Chaveyriat
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PERRET Jean Henri


Ses origines

Jean Henri PERRET est né le 10/11/1893 à Chaveyriat au domicile de Benoit ROUSSET son grand père au bourg d'Avard.
Son père François Henri avait 25 ans et était cultivateur à Condeissiat.
Sa mère Marie Mariette née ROUSSET avait 20 ans.
Ses parents se sont mariés le 15/06/1893 à Chaveyriat.


Cimetière de Chaveyriat

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Henri PERRET mesurait 1.71 m; il avait les cheveux et les yeux châtain.
Au niveau instruction générale il est classé 2 : sait lire et écrire.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Chaveyriat 1896 - Le bourg -


Recensement Chaveyriat 1901 - Granges neuves -



Recensement Chaveyriat 1906 - Granges neuves -

 - Léontine née le 4/12/1895 à Chaveyriat
 - Lucien né le 1/09/1898 à Chaveyriat; marié le 18/07/1924 avec Antoinette PALANCHON; décédé à Buellas le 1/04/1967.
 - Benoite Joséphine née à Chaveyriat le 6/06/1903; mariée à Chaveyriat le 2/11/1903 avec Alexandre Louis JOLYON; décédé le 4/04/1984 à Viriat.
 - Céline née le 26/02/1906; mariée à Chaveyriat le 26/10/1929 avec Benoit Séraphin Emile ROZON.
 - Félicie née à Chaveyriat le 28/04/1908; mariée à Chaveyriat le 29/12/1928 avec Marc Clément DUMAY.



Recensement Chaveyriat 1911 - Les Pots -


Recensement Chaveyriat 1911 - La Forêt -

Au moment du conseil de révision Jean Henri PERRET était engagé volontaire à Toulon.
Il est engagé volontaire pour 5 ans le 21/09/1912 à la mairie de Bourg au titre du 8e régiment d'infanterie coloniale.
Il est nommé caporal le 1/05/1914.
 

La guerre

Jean Henri PERRET est nommé sergent le 14/09/1914.
Il est tué le 28/09/1915 à 10 h du matin Massiges.
Il faisait partie du 3e bataillon 11e compagnie.
 

Extrait historique 8e RIC
le 7 août, après une marche excessivement pénible, il va cantonner à Braux-Sainte-Cohière, qu'il quitte le lendemain pour se rendre au Vallon-dies-Pins, à 2 kil.au S.-E. de Minaucourt.
La 2e D.I. C. revenue en ligne occupe l'arrière-zone de son ancien secteur; la relève des unités des 15e.et 16e C. A., qui occupent cette partie du front, s'effectue du 9 au 15.
A partir de cette date, et jusqu'au  24 septembre, les premières lignes, sont tenues par la 6e B. I.C.; les unités de la 4e B. I. C. sont employées à l'équipement du front, en vue de l'offensive d'ensemble, qui sera déclenchée dans les premiers jours du mois de septembre.
Le 8e R. I. C. bivouaque, pendant toute cette période au Vallon-des-Pins. Les bataillons travaillent toutes les nuits à l'aménagement des boyaux d'accès et d'évacuation, et en dernier lieu, à l'ouverture des parallèles de départ.
Concurremment avec ces travaux de nuit, la mise au point de toutes les dispositions à prendre en vue de l'attaque, est réglée dans ses moindres détails: reconnaissance et répartition du terrain, dotation des unités en matériel d'armement et d'équipement, en vivres etc.

2° BATAILLE DE CHAMPAGNE.

Les travaux sont terminés le 18 au soir, et le 21, la date de l'attaque, fixée au 25 septembre, est notifiée aux hommes.
Le moral de la troupe est superbe, et une préparation extrêmement minutieuse permet d'espérer les plus grands résultats.
La préparation d'artillerie, puissamment montée, commence le 22; des simulacres d'attaques sont faits avec succès et le 25 septembre à 9 h. 15, l'attaque d'infanterie se déclenche.
Le 8e R. I. C., renforcé par le Bataillon ORIGNOUX, du 24e R. I. C. encadré à droite par le 4e R. 1. C. et à gauche par le 22e R. I. C., est chargé de l'attaque de A-2, A-3. Il a pour objectifs successifs: côté ouest de la Verrue en suivant l'axe du Médius, le Mont Têtu (côte 199) et la ferme Chausson.
La première position allemande devant le front du Régiment est très fortement organisée,' protégée par d'épais réseaux die fil de fer et flanquée par die nombreuses mitrailleuses. Elle est constituée par trois lignes successives, qui s'échelonnent sur les pentes du Médius, 800 mètres environ l'une de l'autre et qui sont reliées entre elles par des boyaux, aboutissant tous au réduit central, appelé La Verrue.
La base de départ du Régiment, préparée l'avant-veille de l'attaque, s'étend sur un front d'environ 400 mètres et comprend deux parallèles de départ, construites en avant du Promontoire de 180, dans le Ravin de l'Etang :. des échelles sont déposées pour permettre le franchissement du ruisseau.

