerre


Recensement Chaveyriat 1896 - Brosse -

 - Marie Philomène née à Mézériat le 20/07/1878; mariée à Chaveyriat le 4/11/1897 avec Jean Claude CLOUVET; remariée le 14/02/1907 à Condeissiat avec Jean VACHERESSE veuf de Marie Laurence Catherine SOMBARDIER; décédée à Condeissiat le 21/09/1956.
 - Marthe Philomène née à Chaveyriat le 16/01/1891; mariée le 15/09/1911 à Chaveyriat avec Pierre Julien MARIN; décédée à Vandeins le 10/07/1951.
 - Marie Delphine née à Chaveyriat le 5/10/1886; décédée le 19/10/1902 à Chaveyriat.
 - Joseph né à Mézériat le 1/01/1876; décédé à Mourmelon le Grand le 30/07/1900.


Recensement Chaveyriat 1901 - Brosse -



Recensement Chaveyriat 1906 - Brosse -


Recensement Chaveyriat 1911 - Le bourg -


Recensement Condeissiat 1911 - Les Fosses- (Il est domestique chez sa soeur )


Au moment du conseil de révision Benoit Frédéric RIGOLLET exerçait le métier de cultivateur à Condeissiat.
Ses parents résidaient à Chaveyriat.
Il est incorporé le 28/11/1913 au 60e RI.
Il est classé dans le service auxiliaire le 10/02/1914 pour "varices membre inférieur droit".
 

La guerre

Benoit Frédéric RIGOLLET est classé à sa demande dans le service armé le 26/08/1914.
Il disparait le 13/01/1915 à Cuffies.
Il faisait partie de la 8e compagnie.
Son décès sera fixé à cette date par le tribunal de Trévoux le 21/06/1921.

