Pont de Vaux
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 TRICAUD Pierre
 

 

TRICAUD Pierre


Ses origines

Pierre TRICAUD est né le 23/03/1887 à Pont de Vaux place BERTIN.
Son père Pierre Marie avait 39 ans et était banquier.
Sa mère Marie Marguerite née POIZAT avait 34 ans.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Pierre TRICAUD mesurait 1.58 m; il avait les cheveux châtain et les yeux gris.
Au niveau instruction générale il est classé 5 : bachelier licencié.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Pont de Vaux 1896 - Place Joubert -

 - François né le 14/03/1877 à Pont de Vaux; médecin; marié le 22/04/1912 à Pont de Vaux avec Marie Marthe FAURE; décédé le 16/04/1927 à l'hôpital de Pont de Vaux.

Au moment du conseil de révision Pierre TRICAUD était étudiant en droit.
Son père était décédé le 19/03/1901.
Il est exempté en 1908 pour bronchite spécifique.

Pierre TRICAUD se marie le 28/07/1913 à Pont de Vaux avec Marie Virginie Madeleine PECHOUX demeurant et née à Pont de Vaux le 12/01/1892 (elle se remariera à Lyon 7e le 10/12/1919 avec Claude GUICHERD).
Il ne semble pas que le couple ait eu d'enfants.
 

La guerre

Pierre TRICAUD est classé service armé par le conseil de révision de Bourg le 29/11/1914.
Il est incorporé au 133e RI le 24/02/1915.
Il passe au 23e RI le 4/10/1915.
Il est nommé caporal le 21/08/1916 puis sergent le 20/11/1916.
Il est blessé le 16/04/1917 à Loivre (ulcération traumatique de la cornée par éclat d'obus).
Il est classé service auxiliaire par la commission spéciale de Bourg le 10/08/1917 pour ancien kératite (blessure de guerre).
Il passe au 44e RI le 27/09/1917.
Il décède le 5/08/1918 à Falletans (Jura).

dont extraits 23e RI Combat de Loivre : Dans la. soirée du 10 avril, le Régiment quitte ses cantonnements de repos et marche à. la bataille. Dans la nuit du 10 au 11, il cantonne dans la région Chenay-Chalons sur-Vesle ; dans la nuit du 11 au 12, il vient prendre sa place de combat dans le secteur de Loivre, ou il relève le 229e RI ; 2 bataillons sont en première ligne (1er bataillon à gauche (tranchée de Jemmapes) ; 2e bataillon à droite (tranchée de Fleurus ). Le 3e bataillon est en réserve à Villers-Franqueux..
Dès le lendemain, 12 avril, notre préparation d'artillerie commence ; elle augmente d'intensité au cours des journées suivantes tandis que le Régiment pousse quotidiennement en avant des patrouilles et reconnaissances qui constatent la vigilance de l'adversaire et la grande densité d'occupation de ses premières lignes.
Le 16 avril, à 3 heures du matin, le 23e occupe ses emplacements de départ pour l'attaque ; ce mouvement s'exécute sous un bombardement assez vif, au cours duquel un obus frappe mortellement le commandant du 3 e bataillon (capitaine de Chatouville).
Le terrain sur lequel le 23e va se porter à l'attaque est constitué par une plaine légèrement ondulée hérissée des défenses que les deux adversaires y ont accumulées depuis que la. guerre s'est stabilisée dans cette région, à l'automne 1914. Cette plaine est dominée par le massif de Brimont dont elle est séparée par le double obstacle du canal de l'Aisne (à peu près desséché) et de la voie ferrée de Reims a Laon.
Face au 1er bataillon, les ruines du village de Loivre, la Verrerie et les hauteurs de Bermericourt constituent un ensemble défensif tres puissant, que l'ennemi a soigneusement aménagé et qui prolonge vers le nord-ouest les formidables défenses du massif de Brimont, objectif final assigné au 2e bataillon.
L'attaque débouche à 6 heures savoir  : 1er et 2e bataillons en première ligne, 3e bataillon en réserve de brigade,
D'un seul élan et dépassant rapidement la zone du barrage d'artillerie ennemie, les 1er et 2e bataillons s'emparent de toute la première position allemande à l'ouest du canal et réduisent, en quelques instants, les puissantes défenses du « bastion de Luxembourg, que le 1er bataillon déborde par la gauche, et du « Grand-Bois », où des centres de résistance garnis de mitrailleuses ralentissent un instant la progression du 2e bataillon. Le 3e bataillon, qui a débouché de la tranchée des Voltigeurs sous un tir de barrage meurtrier, suit le mouvement général.
A 7 h. 10, le 1er bataillon a franchi le canal ; le 2e bataillon l'atteint a son tour, après avoir confié à quelques fractions de deuxième ligne le soin de nettoyer les quelques îlots de résistance où l'ennemi tient encore derrière lui.
A 7 h. 35, toute la position du Luxembourg est conquise et nettoyée; de nombreux prisonniers affluent au P. C. du Régiment.
A partir de 8 h. 30, la progression est reprise sur tout le front : à gauche, le ler bataillon, en liaison avec la 14e D. I., marche vers la voie ferrée de Laon ; à droite, le 2e bataillon progresse vers la Verrerie de Loivre, avec mission d'atteindre également la voie ferrée.
La lutte est dure, mais l'ennemi, déconcerté par la vigueur de notre attaque, cède sur tous les points. A gauche, le ler bataillon, s'empare à 8 h. 50 d'un ouvrage fermé, situé au nord-est de la Verrerie ; il signale, à 10 heures, qu'il a atteint son objectif et fait plus de 400 prisonniers.
A droite, le 2e bataillon se heurte, après le passage du canal au boyau du « Blanc de Craie « fortement tenu par des mitrailleuses, la 7e compagnie réduit brillamment cette résistance : 150 prisonniers (dont 5 officiers) tombent entre nos mains. Il faut ensuite enlever la Verrerie puissamment organisée par l'adversaire : le 2e bataillon liquide la question en 25 minutes et fait encore prisonniers 150 Allemands (dont un officier supérieur) ; à 11 h. 40, il s'empare de la station de Loivre et s'installe à son tour le long de la voie ferrée.
Quant au 3e bataillon (en réserve de brigade) qui a continué à marcher en combattant dans les traces des bataillons de ligne, il atteint à 10 h. 30 le Moulin du « Blanc de Craie « où il est remis à la disposition du Régiment.
A midi, le Régiment a atteint la totalité de ses premiers Objectifs ; il a capturé au total 1.300 prisonniers (dont 30 officiers) et tout le matériel accumulé par l'ennemi pour s'opposer à notre avance dans ce secteur ; nos pertes s'élèvent à 52 tués (dont un officier) 39 disparus et 255 blessés dont 5 officiers.
Cette journée glorieuse qui permettait les plus beaux espoirs sera malheureusement sans lendemain, par suite de l’insuccès de nos troupes sur d'autres parties du front ; en ce qui concerne le Régiment, l'attaque du fort de Brimont, qui devait constituer pour lui le 2e acte de l'offensive, est remise sine die par le commandement.