Chanoz Chatenay
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RONJON Jean Louis Claudius
TEPPE Esther Joseph
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PERDRIX Joseph Louis
Ses origines
Joseph Louis PERDRIX est né le 11/10/1889 à Chanoz Chatenay.
Son père Joseph avait 41 ans et était cultivateur.
Sa mère Claudine née MONACHON avait 31 ans.
Ses parents se sont mariés le 9/12/1877 à Vonnas.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Joseph Louis PERDRIX mesurait 1.63 m; il avait les cheveux brun et les
yeux gris.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Chanoz Chatenay 1896 - Corrobert -
- Marie Claudine née à Chanoz Chatenay le 5/04/1883; mariée à Chanoz
Chatenay le 26/09/1901 avec Marie Joseph JANODY; décédée à Chanoz le
28/06/1954.
Recensement Chanoz Chatenay 1901 - Corrobert -
Recensement Chanoz Chatenay 1906 - Corrobert -
Au moment du conseil de révision Joseph Louis PERDRIX exerçait le métier
de cultivateur.
Il est incorporé au 133e RI le 1/10/1910.
Il est clairon le 25/09/1911 et libéré le 25/09/1912.
Joseph Louis PERDRIX se marie à Chaveyriat le 18/11/1913 avec Julie
Benoite Henriette NEVORET demeurant à Chaveyriat et née à Perrex le
7/03/1893 (décédée à Chanoz Chatenay le 1/08/1964).
Liste électorale Chanoz Chatenay 1914.
Le couple ne semble pas avoir eu d'enfants.
La guerre
Joseph Louis PERDRIX est mobilisé le 2/08/1914 au 133e RI 4e compagnie.
Il disparait le 30/08/1914 au col de Journaux (Vosges).
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Historique du 133e RI |
dont extraits : A Fraize, où le Ier bataillon arriva
vers 10 heures, les habitants
firent à nos soldats un sympathique et généreux accueil. Mais des
blessés des 13e et 22e B. C. P. racontaient que là-haut, au
col des Journaux, depuis
quatre jours, leurs bataillons se battaient sans répit.
Le canon tonnait sans arrêt et le crépitement des mitrailleuses arrivait
distinct, proche déjà. On comprit tout de suite la gravité de la
situation qu'une heure auparavant on ne soupçonnait même pas. Le combat
engagé devait être décisif. Le Ier bataillon était arrivé comme renfort
et il allait être engagé immédiatement.
Vers 11 heures, le colonel Dutreuil vint se mettre à sa tête, avec ordre
de prendre aussi le commandement des 13' et 22e B. C. P., pour s'emparer
de la cote 639 et de la Tête de Béhouille. Le départ de Fraize se fit
avec une gravité émouvante : chacun était prêt au sacrifice qui pouvait
lui être demandé.
Après une ascension d'une heure et demie on arriva au col occupé par le
13e chasseurs. La fusillade crépitait sans discontinuer.
Au travers des sapins, sur de petites crêtes à l'est du col, on
distinguait la ligne des tirailleurs ennemis. Le bataillon descendit le
versant et s'installa derrière le premier mouvement de terrain.
En arrière, parallèle au front d'attaque, passait le col des Journaux,
hérissé de grands sapins. A mi-pente des contreforts, et
perpendiculairement à eux, courait un mouvement de terrain, en forme de
dos d âne. Ce mouvement se décomposait lui-même en quatre bosses
successives dont la plus extrême, boisée au sommet, était aussi la plus
élevée et formait la pointe de l'éperon qui dominait les vallées de la
Meurthe et de la Fave ainsi que le débouché du col de
Sainte-Marie-aux-Mines : c'était la Tête de Béhouille. De chaque côté de
cet éperon dentelé, deux ravins profonds : à gauche celui de Mandray, à
droite celui de la Croix-aux-Mines.
Le premier bataillon avait pris position derrière le premier repli de
terrain, et l'ennemi était dans le bois à 100 mètres à peine.
Le capitaine Cornier indiqua au commandant Falconnet qu'il convenait de
commencer l'attaque par la corne du bois. Malheureusement les trois
autres compagnies s'élancèrent avec trop d'entrain, avant que l'ennemi
n'eût été attiré à la corne. Pendant qu'elles franchissaient les
100 mètres à découvert, un feu meurtrier les faucha, et la plupart des
officiers, - capitaines Tusseau et Audé, lieutenants Dircksen et
Desbazeilles, tombèrent, tués ou blessés.
Le bataillon n'en continua pas moins sa marche, et, la 4e compagnie en
tête, il bouscula l'ennemi et commença la poursuite.
Accroché aux pentes de la troisième crête, il finit par s'en rendre
maître, capturant même des prisonniers. Il ne restait plus qu'à enlever
le dernier piton rocheux, au sud de la Tête de Béhouille.
Mais là, on se heurta à des positions fortement organisées ; d'autre
part, les chasseurs, qui attaquaient la Tète de Béhouille par l'ouest,
étaient fatigués par les combats des jours précédents et n'en pouvaient
plus. On fit alors appel au 3e bataillon qui était au col de Mandray,
et, en fin de journée, on tenta un nouvel effort. Vers 19 heures, on
réussit à pénétrer à nouveau dans les positions ennemies. La 4e
compagnie — qui, moins éprouvée au début, avait pris ensuite la tête du
mouvement, — parvint jusqu'aux pentes sud-est de la Tête de Béhouille,
mais, arrêtée par une violente fusillade, elle ne put pas la gravir.
La nuit d'ailleurs était venue. Le régiment coucha sur ses positions à
100 mètres de l'ennemi. De toutes parts s'élevaient les plaintes des
blessés appelant nos brancardiers, dont les silhouettes s'éclairaient
aux rayons blafards de la lune : « Kamaraden », criaient les Allemands.
Certains d'entre eux s'avisèrent d'appeler en français pour faire croire
qu'ils étaient des nôtres. Mais une patrouille conduite par le
lieutenant Girard, choisi pour sa parfaite connaissance de la langue
allemande, éventa le guet-apens, et la nuit finit dans un calme relatif.
Au loin, on entendait rouler les convois ennemis : les Boches amenaient
des renforts et de l'artillerie.
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