Dispositif.

Le dispositif d'attaque adopté est le suivant : Le Régiment forme six vagues de deux compagnies chacune les deux première», formées par le 1er bataillon (Commandant FLEURY), occupant les parallèles de départ; les deux suivantes, formées par le 2e bataillon (Commandant REYMOND), sont à la disposition du Colonel commandant le Régiment et occupent les tranchées de première ligne sur le Promontoire; les deux dernières, 3e Bataillon (Commandant MAILLES), sont à la disposition du général de brigade et se forment en arrière dé la Côte 180 (cinquième vague) et au Vallon des Pins (sixième vague).
Chacune des deux compagnies formant une vague, a deux sections déployées en première ligne, et deux sections en ligne d'escouades à 40 pas en arrière.
L'ordre a été donné de franchir rapidement les tranchées ennemies sans s'y arrêter, chaque vague, encadrée par une section de mitrailleuses, est suivie par un groupe de nettoyeurs de tranchées, ayant pour mission de pénétrer dans les lignes conquises et de nettoyer les abris, d'où pourraient surgir des groupes ennemis qui prendraient à revers les unités d'assaut.
Les hommes entrant dans la composition de ce groupe n'ont pas de fusils et sont munis de pistolet automatique, du couteau et d'une quinzaine de grenades.
L'ordre d'attaque prescrit en outre, que les troupes doivent avancer sans tirer, chercher à tout prix à gagner du terrain en avant, marcher par bonds et à allure modérée.

ATTAQUE : Enlèvement du Médius.

Les différentes unités du Régiment prennent leurs emplacements de départ le 24 septembre au soir, et le lendemain, à 9 h. 15, par un temps brumeux et une pluie très fine qui tombe par intervalles, les vagues d'assaut s'élancent dans un ordre parfait. D'un seul élan, protégées à très courte distance par un puissant barrage roulant, elles franchissent le ruisseau de l'Etang et atteignent rapidement les pentes S. du Médius; les pertes sont presque nulles et les deux premières lignes sont brillamment enlevées.
Mais l'ennemi, qui occupe en force la troisième ligne, se défend avec acharnement et la marche sur le terreplein, violemment battu par les mitrailleuses de l'Annulaire, devient alors presque impossible. Les pertes deviennent surtout sensibles à droite, où la première Compagnie (Capitaine IMBERT), ne peut plus progresser et s'accroche au terrain.
La gauche, moins éprouvée, et vigoureusement entraînée par le Lieutenant FOROPON, commandant la 4e Compagnie, continue à avancer et après une lutte violente, s'empare d'une, partie de la troisième ligne, au S-O., de la Verrue.
A force d'énergie et de volonté, les tranchées et abris sont nettoyés, mais toute progression est arrêtée. Les pertes du 1er Bataillon sont sévères:- Le Chef de bataillon FLEURY et le Capitaine IMBERT sont tués, cinq officiers sont blessés.
Le 2e Bataillon étant venu renforcer la ligne, tout ce qui reste du 1er Bataillon est poussé vers la Verrue et une lutte à la grenade qui dure toute l'après-midi, s'engage alors.
Pendant ce temps, la cinquième vague (9e et 10e Compagnies) est engagée sur la droite pour assurer la liaison avec le 4e R. I. C., et contourner les mitrailleuses de l'Annulaire, qui arrêtent notre marche vers le Col des Abeilles, pendant que la sixième vague vient occuper la première ligne conquise.
Au cours de la journée, plus de 100 prisonniers sont tombés entre nos mains, et à la tombée de la nuit, nos premières lignes sont à environ 150 mètres au S-O. de la Verrue. Le 1er Bataillon, relevé sur ses positions par le 2e Bataillon, passe en réserve aux à-pics de la côte 180 et la nuit, mise à profit pour la remise en ordre des unités, se passe sans incidents sérieux.

