Pont de Veyle
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PERRET
Jean Louis
Ses origines
Jean Louis PERRET est né le 5/09/1884 à Pont de Veyle au Grand Faubourg.
Son père
Claude avait 25 ans et était cordonnier.
Sa mère Marie Joséphine née VEILLE avait 21 ans et était lingère.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Louis PERRET mesurait 1.60 m; il avait les cheveux châtain et les
yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Au moment du conseil de révision il exerçait le métier de cordonnier à
Pont de Veyle.
Il est incorporé au 23e RI le 9/10/1905.
Il a bénéficié d'une dispense article 21 "frère sous les drapeaux"
postérieurement à son incorporation.
Il est libéré le 5/12/1906.
Jean Louis PERRET se marie le 21/09/1911 à Cormoranche sur Saône avec
Louise Joséphine LOUP née à Grièges le 31/07/1891 et exerçant le métier
de coutiurière.
Le couple aura une fille Jeanne Claudia née le 29/06/1912; mariée à
Macon le 14/05/1934 avec André Evariste BLANC; décédée à Bron le
9/06/1986.
La guerre
Jean Louis PERRET est mobilisé le 3/08/1914 au 23e RI.
Il est tué le 24/07/1915 au bois de Martignon à Ban de Sapt (Vosges).
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Historique du 23e RI |
Pour rétablir notre situation dans la région de La Fontenelle et y
reprendre l'ascendant sur l'ennemi, il devenait nécessaire, après les
combats des 22 et 23 juin, de monter une nouvelle opération mettant en
œuvre des effectifs plus importants et des moyens plus puissants. Le
commandement s'v résolut et l'on commença, sans tarder, la préparation
de l'action offensive qui devait nous rendre la possession du terrain
perdu et mettre celui-ci pour l'avenir, a l’abris d'une nouvelle
tentative de l'ennemi.
Ce double but fut atteint par les opérations des 8 et 24 juillet ; à la
première, le 23e ne participa que par son chef (le lieutenant-colonel
Sohier), qui dirigea, avec bonheur, l'attaque de gauche sur la cote 627
et par sa 10e compagnie qui couvrit avec habileté le flanc de l'attaque
de droite; la seconde, brillamment exécutée par la plus grande partie du
Régiment, a valu à celui-ci sa première citation à l'Ordre de l'Armée.
L'opération du 8 juillet nous avait remis en possession de la cote 627 ;
mais on se rendait compte que, pour atteindre entièrement le but indiqué
plus haut, il était nécessaire de prononcer une nouvelle attaque portant
nos lignes nettement au delà des dernières pentes de la cote 627, sur
lesquelles l'ennemi était encore accroché.
Tel fut le but de l'opération du
24 juillet, dont l'exécution fut encore confiée au
lieutenant-colonel Sohier, et à laquelle prirent part 7 compagnies du
23e RI. (2e et 3e bataillons) ; Le groupe cycliste de la 6e D. C; 1
compagnie du 133, RI 1 compagnie du 43e RIT.
Le terrain sur lequel allait se dérouler l'action était constitué par
les flancs est et sud-est de la hauteur 627, dénudée dans sa partie
haute que nous occupions, mais partiellement boisée sur les pentes qui
s'abaissent assez brusquement, au nord, vers la route
Moyenmoutiers-Launois, à l'est, sur le village de Launois, au sud, vers
le vallon de Frabois.
Les positions allemandes à enlever étaient établies, autour et en avant
du village de Launois, sur les dernières pentes de la hauteur 627.
Trois groupes d'attaque furent constitués: A gauche, quatre compagnies
du 3° bataillon du 23e R.I., sous le commandement du chef de bataillon
Bonnotte.
Au centre, quatre compagnies du 2e bataillon du 23e et une compagnie du
133e sous le commandement du chef de bataillon Rotilet.
A droite, le groupe cycliste de la 6e D.C. sous les ordres du capitaine
Marmier. Les parallèles de départ étaient établies sur la ligne Crête
627 (bois Martignon, ferme de Fayemont), Battant de Bourras.
Les objectifs finaux à atteindre étaient respectivement les trois
groupes de maisons (nord, central et sud) de l'agglomération de Launois,
transformés par l'ennemi en trios puissants centres de résistance.
La, préparation d'artillerie commence le 24 juillet à 16 heures ; les
Allemands ripostent violemment.
A 18 h.22, soit 8 minutes avant l'heure fixée pour le débouché de
l'attaque, l’ennemi exécute un tir de barrage d'une violence inouïe ;
les obus fusants de 150 tombent comme grêle ; une compagnie du 2e
bataillon perd tous ses officiers et ses sous-officiers.
Malgré l'intensité soutenue du bombardement, le lieutenant-colonel
Sohier ordonne l'exécution de l'attaque qui se produit exactement à
l'heure fixée (18h30) avec un élan magnifique, au milieu d'une pluie de
shrapnells.
A gauche, les 9e et 12e, compagnies du 23e, malgré des pertes sérieuses,
atteignent rapidement leurs objectifs ; la 10e compagnie, chargée du
nettoyage des tranchées dépassées par la 1ere ligne, doit livrer un
combat acharné pour remplir sa mission, elle l'exécute entièrement
cependant et capture de nombreux prisonniers et plusieurs mitrailleuses.
Au centre, même rapidité d'exécution : les 5e et 6e compagnies du 23e
bondissent de la tranchée de départ sous une pluie de fer et sous le tir
ajusté de deux mitrailleuses allemandes restées intactes.
D'un seul élan, la 1ere ligne atteint les maisons du groupe central de
Launois et s'en empare. Une section de la 5e compagnie continue même son
mouvement jusqu'à l'église de Launois.
Le bataillon lui aussi fait de nombreux prisonniers et enlève deux
mitrailleuses et un matériel considérable.
L'attaque de droite se heurte à des fils de fer non détruits et reste en
butte à un feu intense d'artillerie et de mitrailleuses ; les porteurs
de, cisailles sont tués, les pertes sont très sévères. Le commandant de
cette colonne d'attaque cherche alors, à tourner l'obstacle par la
droite, en engageant vers les maisons sud de Launois une unité réservée
de son groupe cycliste. L'opération est couronnée de succès et le centre
de résistance allemand se trouve bientôt encerclé de tous côtés.
A minuit, tous les objectifs sont atteints et le 25 juillet à 7 heures,
les défenseurs du centre de résistance, étroitement investi par le
groupe cycliste, se constituent prisonniers.
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