Saint Etienne (Accueil) BARBET Louis |
FALCONNET Jean Claude
Signalement
Sa vie avant la guerre La guerre
COMBATS DEVANT CHAULNES 1916 Le 139e doit s emparer de la position ennemie à l'ouest de Chaulnes jusqu'à 1 élément de -cette position appelée te Tranchée Ferdinand ». L'attaque doit avoir lieu le 4 septembre ; dans les tranchées, dans les boyaux, c'est un amas de débris et de .matériel, des abris défoncés, des places d'armes éboulées, c'est surtout la boue inoubliable de la Somme où s'ensevelissent à moitié les corps des. hommes et contre laquelle il faut déjà lutter. Le colonel MIENVILLE qui s'est porté à la tranchée de départ .adresse quelques paroles vibrantes à ses soldats ; les vagues franchissent successivement la première ligne sans flottement, -sans défaillance ; les pertes sont nombreuses, surtout parmi les officiers, sans toutefois diminuer le mordant de l'attaque qui se poursuit jusqu'aux objectifs assignés. Cependant, un fortiii allemand au centre de l'attaque n'a pu être réduit ; ses mitrailleuses infligent aux vagues qui avancent, à celles qui le dépasse, aux blessés même, des pertes sensibles. Le Colonel MIENVILLE tombe blessé d'une balle à la cuisse au moment où il franchit nos fils de fer ; l'aumônier divisionnaire, Abbé de CHABROL, toujours au premier rang parmi les braves, est tué. Le commandement du Régiment passe au Commandant DUROUCHOUX, resté à son poste malgré sa blessure au début de l'affaire ; on le retrouve une heure après tué dans un poste d'écoute ; le commandant MAILLEFER, qui doit lui succéder, vient d'être tué en première ligne. La nuit est tombée, les liaisons s'établissent péniblement, les listes de tués et de blessés s'allongent ; c'est le moment le plus pénible depuis le début de l'action ; la pluie tombe averse, les corvées de ravitaillement n'arrivent pas, les hommes s'enlisent dans la Boue et s'égarent dans la nuit sans lune. Cependant le fortin tient toujours, le jour va venir, il faut absolument le réduire ; c'est à la 2e Compagnie qu'incombe cet honneur, et c'est ici que se place un des épisodes les plus glorieux de notr régiment. Le Lieutenant TRENTY, 2e Cic, prépare et dirige cette opération au cours de laquelle se distinguent particulièrement le sergent BARRA et le caporal LAVAL avec ses six hommes, FABRE Auguste, CROS Antoine, FILLIOL Léon,PASTURAL Vital, CAILLOL Félix. Le sergent BARRA opère par combats de boyaux ; ses grenadiers énervés par la résistance voient, à chaque instant, tomber un des leurs sous les balles du fortin. BARRA prend le: revolver d'un aspirant tué, franchit résolument le barrage et tue deux ennemis ; son audace donne l'élan décisif ; il sort des hommes de partout. Au cours de l'attaque du 4 septembre, le caporal LAVAL et son groupe de nettoyeurs se heurtent au fortin ; frôlé par un coup de feu tiré de près par un felwebel, le caporal LAVAL abat cet adversaire d'un coup de fusil, et par un feu intense de sa petite troupe, tient en respect la garnison du fortin pendant la nuit du 4 au 5. Au petit jour, profitant d'un instant où les Allemands s'étaient mis à l'abri d'une pluie torrentielle, le caporal LAVAL bondit avec ses hommes, et par son attitude résolue amène la reddition des adversaires: 1 officier, 80 hommes et 6 mitrailleuses. Le lieutenant TRENTY et le sergent BARRA sont faits Chevaliers de
la Légion d'honneur; le sergent BARRA devait se faire tuer le 15
septembre. Le 139e, pour perpétuer le souvenir glorieux de ce brave,
donne son nom à une tranchée devant Chaulnes.
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