Saint Etienne
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CUZIN Jean Marie


Ses origines


Jean Marie CUZIN est né le 27/09/1884 à Sandrans.
Son père Antoine avait 33 ans et était cultivateur.
Sa mère Mariette née BAYOUD avait 32 ans.


 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Marie CUZIN mesurait 1.65 m; il avait les cheveux châtain et les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et compter.

 

Sa vie avant la guerre

 


Recensement Sandrans 1901 - Quartier de Tony -



Recensement Sandrans 1901 - Quartier de Tony -


Au moment du conseil de révision il exerçait le métier de cultivateur à Sandrans.
Il bénéficie d'une dispense article 21 "Ainé de 8 enfants".
Il est incorporé au 23e RI à compter du 8/10/1905; il est libéré le 18/09/1906.

Jean Marie CUZIN se marie le 22/11/1907 à la mairie de Saint Trivier sur Moignans avec Annette MANIN.
Il arrive à Saint Etienne sur Chalaronne au hameau de Grabot le 31/12/1909.



Recensement Saint Etienne sur Chalaronne 1911 - hameau de Grabot -

Francisque CUZIN est né le 10/12/1908; il se marie le 25/04/1932 à Saint Etienne sur Chalaronne avec Antoinette RAYAUD.
Le couple a eu un fils Benoit né le 4/01/1912; il se marie le 4/11/1936 avec Marie Alice MARGUIN dont il divorce le 28/02/1949.
Le couple a eu également une fille Jeanne Marie née le 24/02/1915; elle se marie à Saint Didier sur Chalaronne le 9/12/1932 avec François MORIN

 

La guerre

Jean Marie CUZIN est mobilisé le 3/08/1914 au 23e RI.
Il passe au 222e RI le 15/05/1915 puis au 333e RI le 7/04/1916.
Il est tué le 25/10/1916 en avant de Verdun (Meuse).
Il a été cité à l'ordre de la 148e brigade du 14/11/1916 "A demandé à participer aux attaques du 24 et 25 octobre avec son ancienne compagnie; y ayant été autorisé est parti à l'assaut avec beaucoup de courage et d'entrain; tué le 25 octobre en arrivant sur les positions ennemies".
Croix de guerre étoile d'argent.

Historique du 333e régiment d'infanterie

dont extraits :
L'heure H. est fixée, pour le 24, à II heures 40. Le jour se lève dans un brouillard épais; à il heures 40, il n'est pas encore dissipé et nos vagues d'assaut sortent de lia tranchée sans être aperçues de l'ennemi. C'était à la fois une chance et un risque, car la direction devenait périlleuse et des erreurs pouvaient se produire qui auraient été dangereuses pour le succès de l'opération. Heureusement la minutieuse préparation nous évita ces avatars.
D'un seul élan, le 5* Bataillon (Commandant Deleuze) saute dans les tranchées ennemies, balayant tout et cueillant des prisonniers dans chaque tranchée dépassée. Il lance aussitôt en avant les reconnaissances prévues.

Des trous se sont produits à gauche, entre le régiment et le 230e; à droite entre le régiment et les chasseurs. Le 56 Bataillon les comble de sa propre initiative. De ce fait, il n'y a plus de réserves, mais point n'en est besoin, car rien ne résiste à un pareil ouragan; des fils de fer sont restés intacts mais ne peuvent arrêter nos hommes.

Le 6e Bataillon (Ct Lourdel), à l'heure dite, passe en Ire ligne et marche sur son objectif. Mais à gauche on progresse moins vite qu'au 333e. Il y a un vide. Le 5e Bataillon s'y installe et les deux bataillons demeurent tout entiers en première ligne, bientôt rejoints par le 46 (Ct Grollemund) qui prend la droite du 5°.

Le 25, le 6" Bataillon, soutenu à gauche par le 5°, doit continuer l'attaque à l'ouest du fort de Vaux. D'un élan superbe, il se rue à l'assaut et gagne rapidement du terrain, quand arrive l'ordre de ne plus bouger. Entièrement en ligne pendant quatre jours de bombardement intense, le régiment s'installe sur le terrain conquis, et maintient tous ses gains malgré des pertes sévères et une densité de front considérablement diminuée : 21 officiers dont 5 tués et 816 hommes manquent en effet à l'appel.

Des canons, des mitrailleuses, un nombre considérable de prisonniers étaient les trophées cueillis par le 5e Bataillon dans les tranchées allemandes et dans les Carrières. Les objectifs avaient été atteints dans leur totalité et conservés. Le 333e s'était montré l'égal des troupes d'Afrique combattant à gauche.

Après les glorieuses journées d'Octobre, le régiment est mis au repos, puis envoyé sur les côtes de Meuse, Fort de Troyon, où il assure la garde du sous-secteur de Ranzières.