Chanoz Chatenay
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RONJON Jean Louis Claudius
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MONNIER Claude Marie
Ses origines
Claude MONNIER est né le 13/07/1880 à Chanoz Chatenay aux Perrières.
Son père Charles Jean avait 29 ans et était cultivateur.
Sa mère Benoite née ROUSSET avait 22 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Claude MONNIER mesurait 1.71 m; il avait les cheveux châtain et les yeux
gris.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Chanoz Chatenay 1896 - Les Perrières -
- Pierre Ernest né à Chanoz Chatenay le 19/06/1879; marié à Chanoz
Chatenay le 12/11/1903 avec Marie LECHELLE.
Recensement Chanoz Chatenay 1901 - Les Perrières -
Au moment du conseil de révision Claude MONNIER exerçait le métier de
cultivateur.
Sa mère était décédée le 30/12/1899 à Chanoz Chatenay.
Il est ajourné 1 an en 1901 pour faiblesse.
Il est incorporé au 23e RI le 14/11/1902 et bénéficie d'une dispense
article 21 "frère au service".
Il est libéré le 19/09/1903.
Recensement Chanoz Chatenay 1906 - Les Perrières -
Claude MONNIER se marie à Chanoz Chatenay le 15/01/1907 avec
Joséphine TEPPE demeurant et née à Chanoz Chatenay le 5/03/1888.
Recensement Chanoz Chatenay 1911 - Les Perrières -
Le couple a eu une fille Marie Hélène née à Chanoz Chatenay le
11/12/1913; mariée à l'Abergement Clémencia le 6/11/1934 avec Benoit
Eugène LAPIERRE.
Liste électorale Chanoz Chatenay 1914.
Recensement Chanoz Chatenay 1921 - Cuzenard - (la famille de son frère
Pierre).
Joséphine TEPPE, sa veuve, se remarie à Chanoz Chatenay le 19/02/1919
avec Michel BUET veuf de Jeanne PACCARD.
Recensement l'Abergement Clémencia 1926 - Les Pichoux -
La guerre
Claude MONNIER est mobilisé le 11/08/1914 au 23e RI.
Il passe au 35e RI le 23/09/1914.
Il est tué le 25/09/1915 à la ferme des Wacques Souain (Marne).
Il est inhumé à la
Nécropole nationale La Crouée à Souain-Perthes-lès-Hurlus tombe :
Tombe 4412.
Il a été décoré de la médaille militaire le 5/05/1922 : "soldat brave et
dévoué, mort glorieusement pour la France le 2/10/1915 (?) à Souain".
Croix de guerre avec étoile de bronze.
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Historique du 35e régiment d'infanterie |
dont extraits : Vers la mi-août le
régiment s'embarque à la Ferte-Milon pour aller en Champagne, faire
soutenir à l'ennemi le poids de ses armes. Pendant cinq semaines, les
travaux d'approche entre le moulin de Souain et le bois D. E. furent
activement menés, avec cette ardeur que met au coeur l'espoir d'une
victoire prochaine et décisive.
C'était le 25 Septembre 1915. L'heure était enfin venue d'abandonner
l'outil pour la baïonnette et la grenade ; le plus grand enthousiasme
régnait dans la parallèle de départ.
A 9 heures tout le monde était en place, et notre artillerie donnait
toujours. L'ennemi ayant remarqué de l'agitation dans la tranchée
française ouvre alors un feu d'une extrême violence. Mais cela n'arrête
pas l'élan et à 9 h. 15, notre artillerie allonge son tir, nos
compagnies sortent successivement de la tranchée et malgré les balles
qui sifflent de tous côtés vont en courant à l'attaque. Le feu des
mitrailleuses devient tellement violent que l'assaut parait un instant
brisé et qu'une nouvelle préparation d'artillerie, est faite sur le bois
D. E. où l' ennemi a des organisations défensives particulièrement
puissantes.
La canonnade terminée, le bois D. E. est enlevé et nous faisons 426
prisonniers. Malgré des pertes élevées, il faut aller de l' avant et
alors on franchit la première position allemande pour aller d'un seul
bond jusqu'au bois Frédéric II. La nuit suspend le mouvement en avant
qui reprend le lendemain à 5 h. 30. Les compagnies étaient très
éprouvées, le Ier bataillon n'avait guère plus de 80 hommes. Pourtant,
vers 9 heures, on atteint les lisières nord du bois 28 et l' on est
ainsi non loin de la tranchée des Tantes, dernière position de l'ennemi
avant la rivière « La Py ». Dans l' après-midi, parvient l' ordre
d'attaquer à 16 heures cette tranchée. Après une demi-heure de
préparation d'artillerie, les braves qui restent s'élancent résolument à
l' assaut et parviennent à prendre pied dans la tranchée des Tantes. Le
succès ne peut être complet ni la brèche élargie, faute de monde ; il
faut se replier dans la nuit aux lisières du bois 28.
Le 27, vers 16 heures, on attaque de nouveau la tranchée des Tantes où
l' on réussit à se maintenir. Toute la journée du 28, les Allemands
attaquent, bombardent la poignée de braves qui occupent ainsi une
portion de leurs lignes ; rien ne peut les en déloger.
Dans la matinée du 29, nouvelle tentative, malgré la violence du
bombardement pour élargir nos gains, mais les nôtres sont trop peu
nombreux. L'intensité du feu ennemi est telle que notre ligne fléchit un
instant.
Le colonel Tesson sort alors de la tranchée des Tantes pour maintenir
chacun à son poste, quand il est mortellement atteint par un obus.
Jusqu'au soir les Allemands tirent sur les positions du 35e qui, dans la
nuit du 29 au 30, est relevé par des chasseurs. Pendant ces cinq
journées de combats ininterrompus où 800 adversaires furent capturés et
plus de 4 kilomètres de terrain conquis, nombreux sont ceux qui, sans
compter, abreuvèrent de leur sang cette terre aride de Champagne
clairsemée de bosquets de sapins ou de maigres bouleaux.
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