Historique du 60e RI

Donc, le lundi 11 janvier, les 2e et 3e bataillons du 60e , commandés par les chefs de bataillon POUPINEL et THIBAULOT, cantonnés dans les faubourgs de Soissons, reçoivent l'ordre de relever, sous la conduite du lieutenant-colonel Graux, le 231e R. I. aux tranchées allemandes de la cote 132, conquise le jour précédent. L'ordre ne donnait pas d'autres indications, mais le lieutenant-colonel AUROUX, du 204e , avait mission de donner sur place les renseignements nécessaires. Le 2e bataillon s'installe en première ligne. Le 3e bataillon doit rester en deuxième ligne. La relève, faite par une nuit noire dans un terrain inconnu, bouleversé, transformé en marécage par la pluie des jours précédents, est tout à fait difficile.
Elle ne se termine que le 12 à 4 heures du matin. Le colonel installe son P. C. dans une grotte-abri, dite la grotte du Zouave.
A 7h 30, une contre-attaque boche se déclanche. Un violent bombardement, le plus violent peut-être de toute la campagne, y prélude et sévit sur tout le front du 2e bataillon. L'abri du commandant POUPINEL est écrasé par un obus. Le commandant transporte son P. C. au poste même du colonel. Il n'y a plus de téléphone, ni d'agents de liaison. Cependant les compagnies tiennent bon et la 7e repousse très facilement une petite attaque d'infanterie.
A 9 heures, le bombardement s'accroît et devient d'une violence inouïe. Le commandant THIBAULOT, les capitaines BLANC, de la 10e et MUNNIER, de la 11e compagnie, mandés par le colonel, arrivent au rendez-vous. Le médecin clef y vient aussi. Vers 10 heures, un obus de 210 tombe sur la grotte, dont la voûte s'effondre ensevelissant sous les décombres le colonel, l'officier adjoint, capitaine ROCHET, le médecin chef, les commandants des 2e et 3e bataillons, les capitaines BLANC et MUNNIER, toute la liaison du colonel et du commandant POUPINEL. On entend distinctement la voix du colonel qui crie : « Vive la France ! » cependant que les témoins de la catastrophe se précipitent pour dégager le commandant POUPINEL et le sergent de BORDES, fonctionnaire adjudant de bataillon, pris dans les décombres jusqu'à la ceinture.
Dans le cas particulier, cet accident ne pouvait manquer d'avoir de graves conséquences, le régiment se trouvant privé de ses principaux chefs. Le commandant POUPINEL prit le commandement dans ces circonstances singulièrement difficiles. Les Allemands débouchent alors en deux colonnes. L'une d'elles, venant du nord-ouest, se dirige vers les positions du 276e R. I., à gauche. La 7e et la 6e compagnie du 60e R. I. la, prennent de flanc et l'obligent à détourner ses efforts contre elle-même dont les effectifs sont très réduits. L'autre colonne attaque à droite, venant du nord-est. Elle fonce sur la 5e qui fait face à l'est et la déborde. Ces trois compagnies ainsi que la 9e doivent se dégager à coups de baïonnette, et bientôt il ne reste plus du bataillon qu'un mince cordon sur le rebord sud de l'éperon 132; les compagnies, sous le commandement énergique de leurs chefs, le capitaine PICARD (7e ), le sous- lieutenant LUCCANTONI (5e ), le sous- lieutenant RANGOD (9e ), engagent un combat très dur, l'ordre étant de tenir coûte que coûte. A ce moment, le capitaine PICARD, remplaçant momentanément le commandant POUPINEL parti se faire panser au P. S., appelle à la rescousse le 3e bataillon déjà fort éprouvé par les bombardements du matin. Au bout d'un instant, le commandant est de retour, il reprend son commandement. La situation est, à ce moment, très critique. La Montagne Neuve est menacée. Le général de MAIMBREY, de la 101e brigade, appelle à son aide tout le 60e disponible. Le 2 e bataillon tiendra sans renfort et le 3e bataillon s'en va, sous le commandement du capitaine KAH, vers l'endroit menacé où lutte déjà la 10e compagnie avec des éléments des 276e et 282e R. I, Un combat très violent s'engage et l'on vient presque au corps à corps. La 12e compagnie brise la contre-attaque boche. Le sous-lieutenant DROGREY, passé depuis au 44e , séparé de sa compagnie avec quelques hommes, occupe une corne de bois abandonné, et, repoussant l'ennemi à la baïonnette; se maintient toute la journée sur sa position. Le lieutenant MARJOULET, à peine guéri d'une blessure antérieure, est tué. L'adjudant-chef COURTOT, le sergent GIRERD, les caporaux DUTARTRE et CARRICHON, les soldats GUINCHARD et LETONDAL se distinguent particulièrement. Jusqu'à la tombée de la nuit, la bataille se poursuivra avec acharnement. Vers 17 heures, un bataillon du 204e R. I. vient renforcer notre 3e bataillon cette fois le moment critique est passé !
Le lendemain, 13 janvier, le 1er bataillon intervenait à son tour. A 1 heure du matin, il monte en ligne et occupe les tranchées à l'est de la route de Terney, la 1re et la 4e compagnie en avant. La nuit est terriblement obscure : le terrain est une véritable fondrière où les hommes s'enfoncent jusqu'à mi-jambe, au point que certains y perdent leurs chaussures. Du reste, les guides font défaut : « Devant vous, leur a-t-on dit simplement, c'est la cote 132 : les Boches y sont! » Il faut cependant attaquer tout de suite. De fait le bataillon attaque vers 4 heures du matin, il prend deux tranchées où il se maintient. Le commandant THIEVANT, puis après lui le capitaine Doillon, sont blessés mortellement à la tête du bataillon. La 10e compagnie attaque la 2e à la baïonnette. La 4e compagnie marche sur la route en liaison à gauche avec un bataillon du 44e engagé dans les mêmes conditions. C'est là que se distingue le soldat FRANCHI, de la 4e compagnie. Il s'avance en rampant sur le bord d'une tranchée ennemie, détourne avec la crosse de son fusil le canon d'une mitrailleuse en train de tirer, attaque les deux servants, qu'il tue, et il revient dans nos lignes après avoir réussi à se dégager.
Après la mort du capitaine DOILLON, le commandement passe au capitaine DUFFET, qui dispose alors d'un groupement comprenant les quatre compagnies du bataillon, et des éléments appartenant au 44e qui arrivent à la rescousse transportés en camions. Nos forces sont ainsi reconstituées et un groupement organisé existe à nouveau vers 8 heures; le Boche attaque à son tour : il est repoussé par les éléments commandés par le lieutenant de BORDES (2e ) et le sous-lieutenant RUTY (3e ). Une lutte très dure s'engage à la grenade dans les boyaux, nous faisons même 78 prisonniers qui sont envoyés à Soissons. Le reste de la journée se passe sans incident.