Sermoyer
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PONT Gabriel
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BONY Charles


Ses origines

Charles BONY est né le 18/08/1883 à Sermoyer au hameau des Thibauds.
Son père Joseph avait 38 ans et était cultivateur.
Sa mère Judith née GUILLERMIN avait 28 ans.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Charles BONY mesurait 1.72 m; il avait les cheveux châtain et les yeux marron.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 : sait lire et écrire.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Sermoyer 1896 - Les Thibauds -

Il a eu des frères et soeurs :

 - Marius Joseph né le 12/04/1886 à Sermoyer; marié à Romenay le 5/04/1910 avec Marie Julie BESSARD; décédé à Sermoyer le 9/05/1961.
 - Maria Joséphine née le 13/11/1889 à Sermoyer; mariée à Sermoyer le 6/01/1909 avec Philippe Auguste RUDE; décédée à Macon le 22/05/1969.


Recensement Sermoyer 1901 - Les Thibauds - (Pierre Marie CARRY a été tué le 4/09/1914 à Vallois)


Au moment du conseil de révision Charles BONY exerçait le métier de cultivateur.
Il est incorporé au 23e RI le 15/11/1904.
Il est libéré le 13/07/1907.
Fin 1909 il est à Arbigny chez JACQUEROUX au hameau de la Rue.
Fin 1910 il revient à Sermoyer.

Charles BONY se marie à Sermoyer le 24/10/1910 avec Joséphine Augustine DOUSSET demeurant et née à Sermoyer le 4/11/1892 (elle se remarie le 22/04/1920 avec Pierre Marie BARDAY; elle décède à Sermoyer le 13/11/1964).


Recensement Sermoyer 1926 - Le Paray -

Charles BONY a eu deux enfants :
  - Marie Lucienne née le 9/08/1911 à Sermoyer au bourg.
  - Charles André né le 7/11/1917 à Sermoyer; marié à Sermoyer le 26/12/1942 avec Marie Lucienne PERRIN; décédé le 24/03/1994 à Sermoyer.

 

La guerre

Charles BONY est mobilisé au 172e RI le 3/08/1914.
Il passe au 62e RI le 6/04/1918.
Il disparait le 7/10/1918 devant Saint Etienne à Arnes.
Il a servi :
 - Aux armées du 4/08/1914 au 7/10/1915.
 - En Orient du 8/10/1915 au 22/12/1916.
 - A l'intérieur du 23/12/1916 au 5/04/1918.
 - Aux armées du 6/04/1918 au 7/10/1918.
Il est inhumé à la Nécropole nationale de Sommepy-Tahure (51 - Marne) Tombe 908

