AULEN DIT AUBER Camille Godefroy
BIAJOUX Claude
BROYER Lucien
BUIRON Claude Denis
CALTON Marius Joseph
CHARVET Jean Marie
CURTIL Alphonse
DAGALLIER Benoît Joseph
DEGOTTEX Claude Benoît
DEGOTTEX Claude François
DÉRUDET Félix Jean Marie
DÉRUDET Jean
DUMONT Louis
FOURNÉRON Jean Marie
GENOUX Léon
GERVAIS Jean Maurice
GUILLERMOZ Nicolas
JACQUET Pierre Frédéric
JAY Joseph
MOINE Henri
MONACHON Louis Claude
MONNIER Claude
MUZY Antoine
MUZY Joseph
PERDRIX Joseph Louis
PERRET François Victor
PERRET Jean Marie
PERRET Paul
PETIT Jean
PETIT Pierre François
PIRET Claude
RATIVAL Joseph
RENAUD François Alphonse
RIGOULOT Henri Joseph
RONJON Jean Louis Claudius
TEPPE Esther Joseph
TREMBLAY Benoît





 

MUZY Antoine


Ses origines

Antoine MUZY est né le 4/08/1889 à La Chapelle du Chatelard au hameau de Jancourt.
Son père Antoine avait 28 ans et était cultivateur.
Sa mère Claudine née RENAUD avait 27 ans.
Son nom est orthographié de différentes façons :

Registre des naissances

Monument aux morts Fiche matricule

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Antoine MUZY mesurait 1.65 m; il avait les cheveux châtain clair et les yeux gris bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.

 

Sa vie avant la guerre


Recensement Neuville les Dames 1896 - La Cote -

 - Claudine née à La Chapelle du Chatelard le 17/03/1887; mariée à Chanoz Chatenay le 1/12/1908 avec Jean Marie GATY tué le 7/09/1915 (voir Saint Etienne sur Chalaronne); remariée à Saint Etienne sur Chalaronne le 19/06/1937 avec Francis Louis GOUJES; décédée le 10/03/1968 dans le Tarn (Antoinette née le 25/01/1905 est sa fille reconnue par Jean Marie GATY).
 - Marie née à La Chapelle du Chatelard le 19/06/1891; mariée à Chanoz Chatenay le 27/11/1913 avec François André PETITJEAN (frère de Jean Marie PETITJEAN 1888 - 1917) mort d'une pneumonie grippale le 18/10/1918 et dont le nom figure sur le monument aux morts de Saint Julien sur Veyle) ; remariée le 22/08/1919 à Saint Julien sur Veyle avec Jean Marie MOINE; décédée le 20/09/1981 à Macon.
 - Philippe né à Neuville le 1/05/1894; marié à Sulignat le 30/03/1921 avec Marie CURT; décédé le 20/01/1952 à Vonnas (un fils Jean Marie né vers 1915).
 - François né à Neuville le 30/08/1899; marié à l'Abergement Clémencia le 6/12/1924 avec Claudine BATAILLARD.
 - Jeanne Marie Delphine née à Chanoz Chatenay le 20/01/1901; mariée à Saint Julien sur Veyle le 13/11/1925 avec Albert Alexandre BERTHOD; décédée à Chatillon sur Chalaronne le 4/05/1983.
 - Marie Clémence née à Chanoz Chatenay le 18/01/1904; mariée le 27/10/1926 à Saint Julien sur Veyle avec Jean Marie TERRIER; décédée le 23/12/1983 à Bourg.
 - Benoit né à Chanoz Chatenay le 21/05/1906; marié à Sulignat le 1/12/1931 avec Marie Jeanne CHAPELAN.


Recensement Chanoz Chatenay 1901 - Les Calles -


Recensement Chanoz Chatenay 1906 - Les Calles -

Au moment du conseil de révision Antoine MUZY exerçait le métier de cultivateur à La Chapelle du Chatelard.
Ses parents résidaient à Chanoz Chatenay.
Il est incorporé au 23e RI le 1/10/1910.
Il est libéré le25/09/1912.
Antoine MUZY était célibataire.

La guerre

Antoine MUZY est mobilisé le 2/08/1914 au 23e RI 11e compagnie.
Il est tué le 1/01/1916 à l'Hartmannswillerkopf.
Il a été inhumé dans le ravin du Faux Sihl.
Il est cité à l'ordre de la 82e brigade : "soldat très brave et dévoué; a toujours donné un bel exemple de mépris du dange a été tué à son poste le 1/01/1916".
Croix de guerre avec étoile.

Historique du 23e RI

dont extraits : Mais, dès le 28 décembre, l'ennemi reprend l'offensive.
Ce jour-là, à 18 heures, par une nuit noire et un temps pluvieux, les Allemands qui ont préparé l'attaque par un bombardement intense dans le courant de l'après-midi, descendent, en trois vagues, de la Roche-Hellé et du Rocher-Wickle et attaquent de front et de flanc à la grenade les compagnies en première ligne du 2e bataillon. Les deux premières vagues sont repoussées, mais la troisième réussit à s'infiltrer entre les 6e et '7e compagnie, coupant du gros du bataillon cinq sections de ces deux dernières compagnies.
La situation peut, heureusement, être rétablie avec rapidité, grâce ic l'énergique résistance des fractions d'aile et à l'intervention du 1er bataillon qui vient étayer et recueillir le 2e bataillon sur la deuxième position.
Dès le lendemain, et malgré l'intensité du bombardement, l'organisation défensive de la nouvelle ligne est entreprise.
Mais l'ennemi n'a point encore renoncé à nous chasser de l’Hartmann ; le 30 décembre, il prononce, sur le front du 3e bataillon, deux violentes attaques que la 11e compagnie arrête net. Le 1er janvier 1916, les Allemands attaquent sur tout le front du Régiment et sur celui tenu plus à droite par des compagnies de chasseurs (région du Faux-Sihl). Sur le front du 23e les positions sont intégralement maintenues, mais les chasseurs sont débordés à notre droite qui se trouve bientôt dans une situation critique. La 11e compagnie, menacée d'encerclement, doit se reporter un peu en arrière ; elle arrête net les progrès de l'ennemi devant la tranchée de 2e ligne. Dans la nuit du 1er au 2, cette compagnie repart, avec une ardeur magnifique, à la contre-attaque ordonnée par le Commandement et reprend tout le terrain qu'elle avait dû céder.
Mais cette lutte opiniâtre et sans répit à épuisé le Régiment qui n'a pas perdu moins de 24 officiers et de 907 hommes, depuis le 20 décembre. La relève est prescrite pour l'ensemble du corps; elle s'effectue progressivement du 2 au 13 janvier. A cette dernière date, le régiment est regroupé à Saint-Dié, où il est mis au repos pour se recompléter et se réorganiser. Au cours de cette meurtrière bataille de l'Hartmann, le régiment a fait preuve des plus belles qualités d'endurance et de solidité; toutes ses unités ont rivalisé d'ardeur et d'énergie, âpres à la défense, fougueuses à l'attaque et 1a contre-attaque.
Aussi, de nombreuses citations collectives sont venues récompenser l'héroïsme déployé dans ces combats pénibles leur énoncé servira de conclusion à cette page de gloire du 23e R.I.
La 11e Compagnie a été citée à l' Ordre de l' Armée ( Ordre du 5 mars 1916) « Sous les ordres du capitaine Chollet, en première ligne, dans une position dangereuse et difficile à organiser, a résisté avec un courage et un moral admirables, sous des bombardements intenses, à plusieurs contre-attaques enemies très violentes. »


Extrait des pertes du 23e RI.