Enlèvement de la Verrue et de l'Annulaire.
La lutte à la grenade reprend à la pointe du jour et se poursuit avec acharnement pendant toute la journée du 26, en vue d'enlever la troisième ligne et la Verrue.
L'ennemi, qui a reçu de nombreux renforts, et est fortement approvisionné en grenades, nous oppose une résistance opiniâtre.
Il tente, dans la matinée, deux violents retours offensifs qui sont brillamment repoussés par les 6e et 7e Compagnies.
Par suite du défaut momentané de grenades, un léger fléchissement se produit cependant de notre côté vers 13 h. 30; nos hommes, sous une avalanche de grenades, sont refoulés d'un boyau; mais dans un effort désespéré, ils parviennent à arrêter l'ennemi et à établir un solide barrage de sacs à terre. C'est au cours de cette action que Te Capitaine JOUVE, Commandant la 7e Compagnie, est mortellement atteint par une balle au moment où il monte sur le parapet pour diriger le tir d'un groupe de grenadiers sur un petit poste ennemi.
Vers 14 h. 30, un fort approvisionnement de grenades étant arrivé, la lutte reprend plus violente, plus âpre; nous prenons rapidement l'avantage; Le canon Hasen, sous le commandement du lieutenant PETIT, vient nous apporter un précieux concours, et la résistance ennemie diminue.

A 16 h. 30, en effet, des mouchoirs blancs apparaissent, une cinquantaine d'Allemands sortent des tranchées les bras levés et se rendent. A cette vue, d'un seul élan, les 6e et 7e Compagnies, suivies à courte distance par les 5e et Se Compagnies, sautent sur le parapet. D'autres prisonniers surgissent de tous côtés. Malgré la fusillade ennemie qui se déclanche du bois de la Justice (2e position), nos hommes s'élancent à l'assaut de la Verrue, qui est brillamment enlevée.

En arrivant sur la Verrue, un groupe de la 6e Compagnie enlève deux canons de 77 et fait prisonniers leurs servants. Trois autres pièces apparaissent sur la droite et en avant de la ligne conquise. Sans hésitation, deux groupes d'une trentaine d'hommes chacun, commandés l'un par le Sous-Lieutenant NICOLAI (6e Compagnie), et l'autre par le Sergent PINELLI, se jettent sur les canons et s'en emparent, malgré la résistance que leur opposent une cinquantaine d'Allemands qui défendent ces pièces.

Au cours de la journée, le 2e Bataillon a fait ainsi plus de 200 prisonniers et s'est emparé de cinq canons de 77. Pendant ce temps, le groupe de droite (9e et 10e Compagnies), enlève brillamment le Col des Abeilles et rétablit ainsi la liaison directe avec le 4e R. 1. C.

Plus de 50 prisonniers et deux mitrailleuses restent entre ses mains.

A la tombée de la nuit, toute la Main de Massiges est à nous. L'ennemi s'est retiré sur sa deuxième position, jalonnée par la côte 199, la Chenille, le Bois de la Justice. La nuit se passe sans incidents.
Pendant toute la journée du lendemain, les unités s'organisent sur la position conquise, en vue de repousser tout retour offensif de l'ennemi. Aucune réaction ne se produit iet à la nuit, le 3e Bataillon relève en première ligne le 2e Bataillon, qui passe en soutien sur les pentes S. du Médius.

Attaque du Mont Têtu.

L'attaque est reprise, le 28, par le 3e Bataillon (Commandant MAILLES), en vue d'enlever la tranchée avancée de la 2e position ennemie. Cette ligne, située au bas des pentes N-O. de la Verrue, à une centaine de mètres de nos avant-lignes, est garnie de nombreux abris à l'épreuve et est fortement occupée.
L'attaque, menée par les 11e. et 12e Compagnies, se déclenche à 9 h. 30 par les boyaux : un combat opiniâtre et des plus meurtriers s'engage à coups de grenades. Vers 11 heures, la ligne est finalement enlevée, et deux retours offensifs extrêmement violents sont repoussés dans l'après-midi.
Plus de 200 prisonniers ont été faits; deux pièces de 77 ont été enlevées par la 11e Compagnie; en outre, un lance-bombes intact et un matériel considérable sont tombés entre nos mains.
A la tombée de la nuit, le Lieutenant SERPAGGI, de la 10e Compagnie, à la tête d'une forte patrouille, se porte en avant des lignes, et découvre un poste de secours .allemand avec plus de 350 blessés, qui sont enlevés au cours de la nuit.
Le Régiment a ainsi atteint son premier objectif, et l'organisation de la position est entreprise dès le 29.
Malgré l'artillerie ennemie qui ne cesse de bombarder nos lignes, les travaux sont poussés très activement.
Pendant la nuit, du 29 au 30, le 1er Bataillon, en réserve aux à-pics du Médius, relève le 4e R. I. C. sur ses positions, et le Régiment tient ainsi le Médius et l'Annulaire. Il y passe quatre jours et le 3 octobre au soir, après avoir. été relevé par le 4e R. I. C., il va se reformer au Vallon des Pins, où il constitue la réserve de Division pour l'attaque générale qui va se déclencher le 6.