ROZIER Claude Joseph
Ses origines
Claude Joseph ROZIER est né le 5/06/1876 à Pont de Vaux au domicile de
son grand père maternel Etienne ROZIER.
Sa mère Anne Marie Clémence ROZIER avait 19 ans et était blanchisseuse.
Son père était inconnu.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Claude Joseph ROZIER mesurait 1.67 m; il avait les cheveux châtain et
les yeux marron.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Au moment du conseil de révision Claude Joseph ROZIER exerçait le métier
de coiffeur.
Sa mère était décédée le 2/01/1879 à l'hôpital de Pont de Vaux à l'age
de 22 ans.
Il est engagé volontaire pour 5 ans le 9/11/1895 à la mairie de Chalon
sur Saône au titre du 2e régiment d'infanterie de marine.
Il suit des cours d'infirmiers et devient infirmier titulaire le
1/05/1897.
Il se rengage pour 5 ans le 27/11/1901 au titre du 2e régiment
d'infanterie coloniale.
Il passe au bataillon de la Nouvelle Calédonie le 23/02/1902 puis au 24e
colonial le 22/02/1905.
Il se rengage pour 5 ans le 26/02/1906.
Claude Joseph ROZIER a servi :
- au Sénégal du 8/04/1898 au 19/08/1899.
- à la Nouvelle Calédonie du 23/02/1902 au 3/04/1905,
- à Madagascar du 10/04/1906 au 14/05/1911 (dont en guerre du 25/11/1909
au 14/05/1911).
Début 1912 il est à Oullins au 34 boulevard Emile Zola chez VOLLAT.
Il est classé affecté spécial de l'administration des Eaux et Forêts du
département des Vosges comme garde à Saint Maurice au 5/08/1912.
Il se réengage pour 2 ans le 21/12/1912 et sert au Maroc (en guerre) du
21/12/1912 au 1/08/1914.
La guerre
Claude Joseph ROZIER sert au Maroc jusqu'au 27/10/1915.
Il passe au 1er régiment de marche d'infanterie colonial du Maroc le
23/10/1915.
Il sert en France à partir du 27/10/1915.
Il disparait le 15/06/1916 pendant un séjour aux tranchées à Vaux
(Meuse).
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Historique du 1er régiment de marche d'infanterie colonial
du Maroc |
Dont extrait : Une brigade de marche, composée du
Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc et du 2e Zouaves, est formée
pour le débloquer.
Elle est transportée le 6 à Houdainville.
Le 7 au soir, le R. I. C. M. arrive dans le secteur de Tavannes au P. C.
Carrières où se trouve le général Hirschauer. La violence des tirs de
contre-préparation, le nombre des voitures qui circulent sur tous les
chemins font que la plupart des guides se perdent et que les zouaves ne
rejoignent pas à temps.
Il n'y a comme
préparation d'artillerie, en dehors des tirs violents d'artillerie de
campagne qui ont lieu jour et nuit, que quelques coups de 155 tirés sur
le fort.
L'imprécision des positions françaises et allemandes ne permet pas de
faire davantage. Bien que seul parvenu sur les positions, le R. I. C. M.
s'engagera de suite. Le 321e R. I., qui devait être relevé le soutiendra
le cas échéant.
Le 8 juin, à 4 heures, l'attaque se déclenche.
Les compagnies qui ont pour objectif le fort arrivent à la gorge et
engagent la lutte à la grenade avec l'ennemi qui est dans les fossés.
Mais elles sont bientôt décimées par les mitrailleuses placées sur la
superstructure du fort.
Malgré la rapidité exceptionnelle avec laquelle l'attaque a été
organisée, le R. I. C. M. est arrivé six heures après que le commandant
Raynal se fut rendu et au lieu de trouver des troupes amies dans le
fort, il est en butte aux rafales des boches.
Dans le bataillon du centre, sept officiers sur huit tombent. Les
compagnies sont réduites à moins de 25 hommes. Il en est de même à
droite et les sections doivent s'organiser sur l'emplacement où elles
sont clouées par les mitrailleuses et un bombardement continuel d'une
violence inouïe; L'ennemi attaque jour et nuit, mais est repoussé avec
des pertes énormes.
La souffrance des défenseurs est affreuse. Les ravitaillements font
presque défaut. Les lignes de trous individuels, la piste qui conduit
aux premières lignes sont jonchées de morts.
Le 18, lorsque le R. I. C. M. est relevé, pas un pouce de
terrain n'a été abandonné. Le régiment a perdu 1137 hommes dont 23
officiers, mais le moral de tous est resté sublime.
Cimetière de Pont de Vaux.
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