JAY Joseph
Ses origines
Joseph JAY est né à Chanoz Chatenay au hameau de Corrobert le
30/06/1888.
Son père Sébastien avait 26 ans et était cultivateur.
Sa mère Claudine Benoite née LENOIR dit BARON avait 24 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Joseph JAY mesurait 1.62 m; il avait les cheveux et les yeux châtain.
Sa vie avant la guerre
Recensement Chanoz Chatenay 1896 - Le bourg -
Recensement Chanoz Chatenay 1901 - Le bourg -
- François né à Chanoz Chatenay le 26/11/1891; marié à Chanoz Chatenay le
22/09/1919 avec Marie Cécile MUZY;
décédé à Lyon le 5/03/1946.
- Françoise née à Chanoz Chatenay le 27/03/1890; mariée à Chanoz Chatenay
le 26/11/1908 avec François PETIT; remariée à Montceaux le 15/12/1945
avec Edouard Eugène ALLARDET; décédée à Montmerle le 20/11/1983.
- Sébastien né à Chanoz Chatenay le 15/02/1901; décédé à l'hôpital du Val
de Grace à Paris le 10/03/1926.
- Jean Marie né à Chanoz Chatenay le 7/04/1903; marié à Villeurbanne le
3/05/1941 avec Marie Jeanne LACOUTURIERE; décédé le 26/11/1974 à Saint
Genis Laval.
Au moment du conseil de révision Joseph JAY exerçait le métier de
cultivateur.
Il est incorporé au 133e RI le 8/10/1909; il est libéré le 24/09/1911.
Liste électorale Chanoz Chatenay 1914.
Joseph JAY se marie à Chanoz Chatenay le 30/05/1916 avec Claudine
Justine SERVIGNAT demeurant et née à Chanoz le 27/12/1895.
Il n'était pas présent à la mairie son frère François avait une
procuration pour signer l'acte de mariage.
Claudine SERVIGNAT s'est remariée à Chanoz Chatenay le 23/09/1922 avec
Eugène Claude Marie GUILLET; elle décède le 6/12/1969 à Macon.
Joseph JAY et Claudine SERVIGNAT n'ont pas eu d'enfant.
Recensement Saint Laurent sur Saône 1926 - Grande rue -
La guerre
Joseph JAY est mobilisé le 2/08/1914 au 133e RI 11e compagnie.
Il est cité à l'ordre du régiment : "Est très courageusement monté à
l'assaut le 8 juillet donnant un bel exemple à ses camarades".
"Blessé en se portant cranement à l'assaut d'une position fortement
organisée et sous un violent tir de barrage".
Il est tué le 13/09/1916 à 7 h au combat de la Somme à Bouchavesnes.
Il est cité à l'ordre de la 41e division le 8/10/1916 : "Soldat qui a
toujours eu une conduite remarquable au feu; tué en résistant
victorieusement avec sa compagnie à une contre attaque ennemie alors
qu'il employait toute son énergie à stimuler l'ardeur de ses voisins".
Il est titulaire de la Croix de guerre.
Il est inhumé à la
Nécropole nationale de Rancourt (Somme) Tombe 557.
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Historique du 133e RI |
Du côté de
Bouchavesnes, la nuit s'était écoulée calme. Il pleuvait. Vers 22
heures, le bataillon avait eu la joyeuse surprise de voir arriver son
chef, le commandant Thouzellier, la tête enveloppée d'un pansement, le
bras en écharpe. Sur le point d'être évacué, il avait appris la
brillante attaque exécutée par ses hommes, et tout seul dans la nuit, il
avait trouvé la suprême énergie de venir les rejoindre. Un sourire
éclairait sa figure pâle. Il voulut rester au milieu de ces braves et
fit aussitôt continuer l'organisation de la position. Le village
commençait à s'effondrer sous les coups rageurs de la grosse artillerie
ennemie, qui tirait de la direction de Combles.
Des grenadiers fouillaient les dernières caves, et les brancardiers
transportaient les blessés auprès de l'église, dans l'ancienne
ambulance, que nous avions prise avec ses trois médecins. Au lever du
jour chaque homme avait fait son trou. Ce ne fut que vers midi qu'un
avion boche découvrit notre ligne. Mais l'artillerie ennemie nous arrosa
copieusement jusqu'au soir, nous causant quelques pertes. Bientôt même
les Boches dessinèrent une violente contre-attaque sur le 35e R. I. qui
avait remplacé notre 3e bataillon. On s'alerta et on se tint prêt à les
recevoir dans le village, s'ils arrivaient à pénétrer par le Sud. Ils ne
vinrent pas : le 35e, après s'être un peu replié, avait fini par enrayer
leur avance. A 18 heures, ils essayèrent encore un effort. Ce fut le
dernier de la journée. Le feu d'artillerie s'apaisa avec la nuit. Ceux
qui avaient pris Bouchavesnes l'avaient gardé.
Le 14 septembre, avant le lever du jour, le bataillon Thouzellier fut
relevé, partie par le 60e R. I., partie par le 3 Ie R. I.
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