Saint Etienne
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PIROUD Benoit Alexandre


Ses origines
 


Benoit PIROUD est né à la Chapelle du Chatelard le 18/03/1885 aux Bernardins.
Son père Antoine avait 24 ans et était cultivateur.
Sa mère Amélie née VIEUX avait 17 ans

 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Benoit PIROUD mesurait 1.61 m; il avait les cheveux blond et les yeux bleu clair.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et compter.

 

Sa vie avant la guerre


En 1892 la famille est à Romans puis à partir de 1894 à Chatillon sur Chalaronne.
Au moment du conseil de révision (1905) il exerçait le métier de cultivateur à Saint Etienne sur Chalaronne.
Son père devenu veuf résidait également à Saint Etienne (depuis 1900).
Il est affecté aux services auxiliaires.
Il est incorporé à la 7e section de secrétaires à compter du 7/10/1906.
Il passe au 60e RI le 8/04/1907 et il est libéré le 19/10/1908.

Le 26/09/1909 il est chez VIEUX mécanicien à Chatillon sur Chalaronne.
Le 11/01/1910 il est à Dompierre sur Chalaronne chez MONTERRAT.
Le 19/02/1911 il réside à Baneins au hameau des Bois chez PIONIN.
Le 25/12/1912 il est à Sandrans et il revient à Saint Etienne sur Chalaronne (hameau des Moines) chez son père à compter du 4/01/1914.

 

La guerre

Il est classé service armé par la commission de réforme de Bourg du 4/11/1914.
Il est incorporé au 23e RI à compter du 24/11/1914.
Il passe au 44e RI le 12/02/1915.

Benoit PIROUD disparait le 16/04/1917 à l'est du Godat (Marne).

Historique du 44e RI

dont extraits :

L'offensive du 16 avril 1917.
Après une période d'instruction au camp de Mailly, la division est amenée dans la région nord-ouest de Reims.
Dans la nuit du 15 au 16 avril 1917, le 44e occupe les parallèles de départ du secteur du Godat qu'il a organisées en vue de l'offensive. Il est à l'aile gauche de la 14e division, qui a pour mission de s'emparer du fort de Brimont en le contournant par le nord. Son objectif final est la grande route de Reims à Neufchâtel, à 7 kilomètres du point de départ. Il est défendu par une première position étayée de points d'appui solides, par trois positions intermédiaires et des bois organisés ; plus de deux ans d'immobilité ont permis à l'ennemi de pousser jusqu'à la perfection ses lignes de défense, qu'une artillerie nombreuse a encore récemment renforcées.

Le 16 avril, à 6 heures, le régiment, d'un seul bond, sort des places d'armes et monte à l'assaut. Le lieutenant-colonel NIÉGER est, peu après, grièvement blessé sur la deuxième ligne allemande. Le commandant DE PÉLACOT prend alors le commandement. A peine le bataillon de tête a-t-il enlevé la première position du Bois-en-Potence où son chef, le commandant VERGNE, trouve la mort, que les deux autres bataillons le dépassent. Le bataillon DUBIN, à gauche, s'empare d'une partie du Bois-Séchamp, mais il est obligé de stopper, le mont Spin restant toujours aux mains de l'ennemi. Il résiste là, toute la journée, à de furieuses contre-attaques et, sous le martèlement de l'artillerie ennemie, s'accroche au terrain dont il ne cède pas un pouce. Le 2e bataillon progresse vigoureusement à droite, constamment en avance sur l'horaire prévu. Sous les ordres du capitaine ARLABOSSE, il enlève successivement la partie sud du Champ-du-Seigneur, une ligne de tranchées intermédiaires, la voie ferrée de Reims à Laon et, avec quelques éléments du bataillon DUBIN qui opèrent en liaison avec lui, il aborde les bois de la Grande-Tournière et de la Grande-Navière ; il s'en empare en même temps que des batteries allemandes encore en action.

Mais la situation est critique. Cette progression rapide de 4 kilomètres laisse le flanc gauche découvert. Pendant que le bataillon ARLABOSSE s'organise hâtivement, le bataillon VERGNE qui, malgré de lourdes pertes, a formé quelques groupes de combat, tente, avec des effectifs valeureux mais bien faibles, de boucher ce trou de 4 kilomètres et de se relier avec le bataillon DUBIN. Une forte contre-attaque ennemie se déclanche, un léger mouvement de repli est prescrit pour permettre à la division de se rallier et d'offrir une meilleure résistance. Sur cette nouvelle position, le régiment éprouvé s'installe, soutient vigoureusement le combat pendant plusieurs jours, et enraye la poussée de l'ennemi. La journée du 16 avril donne au régiment 550 prisonniers, dont 1 chef de bataillon et 8 officiers, plus de 30 mitrailleuses, un grand nombre d'engins de tranchées et 5 batteries d'artillerie de divers calibres.