RONJON
Claudius Jean Marie
Ses origines
Claudius RONJON est né à Lyon le 5/03/1896.
Son père Claude avait 38 ans.
Sa mère Louise Juliette née DAMMEVILLE avait 33 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Claudius RONJON mesurait 1.68 m; il avait les cheveux châtain et les
yeux jaune.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Chanoz Chatenay 1901 - Granges noires -
- Louis Georges Antoine né à Champagne au Mont d'Or le 27/12/1899; après
guerre a vécu à Bourg;
Recensement Chanoz Chatenay 1906 - Corrobert - (Son père décède le
4/10/1906).
Au moment du conseil de révision Claudius RONJON exerçait le métier de
cultivateur.
La guerre
Claudius RONJON est incorporé le 9/04/1915 au 133e RI.
Il passe au 23e RI le 2/12/1915.
Il est cité à l'ordre du régiment le 22/08/1916 : "Patrouilleur
volontaire très crâne et très énergique; le 20/08/1916 a attaqué
vigoureusement à la grenade une reconnaissance ennemie bien supérieure
en nombre et la mise en fuite; a été pour ses camarades un bel exemple
de bravoure et d'entrain".
Il passe au 255e RI 23e compagnie le 19/07/1916.
Il est tué par un éclat d'obus à la Cote du Poivre au ravin du bois
Carré près de Verdun le 16/12/1916 à 17 h.
Il est cité une 2e fois : "Jeune soldat de la classe 1916 d'un
courage et d'un dévouement à toute épreuve; déjà cité; tombé
glorieusement au cours de l'assaut du 15/12/1916 en faisant l'admiration
de ses camarades et de ses chefs".
Croix de guerre avec 2 étoiles de bronze.
Cimetière de Chanoz Chatenay.
|
Historique du 255e RI |
dont extraits : Sur ces entrefaites, l'aspect de la lutte s'est
modifié ; de la défensive douloureuse, la IIe armée est passée à
l'offensive. Déjà, sur la rive droite, le 24 octobre, une première
action nous a rendus maîtres des forts de Douaumont et de Vaux ;
l'étreinte ennemie s'est desserrée. Pour dégager Verdun, il importait
d'élargir nos conquêtes et de porter notre ligne au nord de
Vacherauville, de la côte du Poivre, de Louvemont, de Bezonvaux ; ce fut
le but de l'offensive de décembre 1916, à laquelle le 255e participa.
Le 15 décembre, à 10 heures du matin, le régiment montait à l'assaut de
la côte du Poivre ; il
semblait qu'une minutieuse préparation d'artillerie de cinq jours eût dû
abattre tous les obstacles dont la ligne allemande était hérissée ; sur
le front d'attaque du 255e , le travail de destruction avait été
malheureusement incomplet. Tandis qu'à l'Est, les 22e et 23e compagnies,
dans un splendide élan, parvenaient d'un seul bond jusqu'aux limites
fixées de leur progression, la 21e compagnie était arrêtée dès le départ
par un nid de mitrailleuses demeurées intactes sous leur blockhaus et
semant la mort en avant d'elles. Il ne fallut pas moins de la nuit du 15
décembre, au 2e bataillon, pour contourner l'obstacle, le réduire au
silence, s'en emparer.
Le 16 décembre à l'aube, le 255e avait atteint tous ses objectifs. La
vaillance des 4 troupes fut exaltée en divers ordres du jour ; une
citation à l'ordre de l'armée récompensa la magnifique conduite de la
21e compagnie, dont tous les chefs étaient tombés et la section Delord,
anéantie sous un barrage d'artillerie. |