PENET François Antoine
Ses origines
François Antoine PENET est né le 18/12/1888 à Pont de Vaux au Grand
Faubourg.
Son père Antoine avait 33 ans et était cultivateur.
Sa mère Joséphine née DAUPHIN avait 29 ans et était tailleuse.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
François Antoine PENET mesurait 1.70 m; il avait les cheveux brun et les
yeux bleu.
Sa vie avant la guerre
Recensement Pont de Vaux 1891 - Grand Faubourg -
Recensement Pont de Vaux 1901 - Grand Faubourg -
Au moment du conseil de révision François Antoine PENET exerçait le métier
de coiffeur à Lyon.
Il est incorporé au 44e RI le 1/10/1910.
Il est libéré le 27/09/1912.
François Antoine PENET se marie à Pont de Vaux le 12/10/1912 avec
Mélanie MATHON née le 19/10/1885 à Saint Chamond (Loire) et domiciliée à
Lons le Saunier.
Début 1913 il est à Macon rue de Strasbourg.
Peu de temps avant la guerre il est au 56 rue Montesquieu à Lyon chez
JOLY.
La guerre
François Antoine PENET est mobilisé le 3/08/1914 au 171e RI.
Il passe au 60e RI (1ere compagnie) le 21/01/1915.
Il est tué le 26/09/1915 à Jonchery.
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Historique du 60e régiment d'infanterie. |
Dont extraits :
Nous arrivâmes le 21 août. Le secteur était assez calme. Il n'y avait de
ruines que celles accumulées par les batailles de 1914 et du début de
1915. Quand, chaque jour, nous allions au travail nos yeux voyaient
s'étaler au premier plan les villages de Jonchery-sur-Suippes et de
Saint Hilaire-le-Grand, ce dernier fortement endommagé; nous traversions
sur les passerelles, très nombreuses et parfois très longues, les
rivières et les marécages de l'Ain et de la Suippes. Au delà, c'était la
ferme de Wacques, le village de Souain presque entièrement rasé; au
fond, les crêtes occupées par l'ennemi et les hauteurs dominant Saint-Souplet
et Sainte-Marie-à-Py
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La progression du 26 (septembre).
Pendant la nuit, très pluvieuse, le régiment n'est pas resté inactif.
Les 1ère et 2ème compagnies, mises à la disposition du commandant
Peyrotte, progressent, homme par homme, dans l'ouvrage 153. Le
sous-lieutenant Drogrey se distingue entre tous par son allant et son
énergie et il contribue pour une, grande part à l'enlèvement de la
position. La 3ème et la 4ème arrivent elles aussi avec le capitaine
Duffet. La 3ème encercle complètement le saillant C, devant lequel le
44ème est encore arrêté, et, son œuvre terminée, rejoint le régiment.
Celui-ci, averti par ses patrouilles que l'ennemi battait en retraite,
était parti vers 7 heures. La 1ère compagnie, sous lieutenant Drogrey,
marche en tête; elle traverse la troisième tranchée et les réseaux qui
ont peu souffert du bombardement; elle s'en va par les bois 168, 167,
171 et la cote 139 jusqu'à la crête au sud du bois Chevron.
Le régiment suit et, chemin, faisant, s'empare de batteries lourdes,
défendues seulement par de faibles contingents d'arrière-garde. Arrivé
devant la dernière ligne allemande, il envoie des reconnaissances qui
constatent que la position est fortement occupée. Notre, artillerie se
porte en avant pour rendre la ligne intenable avant que l'ennemi ait pu
renforcer ses organisations déjà très fortes. A 14h 30, le colonel
reçoit l'ordre d'attaquer la tranchée du bois Chevron, à partir du point
1200. Partout la tranchée est à contre-pente et protégée par un réseau
de fil de fer gros comme le petit doigt et large d'au moins 15 mètres;
elle est très fortement occupée d'ailleurs.
L'artillerie commence sa préparation, mais ses obus à trajectoire trop
tendue n'atteignent ni la tranchée ni les réseaux. A l'heure fixée, nos
fantassins s'élancent à la suite du capitaine Duffet. Le reste du
régiment suit le 1er bataillon avec le colonel et le drapeau. Dès que
les hommes débouchent des bois 3 et 4, ils sont reçus par un tir de
barrage extrêmement violent qui atteint surtout les derniers échelons.
Le capitaine Magnin est tué. Le capitaine adjoint au colonel est blessé.
La première ligne progresse au delà du bois Allongé jusqu'aux réseaux où
elle est mitraillée à outrance et perd beaucoup de monde. Quelques
hommes munis de cisailles tentent de couper les fils de fer. Tous sont
tués ou blessés. Des patrouilles explorent en rampant le réseau afin de
découvrir quelque part une brèche. C'est en vain. Il faut une fois de
plus s'arrêter et se retrancher sur place. Le régiment ne compte plus
que 800 fusils. La nuit trouve le régiment dans cette situation. Des
patrouilles s'efforcent d'assurer la liaison à droite et à gauche.
Malgré tous les efforts, elle ne peut s'effectuer. Il y a donc eu repli
à droite et à gauche. Pour ne pas rester en flèche, le colonel décide
que le régiment ira prendre position à quelques centaines de mètres en
arrière. L'on rassemble les morts et l'on effectue le repli prescrit en
bon ordre, sous la protection du 1er bataillon dont une patrouille,
conduite par l'adjudant Chatelain de la 4ème, reconnaît les bois situés
immédiatement en avant de la tranchée allemande. Elle y constate la
présence partout de l'ennemi en force.
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