Chanoz Chatenay
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AULEN DIT AUBER Camille Godefroy
BIAJOUX Claude
BROYER Lucien
BUIRON Claude Denis
CALTON Marius Joseph
CHARVET Jean Marie
CURTIL Alphonse
DAGALLIER Benoît Joseph
DEGOTTEX Claude Benoît
DEGOTTEX Claude François
DÉRUDET Félix Jean Marie
DÉRUDET Jean
DUMONT Louis
FOURNÉRON Jean Marie
GENOUX Léon
GERVAIS Jean Maurice
GUILLERMOZ Nicolas
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JAY Joseph
MOINE Henri
MONACHON Louis Claude
MONNIER Claude
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MUZY Joseph
PERDRIX Joseph Louis
PERRET François Victor
PERRET Jean Marie
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PETIT Jean
PETIT Pierre François
PIRET Claude
RATIVAL Joseph
RENAUD François Alphonse
RIGOULOT Henri Joseph
RONJON Jean Louis Claudius
TEPPE Esther Joseph
TREMBLAY Benoît





 

 

JAY Joseph


Ses origines

Joseph JAY est né à Chanoz Chatenay au hameau de Corrobert le 30/06/1888.
Son père Sébastien avait 26 ans et était cultivateur.
Sa mère Claudine Benoite née LENOIR dit BARON avait 24 ans.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Joseph JAY mesurait 1.62 m; il avait les cheveux et les yeux châtain.

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Chanoz Chatenay 1896 - Le bourg -


Recensement Chanoz Chatenay 1901 - Le bourg -

 - François né à Chanoz Chatenay le 26/11/1891; marié à Chanoz Chatenay le 22/09/1919 avec Marie Cécile MUZY; décédé à Lyon le 5/03/1946.
 - Françoise née à Chanoz Chatenay le 27/03/1890; mariée à Chanoz Chatenay le 26/11/1908 avec François PETIT; remariée à Montceaux le 15/12/1945 avec Edouard Eugène ALLARDET; décédée à Montmerle le 20/11/1983.
 - Sébastien né à Chanoz Chatenay le 15/02/1901; décédé à l'hôpital du Val de Grace à Paris le 10/03/1926.
 - Jean Marie né à Chanoz Chatenay le 7/04/1903; marié à Villeurbanne le 3/05/1941 avec Marie Jeanne LACOUTURIERE; décédé le 26/11/1974 à Saint Genis Laval.


Au moment du conseil de révision Joseph JAY exerçait le métier de cultivateur.
Il est incorporé au 133e RI le 8/10/1909; il est libéré le 24/09/1911.


Liste électorale Chanoz Chatenay 1914.

Joseph JAY se marie à Chanoz Chatenay le 30/05/1916 avec Claudine Justine SERVIGNAT demeurant et née à Chanoz le 27/12/1895.
Il n'était pas présent à la mairie son frère François avait une procuration pour signer l'acte de mariage.
Claudine SERVIGNAT s'est remariée à Chanoz Chatenay le 23/09/1922 avec Eugène Claude Marie GUILLET; elle décède le 6/12/1969 à Macon.
Joseph JAY et Claudine SERVIGNAT n'ont pas eu d'enfant.


Recensement Saint Laurent sur Saône 1926 - Grande rue -
 

La guerre

Joseph JAY est mobilisé le 2/08/1914 au 133e RI 11e compagnie.
Il est cité à l'ordre du régiment : "Est très courageusement monté à l'assaut le 8 juillet donnant un bel exemple à ses camarades".
"Blessé en se portant cranement à l'assaut d'une position fortement organisée et sous un violent tir de barrage".
Il est tué le 13/09/1916 à 7 h au combat de la Somme à Bouchavesnes.
Il est cité à l'ordre de la 41e division le 8/10/1916 : "Soldat qui a toujours eu une conduite remarquable au feu; tué en résistant victorieusement avec sa compagnie à une contre attaque ennemie alors qu'il employait toute son énergie à stimuler l'ardeur de ses voisins".
Il est titulaire de la Croix de guerre.
Il est inhumé à la Nécropole nationale de Rancourt (Somme) Tombe 557.

Historique du 133e RI

Du côté de Bouchavesnes, la nuit s'était écoulée calme. Il pleuvait. Vers 22 heures, le bataillon avait eu la joyeuse surprise de voir arriver son chef, le commandant Thouzellier, la tête enveloppée d'un pansement, le bras en écharpe. Sur le point d'être évacué, il avait appris la brillante attaque exécutée par ses hommes, et tout seul dans la nuit, il avait trouvé la suprême énergie de venir les rejoindre. Un sourire éclairait sa figure pâle. Il voulut rester au milieu de ces braves et fit aussitôt continuer l'organisation de la position. Le village commençait à s'effondrer sous les coups rageurs de la grosse artillerie ennemie, qui tirait de la direction de Combles.
Des grenadiers fouillaient les dernières caves, et les brancardiers transportaient les blessés auprès de l'église, dans l'ancienne ambulance, que nous avions prise avec ses trois médecins. Au lever du jour chaque homme avait fait son trou. Ce ne fut que vers midi qu'un avion boche découvrit notre ligne. Mais l'artillerie ennemie nous arrosa copieusement jusqu'au soir, nous causant quelques pertes. Bientôt même les Boches dessinèrent une violente contre-attaque sur le 35e R. I. qui avait remplacé notre 3e bataillon. On s'alerta et on se tint prêt à les recevoir dans le village, s'ils arrivaient à pénétrer par le Sud. Ils ne vinrent pas : le 35e, après s'être un peu replié, avait fini par enrayer leur avance. A 18 heures, ils essayèrent encore un effort. Ce fut le dernier de la journée. Le feu d'artillerie s'apaisa avec la nuit. Ceux qui avaient pris Bouchavesnes l'avaient gardé.
Le 14 septembre, avant le lever du jour, le bataillon Thouzellier fut relevé, partie par le 60e R. I., partie par le 3 Ie R. I.