Chaveyriat
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PACCARD
Jean Claude
Ses origines
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Jean Claude PACCARD est né le 17/03/1881 à
Condeissiat au hameau de Raisin.
Son père Claude avait 33 ans et était cultivateur.
Sa mère Jeanne Marie née SULPICE avait 29 ans. |
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Claude PACCARD mesurait 1.63 m; il avait les cheveux châtain et les
yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Condeissiat 1891 - Maillard -
-
Marie Antoinette née à Condeissiat le 25/07/1875.
- Marie née à Condeissiat le 9/03/1877
- Jean Marie né à Condeissiat le 31/08/1879; marié le 18/11/1904 à
Condeissiat avec Marie Lucie CHAVAGNAT; intoxiqué par gaz le 12/08/1918;
pensionné pour tuberculose pulmonaire avec bacilles en 1920; décédé le
1/02/1921 à Condeissiat.
- Claudine née à Condeissiat le 30/12/1884; mariée le 30/11/1904 avec
Charles RUET; décédée à Neuville les Dames le 13/11/1942.
- Benoite Joséphine née à Condeissiat le 19/03/1888; mariée à Condeissiat
le 8/11/1909 avec François GERBEL; décédée à Condeissiat le 5/09/1975.
- Fanchette Françoise née à Condeissiat le 12/05/1889; mariée à
Condeissiat le 4/10/1956 avec Claude Alphonse SULPICE; décédée à Bourg
en Bresse le 23/07/1974.
-
Benoit François.
Sa mère décède le 4/10/1891 à Condeissiat.
Son père se remarie à Confrançon le 15/09/1892 avec Marie Constance
Claudine JACQUET veuve de Claude Marie César BERNIGAUD.
Recensement Condeissiat 1896 - La Buissonnière -
Recensement Condeissiat 1901 - Allée de Romans -
Au moment du conseil de révision Jean Claude PACCARD exerçait le métier
de cultivateur.
Sa mère était décédée
Il bénéficie d'une dispense article 21 "frère au service".
Il est incorporé au 23e RI le 14/11/1902.
Il est libéré le 19/09/1903.
Jean Claude PACCARD se marie à Montracol le 31/12/1908 avec Alexandrine
Clarisse Alphonsine BAJOLIN demeurant et née à Montracol le 18/09/1886.
Fin 1908 il s'installe à Chaveyriat au hameau du Petit Guillet.
Recensement Chaveyriat 1911 - Les Guillets -
Le couple a eu un fils Henri Alphonse né à Chaveyriat le 4/12/1913;
décédé le 4/04/1914.
Recensement Montracol 1921 - Les Guillets -
Cimetière de Montracol Carré 1 tombe 46.
La guerre
Jean Claude PACCARD est mobilisé le 12/08/1914 au 23e RI.
Il passe au 45e bataillon de chasseurs à pied le 23/09/1914.
Il est tué le 11/06/1918 au combat de Moyenneville (Oise).
Il est cité à l'ordre du bataillon le 22/06/1918 : "Excellent chasseur,
modèle de courage et de sang froid; tombé glorieusement à son poste de
combat au cours d'un violent bombardement".
Il a reçu la médaille militaire le 21/02/1921.
Croix de guerre avec étoile de bronze.
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Historique du 45e BCP |
Le 7 Juin, nous débarquons à Méru (Oise).
Cette fois c'est le repos. Dans le charmant cantonnement de Valdampierre,
par un temps superbe, les grippes vont se guérir.
Nous recevrons des renforts et pourrons nous préparer à de nouvelles
luttes qui ne nous effraient nullement, tellement a été dure la période
qui vient de s'écouler.
Quelle illusion !
Le 9, à 7 heures du matin, nous sommes alertés, à 8 heures, les camions
autos qui doivent nous enlever sont là.
Von Hutier a fait un ultime effort sur Compiègne. Il veut cette fois
descendre la vallée de l'Oise, gagner Paris.
Le front est percé ; la 121 DI qui est là, est prête à arrêter le flux
allemand. 1 A neuf heures, nous nous embarquons, dans la nuit noire,
guettant les ronflements d'avions ; nous passons par Beauvais, où nous
apprenons que cinq trains de tanks viennent de passer, roulant à toute
vapeur vers la bataille ; Clermont bombardé par avions, puis
Estrées-St-Denis, pays connu mais combien changé.
Les routes sont sillonnées de civils désolés qui poussent vers l'arrière
ce qu'ils ont pu sauver de leur maigre bien.
Sur des voitures d'enfants, des brouettes, chargés de lourds paquets,
hommes, femmes, enfants, fatigués, n'en pouvant plus, implorent les
autos vides qui pourraient les transporter un peu plus loin à l'abri.
Nous débarquons à Hémevillers.
Le soir même, le Bataillon reçoit l'ordre d'aller occuper
Moyenneville, où la
situation est incertaine. L'ennemi l'occupe peut-être, aussi faut-il
prendre mille précautions.
Par petits paquets à travers les hautes cultures, nous gagnons la voie
ferrée, puis Moyenneville que nous trouvons vide d'ennemis. La liaison
est établie entre la 11e D. I et
la 18e. Dans la soirée, nous revenons au bivouac d'Hémevillers. Entre
temps nous apercevons vers Méry la progression de l'attaque du Général
Mangin précédée de tanks fumants.
Le soir même, il nous faut relever en fin de combat au sud de la ferme
St-Maur un Bataillon de Zouaves fort éprouvé.
La relève se fait sans guides, par la chaîne des coureurs.
Le Chef de Bataillon en tête est suivi de tout son Bataillon et en 20
minutes la relève est faite, tant est superbe la discipline et la bonne
volonté de tous.
Il nous faut améliorer la nuit même la position, relever les blessés
dont les appels sont déchirants dans cette superbe nuit d'été.
En quelques heures des trous individuels sont creusés sous de violents
bombardements, qui fort heureusement nous font peu de mal. Nous
progressons jusqu'au bas des pentes au sud de St-Maur.
Nous trouvons là deux canons de 150, 4 de 105, des chariots de munitions
encore attelés, les chevaux tués, les conducteurs morts sur leur siège.
Partout des grappes de cadavres feldgrau.
La surprise a été complète, la contre-attaque a refroidi pour toujours
l'ardeur offensive de l'ennemi.
On le sent déconcerté, découragé. C'est le commencement de la malchance
et elle ne s'arrêtera plus maintenant.
L'offensive aurait peut-être pu être poursuivie avec succès ; on en eut
l'idée à un moment donné. On y renonça.
Ne valait-il pas mieux attendre que nous ayons tous les atouts en main.
Nous organisâmes donc la position pour la rendre inviolable et l'Aronde,
précédée d'une ligne de surveillance qui atteignait la route de
Compiègne, devint un front capable de tenir avec peu de monde contre la
plus furieuse des attaques.
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