Pont de Vaux
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EYMARD Maurice Ferdinand
François
Ses origines
Maurice EYMARD est né le 13/08/1895 à Pont de Vaux rue Franche.
Son père
Joseph Auguste avait 29 ans et était négociant.
Sa mère Pierrette Claudine née CATIN VAYER avait 21 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Maurice EYMARD mesurait 1.70 m; il avait les cheveux noir et les yeux
marron.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Pont de Vaux 1896 - Rue Franche -
Recensement Pont de Vaux 1901 - Rue Franche -
Recensement Pont de Vaux 1906 - Rue Franche -
Recensement Pont de Vaux 1911 - Rue Franche -
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Paul Jean né à Pont de Vaux le 18/01/1900.
Au moment du conseil de révision Maurice EYMARD exerçait le métier
d'employé de commerce.
Il est ajourné pour faiblesse de cœur.
La guerre
Maurice EYMARD est incorporé au 97e RI à compter du 8/09/1915.
Il est tué le 4/09/1916 à l'attaque de Barleux (Somme).
Il est inhumé au cimetière de Cappy tombe 4/58.
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Historique du 97e RI |
dont extraits :
Août touche à sa fin : la bataille bat son plein dans la vallée de la
Somme : français et anglais rivalisent d'ardeur et de courage pour
enfoncer l'ennemi. La lutte a cessé du côté de Verdun et à notre tour
nous avons repris l'offensive et l'initiative des opérations. Nous avons
débuté par des succès superbes et les premières troupes engagées ont
cueilli des moissons de lauriers ; maintenant la lutte est de plus en
plus dure, les biens plus modiques, les pertes plus grandes. L'ennemi
s'est ressaisi et à nos efforts il oppose une formidable résistance.
N'importe!
Le commandement a décidé de ne pas lâcher prise et de frapper à coups
redoublés, sans arrêt, jusqu'à ce que le mur, déjà disjoint et sans
cesse étayé par l'adversaire, cède sous nos efforts. La lutte est dure :
les troupes en ligne sont soumises à un bombardement incessant de jour
et de nuit ; par instants les rafales s'abattent avec une intensité
particulière : l'allemand, sur ses gardes, au moindre symptôme déclenche
les plus violents tirs de barrage. Il n'y a pas d'abris, pas de
tranchées, on organise les trous d'obus et cela est facile sur ce
terrain plus criblé d'entonnoirs qu'une écumoire de trous ; les troupes
en ligne sont mal ravitaillées, derrière elles s'étend le terrain
chaotique, bouleversé et conquis par nous, aujourd'hui battu par
l'artillerie allemande qui pilonne sans cesse les voies d'accès, les
bas-fonds et tout ce qui peut échapper à sa vue, ou, à l'aide d'obus
toxiques, rend tous ces points inaccessibles. Soldats! si l'ennemi
réagit si furieusement, c'est qu'il redoute un désastre, on ne peut donc
pas cesser de frapper. Il vous faut un coeur solide, une foi ardente
dans la justice de votre cause, un amour profond votre pays, mais
enfants de la Savoie et vous, venus de l'Auvergne, de la Bretagne, de la
Gascogne et d'autre points, qui êtes maintenant regroupé sous le drapeau
du 97e la
Patrie peut compter sur vous, vous avez toutes les vertus de la race et
vous affronter la mort sans faiblir.
Le régiment est entré en ligne, il est installé aux abords de
Barleux,
petit hameau en ruine que 2 fois déjà les coloniaux ont vainement tenté
d'enlever. Il fait partie de la 10e armée
qui, le
4 septembre
à midi quinze, doit partir à l'attaque et border la Somme : placé à
l'extrême gauche de la ligne, il a pour mission d'enlever Barleux, puis
de converser au nord face à Biaches et à Péronne, de façon à fermer la
tenaille sur les défenseurs allemands encore installés au sud de la
rivière, dans la boucle. L'aube a été pluvieuse et chacun est transi de
froid. N'importe ! à l'heure prescrite, les alpins sont debout et le
soleil se lève sur le champ de bataille. À gauche, le 4e bataillon
sélance, enlève la première tranchée allemande puis la seconde, mais il
est alors pris violemment à partie sur sa gauche par les défenseurs plus
au nord dont les feux d'enfilade lui causent de terribles pertes. Il
leur fait face, et résiste à toutes les attaques et parvient à se
maintenir.
Au centre, le 2e bataillon
aborde la première tranchée allemande, l'enlève, dépasse une carrière
profonde qu'il laisse aux nettoyeurs le soin de fouiller et poursuit sa
marche. Mais les Allemands sortent en foule des abris profonds qu'ils
ont creusés dans la carrière et dans lesquels ils ont été à l'abri
durant les jours précédents : ils se jettent sur les assaillants,
arrêtent la progression de ceux qui arrivent ou prennent à dos les 2
compagnies : 5e et
6e qui
ont déjà passé. Celles-ci encerclées de toutes parts luttent
désespérément, refusent de se rendre et quand l'ennemi les serre de trop
près, elles les repoussent à la baïonnette.
Les hommes tombent : le sous-lieutenant Viollet sert lui-même la
mitrailleuse dont tous les servants ont été tués. Le sergent Voisin, le
grenadier Armand, luttent à coups de grenades non amorcées dont ils se
servent comme des pierres : les munitions s'épuisent, le soir arrive ;
alors le capitaine Baboulin se dresse, pousse un cri En
avant ! à la baïonnette et
les survivants, dans un dernier élan, parviennent à rejoindre le
régiment.
À droite, le 3e bataillon,
qui avait à parcourir un espace découvert, assez considérable, fut
soumis, dès le départ à un violent tir de barrage et s'il put parvenir
aux lisières du village, ce fut grâce à une énergie surhumaine des
combattants.
L'attaque avait échoué, les pertes étaient des plus lourdes : au 3e bataillon,
il restait 2 officiers, et 60 hommes. Le 159, à droite, n'avait pas
mieux réussi.
Le régiment s'étala alors sur ce sol qu'il eut pour mission de défendre
et s'étendit de Barleux jusqu'à la Maisonnette, ferme-château construit
sur un petit mamelon dominant toute la boucle de la Somme et dont nous
ne possédions qu'une partie.
L'existence y fut dure, le bombardement était incessant et les hommes
constamment occupés à se dégager de leurs abris écrasés, à réparer les
dégâts, relever les mourants, y vivaient dans l'attente de la mort. Ils
demeuraient pourtant. Puis, un jour, le bombardement se fit plus
intense, à la Maisonnette même il n'y a plus d'abri, il n'y a plus
d'organisation, il n'y a plus de chef, il n'y a plus d'unité, il n'y a
plus que quelques hommes épars qui luttent désespérément et succombent.
Cimetière de Pont de Vaux.
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