Historique du 62e régiment d'infanterie

Dont extraits : Le 7 octobre, à 5 h 30, à la faveur d'un brouillard très épais et après un très violent bombardement, par artillerie lourde et par obus toxiques, qui s'étend sur tout le front du régiment, l'ennemi attaque le village avec 4 compagnies des 16e , 4e et 24e chasseurs en première ligne, un bataillon en soutien et un bataillon en réserve.
Nous réussissons à arrêter cette attaque face au nord, mais, par suite du vide de près d'un kilomètre qui existe entre notre droite et la gauche de la 2e D.I.U.S., l'ennemi parvient à envelopper le village par l'est et par le sud-est et à l'occuper, mais il ne peut en déboucher, les mitrailleuses de la 2e C.M. (capitaine SOUBEYRAND) l'arrêtant net, par les feux de ses pièces, à la sortie ouest et lui causant de grosses pertes. Les fractions du bataillon MAFFRE, qui ont été soumises à un très violent bombardement, et qui ont été attaquées par un ennemi fort supérieur en nombre, ont été obligées de se replier dans les tranchées au sud de Saint-Etienne. Deux petits groupes cependant tiennent tête énergiquement à l'ennemi. Celui du sergent Franquin qui, avec 5 hommes, dont les soldats MULLIE, GUIMIER et MARTIN, ayant reçu l'ordre de garder une issue du village, se défend héroïquement pendant près de deux heures, refusant de se rendre, alors que le village a été repris par l'adversaire.
C'est le soldat BELLEMIN, de la 3e compagnie de mitrailleuses, qui, à la tête de quelques hommes, organise la résistance dans le réduit, s'y défend avec la dernière énergie, refusant de se rendre, bien qu'entouré d'ennemis. Ces deux petits groupes faciliteront, par leur belle attitude, énergique et tenace, la reprise du village par nos unités. A 7 h 30, après une vive et rapide préparation d'artillerie, une partie du bataillon Roux, sous les ordres du capitaine SAINT-MLEUX, de concert avec les éléments qui restent encore du bataillon MAFFRE, contre-attaque pour reprendre Saint-Etienne. Nos soldats, se jetant résolument dans le lit boueux de la rivière, où ils enfoncent jusqu'à la ceinture, tournent le village par le nord et l'enveloppent par l'est et le sud-est. Par un énergique combat à la grenade ils réduisent tous les îlots de résistance, fouillent les caves et engagent un violent combat de rues qui se poursuit pendant plus de deux heures. Notre détachement de contre-attaque fait 44 prisonniers dont 3 officiers, capture 13 mitrailleuses et s'empare d'une pièce de 105, d'armes, de munitions et d'un très important matériel. Le dossier complet de la kommandantur, trouvé dans un local près de l'église, est envoyé au commandement. Pendant le cours de ces combats de nombreux gradés et hommes se distinguent particulièrement faisant preuve d'une bravoure exemplaire et d'une grande ténacité. Tels : Le soldat SURIVET, de la 3e C.M., qui, au cours du violent bombardement du 6 octobre, n'hésite pas à monter dans le clocher du village, en pleine vue de l'ennemi, pour assurer la liaison optique avec le poste de commandement du régiment. Le sergent VERDIER, de la 7e compagnie, qui, pendant le combat de rues dans Saint Etienne, le 7 octobre, se lance à l'attaque d'une mitrailleuse en pleine action, tue de sa propre main le tireur et permet ainsi à son groupe d'avancer. Le soldat grenadier V.-B. DUPOUY, de la 7e compagnie, qui, voyant le groupe dont il fait partie arrêté par le feu de mitrailleuses, s'avance seul jusqu'à bonne portée de son tromblon V.-B., ouvre avec le plus grand calme, le feu sur l'ennemi et, par son audace et la précision de son tir, permet à son groupe de capturer 17 prisonniers et 2 mitrailleuses lourdes. Le lieutenant SUSINI, commandant la 11e compagnie, qui, à la tête d'une section dont il a demandé à prendre le commandement, s'est jeté un des premiers dans le ruisseau boueux de l'Arne, a repris, par un vigoureux combat à la grenade, une partie du village, capturant 20 prisonniers et 7 mitrailleuses. Le sous-lieutenant MOURIER qui, en tête de sa section, contre-attaque avec une fougue et un mordant irrésistibles, capturant 23 prisonniers et 12 mitrailleuses et, bien que blessé, ne veut pas abandonner le combat. Le sous-lieutenant DUFOUR, qui mène personnellement une vive attaque à la grenade qui lui permet de capturer plusieurs prisonniers, des mitrailleuses et un minenwerfer.
Notre brillante contre-attaque nous permet de reprendre tout le village de Saint-Etienne. Le commandement de la garnison est alors confié au capitaine SAINT-MLEUX. Les Allemands ne tiennent plus que le cimetière et leurs positions bétonnées au sud-est de ce dernier. Au cours de l'après-midi, l'ennemi tente, à plusieurs reprises de déboucher du cimetière et de ses tranchées au sud-est. Mais il est repoussé chaque fois par le feu de nos mitrailleuses. Vers 16 heures, nos observateurs signalent d'importants rassemblements ennemis dans les bois situés à 2 kilomètres à l'est et au nord-est de Saint-Etienne. Le commandant HAYOTTE, commandant provisoirement le régiment, fait aussitôt exécuter sur ces rassemblements, un violent tir d'artillerie lourde et de campagne qui fait avorter la nouvelle contre-attaque que l'ennemi préparait pour la soirée. D'après les renseignements fournis par les prisonniers faits les jours suivants, cette contre-attaque devait s'exécuter à la tombée de la nuit ; elle devait être menée par un régiment appuyé par une douzaine de tanks.




Cimetière de Sermoyer
Tombe de Marie Lucienne BONY et de Joséphine Augustine DOUSSET.
Plaque souvenir de Charles BONY et de Eugène DOUSSET.
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