Sermoyer
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LACROIX JOGONIN Auguste
Célestin
Ses origines
Auguste Célestin LACROIX JOGONIN est né le 23/06/1891 à Sermoyer au
hameau des Couchoux.
Son père François avait 44 ans et était cultivateur.
Sa mère Césarine née DECOURT avait 37 ans.
Ses parents se sont mariés à Sermoyer le 13/09/1889.
François LACROIX JOGONIN était veuf de Fanny BRUN (une fille Marie
Joséphine née le 23/01/1877; mariée avec Pierre Marie TRICAUD à Sermoyer
le 12/01/1895).
Césarine DECOURT était veuve de Pierre François POIZAT.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Auguste Célestin LACROIX JOGONIN mesurait 1.61 m; il avait les cheveux
châtain foncé et les yeux bleu foncé.
Au niveau instruction générale il est classé 2 : sait lire et écrire.
Sa vie avant la guerre
Recensement Sermoyer 1896 - Les Maitres -
Recensement Sermoyer 1911 - Le bourg -
Au moment du conseil de révision Auguste Célestin LACROIX JOGONIN exerçait le métier
de cultivateur.
Il est incorporé le 9/10/1912 au 133e RI.
Il passe au 23e RI le 2/04/1913.
Auguste Célestin LACROIX JOGONIN se marie à Sermoyer le 16/08/1912 avec
Hortense LACROIX
La guerre
Auguste Célestin LACROIX JOGONIN est nommé caporal le 26/06/1915.
Il est tué à l'Hartmannswillerkopf.
Son décès sera fixé au 21/12/1915 par le tribunal de Bourg le
22/01/1918.
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Historique du 23e RI |
dont extraits : Le 20 décembre, le 1er bataillon (commandant
Gardelle) monte en première ligne, entre le 15e bataillon de chasseurs,
à droite, et le 152e R.I, à gauche ; le 21, à 3 h. 45 du matin, la C.H.R.,
les 2e et 3e bataillons quittent Saint-Amarin et viennent s'installer au
Camp Renié, en réserve de Division.
La préparation de l'attaque débute le 21 décembre à 9h 20 ; les
Allemands ripostent aussitôt par un tir d'artillerie concentré d'une
violence inouïe.
Chargé d'assurer la liaison entre le 152e , qui doit attaquer sur la
ligne Roche-Hellé, RocherWickle, et le 15e, B.C.P., qui a pour objectifs
le Rehfelsen et le Faux-Silh, le bataillon Gardelle débouche, à 14h20,
en même temps que ses voisins. Malgré l'intensité du tir des
mitrailleuses ennemies, il enlève, d'un seul élan, le puissant système
défensif qui lui fait face et gagne 600 mètres de terrain, capturant 125
prisonniers dont 5 officiers et 2 mitrailleuses.
Cette brillante opération (qui a valu au ter bataillon une citation a
l'ordre de l'année) a été particulièrement meurtrière : presque tous les
officiers des 1ere et 3e compagnies sont blessés ou tués ; le
sous-lieutenant Bois, de la 3e compagnie, mortellement frappé d'une
balle en pleine poitrine, tombe en s'écriant : “Je suis content,
l'attaque va bien...Vive la France ! “.
Mais, en dépit de ces sacrifices, l'attaque enrayée sur d'autres parties
du front n'a, pu atteindre tous ses objectifs ; il faut s'arrêter et
s'organiser sur le terrain conquis. Le bataillon, aidé des bombardiers,
s'y emploie activement et s'accroche solidement au terrain, repoussant
victorieusement toutes les contre-attaques de l'ennemi.
En vue de compléter le succès obtenu dans la journée du 21 décembre, des
ordres sont donnés dans la soirée pour amener en ligne tout le Régiment
qui reçoit, pour le 22, la mission complexe d'étayer l'attaque et
d’assurer la liaison sur les deux flancs du 152e, fortement en pointe à
la suite de l'opération du 21.
C'est ainsi que, pendant la nuit du 21 au 22, et dans la matinée du 22,
le 2e bataillon se met en mesure d'appuyer l'attaque, sur le Relifelsen,
du groupe constitué par le 1er bataillon et le 15e B.C.P., et que le 3e
bataillon, en réserve de brigade, détache une compagnie pour rétablir la
liaison, sur la gauche du 152e, entre ce dernier régiment et le 5e
bataillon de chasseurs.
Mais l'ennemi a résolu de ne pas rester sur son échec du 21, et il
prépare de son côté, avec de puissants moyens, un vigoureux retour
offensif. Celui-ci est prononcé, dans la journée du 22, sur le 152e, qui
est écrasé par un tir d'artillerie intense, puis submergé par la
contre-offensive allemande.
L'ennemi reconquiert, en quelques instants, le terrain qu'il avait perdu
la veille ; son avance est heureusement enrayée par une fraction de la
2e compagnie du 23e qui gagne, au plus fort de l'action et malgré de
lourdes pertes, le sommet de l’Hartmannswillerkopf, puis par deux
compagnies du 3e bataillon qui sont dirigées vers le même point à partir
de 16 heures.
Dans la soirée du 22, une nouvelle attaque est décidée pour la journée
du lendemain, par le général de division.
Extrait des pertes du 23e RI |