Saint Etienne
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BARRET Claude


Ses origines


Claude BARRET est né le 29/07/1893 à Saint Etienne sur Chalaronne au hameau de Barbarelle.
Son père François avait 28 ans et était cultivateur.
Sa mère Marguerite née MORGON avait 25 ans.

 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Claude BARRET mesurait 1.57 m; il avait les cheveux châtain clair et les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 1 : sait lire.

 

Sa vie avant la guerre

 


Recensement Saint Etienne sur Chalaronne 1906 - Barbarelle -

Au moment du conseil de révision il exerçait le métier d'agriculteur.

Pierre BARRET née le 16/07/1896; il se marie à Peyzieux le 16/09/1922 avec Claudine THOLLON; il décède le 26/03/1953 à Dompierre sur Chalaronne;
Julie BARRET née le 8/11/1898; elle se marie le 4/05/1928 à Saint Etienne avec André Michel CHARBONNEL; elle décède le 20/07/1961 à Saint Etienne.
Françoise BARRET née le 26/11/1900; elle se marie à Saint Etienne le 25/11/1920 avec Jean Benoit LAPIERRE; elle décède le 12/11/1985 à Saint Etienne.

 

La guerre

 

Il est ajourné en 1914 pour faiblesse mais classé service armé le 31/05/1915.

Il est incorporé au 30e régiment d'infanterie le 8/09/1915.
Il est tué à Laffaux (Aisne) le 27/10/1917.
il est inhumé au cimetière militaire d'Allemant (Aisne).
 

Historique du 3e régiment d'infanterie




Vidéo sur les creutes de l'Aisne

 

Définition d'une "Creute":

Le terme de Creute (parfois écrit Creutte) est utilisé en Picardie, surtout autour du chemin des dames autour de Soisson. Il est souvent utilisé au pluriel; "Les Creutes". Ce terme désigne deux choses différentes :

- Les Creutes sont des carrières, des plateaux calcaires du Soissonnais et du Laonnois, qui furent exploitées des le Moyen-âge pour leur pierres calcaire sur une hauteur d'environ 3m. Elles sont appelées plus rarement "Boves" dans le patois de Picardie. Dans un premier temps leur exploitation étaient artisanale et à l'échelle familiale. L'exploitation est alors menée par piliers tournés très irréguliers, laissant des fronts de taille perforés de trous. Les blocs extraits sont très allongés.
A partir du 19ème siècle les autorités encouragent la reconstruction des maisons de torchis en pierres de taille. L'objectif est de limiter les incendies. Les anciennes exploitations souterraines sont réactivées et la production s'organise sous forme de petite entreprises locales. Un banc supplémentaire, d'une hauteur de 2m, est de nouveau exploité. On extrait alors des blocs plus volumineux et carrés.

- Le terme de "Creutes" désigne également, pour les habitants locaux, les "grottes" qui font référence aux grottes habitées par nos ancêtres (Terme qui normalement est attribué à une cavité naturelle). On associa aussi le mot creute à une habitation troglodyte, qui était construite à la sortie d'une petite carrière. Ce type d'habitation évoque également la précarité des gens qui y logent, souvent marginalisés.
 

Dont extraits :
L'heure « H » est fixée à 5 h. 15 (23/10). Les sections attendent cette heure soit dans des abris, soit dans la tranchée même. Le Boche réagit peu à notre préparation, qui s'intensifie d'heure en heure. A 5 h. 15, au son d'une canonnade effroyable, précédés par un barrage de 75 et d'obus lourds, nos poilus s'élancent à l'assaut, il fait encore nuit noire; se diriger dans ce terrain, bouleversé par nos obus, jonché de réseaux, est presque impossible. Aussi chacun n'a t-il qu'une pensée : foncer de l'avant. Les gradés, la boussole et la montre en main, essaient de rallier leurs hommes, tâche rendue difficile par l'obligation de se plaquer de temps en temps, pour laisser passer les rafales de mitrailleuses boches qui tirent depuis le départ. On repart de plus belle, après avoir hurlé le numéro de sa Compagnie. Coûte que coûte, il faut progresser jusqu'au petit jour ; à ce moment, on se « débrouillera ». Le jour enfin ! Le 2e Bataillon est parvenu brillamment au premier objectif, faisant de nombreux prisonniers. La 6e Compagnie s'est emparée de la vallée Guerbette, faisant 120 prisonniers. La 7e Compagnie s'est emparée d'une batterie de 77. Le 1er Bataillon, accueilli au départ par un violent tir de barrage, a débouché avec difficulté ; des erreurs de direction, inévitables, se sont produites ; seule la 3e Compagnie (Capitaine Guillon), arrive face à son objectif, les autres Compagnies doivent exécuter une marche de flanc. Peu importe d'ailleurs, le château de la Motte est brillamment enlevé. A 7 h. 30, les 2e et 38 Bataillons (Commandant Reppellin) partent à l'assaut du deuxième objectif (cote 156,6-103,2). La progression est difficile, ,gênée terriblement par les mitrailleurs ennemis.
A midi cependant les objectifs sont atteints; ordre est donné au Régiment d'organiser le terrain. On fait le bilan des pertes, qui sont sévères. Il a fallu toute la vaillance de nos énergiques soldats pour venir à bout de l'opiniâtreté des mitrailleurs Boches. Malgré l'excellence de la préparation, beaucoup d'abris étaient intacts, et à l'heure H les Allemands en sont sortis pour mettre en batterie mitrailleuses et mitraillettes, qui sont la cause de nos trop nombreuses pertes.

Le moral n'est cependant pas affecté par ces pertes, et nos poilus attendent, confiants, l'ordre de pousser en avant. Leur attente est vaine. Ce n'est que le 25 que le 99e reçoit l'ordre d'enlever Pinon. Il réussi! facilement dans cette tâche, faisant près de 2.000 prisonniers.

Le 25, on espère passer le canal de l'Aisne, mais les nouvelles d'Italie semblent motiver l'inaction où on nous laisse.

Le 27, le Régiment reçoit l'ordre de gagner les creutes de Laffaux : il y cantonnera pendant l'exécution de travaux en seconde ligne.

Le 28, le Lieutenant-colonel Santos-Cottin remet la Légion d'honneur aux Capitaines Colas et Guillermaz, la Médaille militaire à plusieurs gradés. Le 28 également, nos morts sont enterrés au village d'Allemant, en une cérémonie émouvante par sa simplicité et le cadre dans lequel elle se déroule.

 


Cimetière de Saint Etienne
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