Pont de Veyle (Accueil) ALDON François |
GOY Joseph Hippolyte
Signalement
Sa vie avant la guerre
La guerre
Attaques du bois Saint-Mard. L'affaire du 31 octobre n'avait pas éloigné suffisamment l'ennemi du bois Saint-Mard; il s'était maintenu dans une position puissante appelée « Le Champignon », et il menait contre les défenseurs du bois une guerre dé mines-impitoyable. Il était indispensable de le déloger de ses tranchées et de le rejeter en arrière pour donner de l'air à tout le secteur. Tel fut le but assigné à l'attaque du 21 décembre 1914. L'action devait être menée par quatre bataillons : à droite, le 1er et le 11e du 2e zouaves, sous les ordres du lieutenant-colonel Decherf; à gauche, le 5e et le bataillon Duhamel, du 2e tirailleurs, sous les ordres du lieutenant-colonel Bourgue. Depuis plusieurs semaines, des places d'armes avaient été aménagées et des munitions accumulées; mais, de son côté, l'ennemi n'était pas resté inactif; il avait renforcé ses réseaux de fil de fer, augmenté considérablement le nombre de ses mitrailleuses et de ses canons. L'affaire allait être très périlleuse et très dure. Le 21 décembre, à 2 heures, une poignée de braves, sous le commandement du lieutenant Sorel, plaçaient quelques pétards sous les défenses ennemies, coupaient les fils de fer à la cisaille et se faisaient tuer héroïquement. A 7 heures, toute la ligne partait à l'assaut. Le premier bond permettait à la compagnie Burat d'enlever le Champignon, et à la compagnie Cordier de prendre pied dans la première tranchée allemande. Les 'autres unités, prises sous une grêle inouïe de balles et d'obus devant des fils de fer intacts, étaient forcées de s'arrêter à quelques mètres de l'ennemi et de s'y créer en hâte un médiocre abri. Le 22, l'ennemi contre-attaquait violemment, en usant d'une avalanche de grenades et de-minenwerfer, rejetant les zouaves des positions chèrement conquises. Le 23, le général commandant le secteur prescrit de reprendre à tout prix la tranchée perdue la veille. Animée d'un admirable esprit de sacrifice, la compagnie Bétant repart à l'assaut, et, grâce à la vigueur et à la rapidité de son action,: reprend en entier la position de la veille. Trois fois l'ennemi contre-attaque avec grenades, minen, lance-flammes; trois fois il est repoussé; mais, vers 15 heures, sa supériorité devient telle que les quelques survivants de la 17e compagnie sont obligés de revenir à leur point de départ du matin.
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