Sermoyer
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BARDAY DUCHESNE Auguste
Ses origines
Auguste BARDAY DUCHESNE est né le 17/09/1892 à Sermoyer aux Ferrands.
Son père Jean Claude avait 41 ans et était cultivateur.
Sa mère Apolline Anais née BUYOT avait 34 ans.
Ses parents se sont mariés à Sermoyer le 7/04/1874.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Auguste BARDAY DUCHESNE mesurait 1.74 m; il avait les cheveux noir et
les yeux brun.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Sermoyer 1896 - Les Ferrands -
Auguste BARDAY DUCHESNE avait une soeur Marie Louise née le
22/12/1877 à Sermoyer; mariée à Sermoyer le 8/03/1894 avec Joseph Pierre
Marie JOSSERAND.
Recensement Sermoyer 1901 - Les Ferrands -
Recensement Sermoyer 1906 - Les Ferrands -
Son père décède le 11/10/1908 à Sermoyer.
Au moment du conseil de révision Auguste BARDAY DUCHESNE était à Bizerte
(Tunisie).
Sa mère devenue veuve résidait à Sermoyer.
Il est engagé volontaire pour 3 ans le 27/09/1910 à la mairie de Bourg
au titre du 2e régiment de zouaves.
Il passe au 4e régiment de zouaves le 6/09/1913.
Il est libéré le 27/09/1913.
Auguste BARDAY DUCHESNE se marie le 5/05/1914 à Sermoyer avec Céline
Marie Anais CARRY demeurant et née à Sermoyer le 17/06/1893 (elle se
remarie le 10/03/1921 à Romenay avec Hippolyte BERTHET; elle décède le
11/05/1987 à l'hôpital de Pont de Vaux).
La guerre
Auguste BARDAY DUCHESNE est mobilisé le 3/08/1914 au 2e régiment de
zouaves.
Il est tué le 22/08/1914 à Ham sur Sambre (Belgique).
Extrait historique du 2e régiment de zouaves.
La 37e division, à laquelle le 2e zouaves fut rattaché organiquement
pendant toute la campagne, fut affectée à l'armée du général Lanrezaç,
transportée en chemin de fer jusqu'à Rocroi et rassemblée le 21 août
1914, prête au combat, aux abords du village de Fosse. La grande
bataille de Charleroi où l'ennemi espérait remporter du premier coup le
succès décisif, venait de s'engager.
Le 2e zouaves, qui venait de recevoir un nouveau chef, le
lieutenant-colonel Troussel, fut mis à la disposition du général
commandant la 198 division et reçut, le 22 août au matin, l'ordre
d'enlever le village d'Auvelais.
La tâche était rude et digne des zouaves. Le village, solidement
organisé, armé de nombreuses mitrailleuses, et protégé par une puissante
artillerie, était tenu par l'élite de l'armée allemande : la Garde
impériale. Le terrain, plat et nu, descendait en pente douce vers la
Sambre. Impossible d'échapper sur ce glacis aux vues de l'ennemi et au
tir inexorable des mitrailleuses! Le 5e bataillon, colonel en tête, n'en
partit pas moins à l'assaut, tête haute. Les balles et les obus
creusaient dans les rangs des trouées sanglantes. Le colonel Troussel
tombait mortellement frappé, mais, pleins d'entrain, les zouaves
progressaient quand même. A 9, h. 30, le 5e bataillon atteignait un tas
de scories à 150 mètres seulement du village et s'enfonçait comme un
coin entre: les premières maisons d'Auvelais et le hameau des Alleux,
protégé par une tranchée. Le 1er et le 11e bataillon ne tardaient pas à
prolonger le 5e, face au village Mais les mitrailleuses faisaient rage.
L'Allemand, caché dans les maisons, souffrait peu. L'artillerie
française, prise violemment à partie par les canons de gros calibres,
restait muette.
Le régiment s'épuisait et les munitions devenaient rares. Le commandant
Decherf comprit qu'en continuant la lutte la mort de ses hommes resterai
inutile et, vers 12 h. 30, par petites fractions, les zouaves
regagnaient les positions de départ. La Garde, épuisée par de lourdes
pertes, ne songea même pas à poursuivre ces héros qui, malgré
l'infériorité du nombre, les périls du terrain et le manque de moyens
matériels, avaient tenu en échec et arrêté la progression des meilleures
troupes de l'Allemagne.
Certes, le 2e zouaves n'a pu, le 22; août, enlever Auvelais, mais
son rôle n'en a pas été moins glorieux. Les chiffres ont, hélas! leur
triste éloquence : les 20 officiers et les 1.006 hommes qui restaient
couchés sur le' champ de bataille prouvaient avec éclat que les zouaves
de Charleroi étaient bien les dignes héritiers des zouaves de Magenta et
de Woerth, qu'ils pouvaient lever fièrement la tête et qu'ils sauraient
bientôt venger leurs morts.
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