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LAURENCIN Eugène Fréderic


Ses origines

Eugène LAURENCIN est né le 17/08/1889 à Chaveyriat au hameau du Pot.
Son père Victor Fréderic avait 26 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Claudine née BEJOINT avait 20 ans.
Ses parents s'étaient mariés le 28/10/1887 à Condeissiat.
Eugène et Claude LAURENCIN étaient frères.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Eugène LAURENCIN mesurait 1.65 m; il avait les cheveux brun et les yeux gris
Au niveau instruction générale il est classé 4 : bachelier.

Sa vie avant la guerre



Recensement Chaveyriat 1896 - Le Pot -

 - Marie Victor (porté par erreur Jean Marie sur le recensement) né à Saint Paul de Varax le 18/03/1888; marié le 11/08/1921 à Mézériat avec Victorine Marcelline PUGEAT.


Recensement Vonnas 1901 - Curville -


Recensement Vonnas 1906 - Curville -

Au moment du conseil de révision Eugène LAURENCIN exerçait le métier d'instituteur.
Il est incorporé au 133e RI le 1/10/1910.
Il est nommé caporal le 5/10/1911; sergent le 25/09/1912.
Il est libéré le 25/09/1912.

Eugène LAURENCIN a été instituteur à Druillat (1912), Ambérieux en Dombes et Mézériat (1913).


Liste électorale Mézériat 1914.



Recensement Mézériat 1926 - le bourg - (La famille du seul fils survivant).

La guerre

Eugène LAURENCIN est mobilisé le 2/08/1914 au 133e RI.
Il est nommé sergent fourrier le 23/09/1914.
Il est cité à l'ordre de la 82e brigade le 12/8/1916 : " Sous officier d'une très haute valeur morale et d'un courage remarquable; est resté à son poste sous un violent bombardement d'obus de gros calibres; a été grièvement blessé".
Il est nommé adjudant le 29/04/1917.
Il est tué le 22/07/1918 au combat de l'Aisne à Bézu Saint Germain.
Il faisait partie de la 1ere compagnie.
Il est cité le 4/08/1918 : "Excellent chef de section, aimé de ses hommes; d'un calme et d'un sang froid remarquable; a montré de très bonnes qualités de chef pendant les combats du 18 au 21/07/1918; tué le 22 juillet".
Il est inhumé à la nécropole nationale de Neuilly-Saint-Front (Aisne), tombe n° 902.

Historique du 133e RI

Dont extraits : Le bataillon Abbadie prit pied dans le bois Pétret, que l'ennemi avait abandonné. L'avance fut alors reprise et on occupa la ferme Pétret. La nuit s'écoula dans le calme. Seules des lueurs éclairaient par instant de larges espaces de ciel : l'ennemi, en se retirant, incendiait des dépôts de munitions.
Le lendemain, 21 juillet, au point du jour, on apprit qu'il avait « décollé ». Les hommes étaient impatients de recevoir l'ordre de départ. Les efforts des trois jours précédents n'avaient pas été dépensés en vain. Fatigues, privations, souffrances étaient déjà oubliées. Aidé de cavalerie et de tanks, le régiment, Ier bataillon en tête, allait mener la poursuite.
La progression se fit d'abord facilement. On avançait dans les blés, dont les épis mûrs attendaient déjà la moisson, - une moisson dont Fritz pouvait désormais faire son deuil ! — Au loin, on voyait les saucisses qui s'éloignaient de plus en plus : c'était bon signe.
L'avance se poursuivit de la sorte jusqu'à la hauteur de Bonnes, mais, quand il fallut aborder le plateau des Vallées, les obus commencèrent à tomber drus. Cependant, malgré un barrage de plus en plus violent, le village de Bonnes, la ferme des Vallées, les bois de Lanone et du Roi furent successivement enlevés. A 11 heures 15, après une avance de 8 kilomètres, la tête d'avant-garde atteignit la route de Soissons à Château-Thierry et les pointes de la Canarderie.
A partir de ce moment, la violence du feu de l'artillerie se fit de plus en plus sentir, et les mitrailleuses du bois du Châtelet nous causèrent de fortes pertes. Le commandant Peron, qui n'avait pas quitté sa tête d'avant-garde, tomba en brave.
Il fut alors fait appel à l'A. S. Bientôt un léger ronflement se fit entendre. Une section de cinq tanks, sous le commandement du lieutenant Piton, dépassa la ligne des fantassins. Coquets sous leur camouflage bariolé, en triangle comme à la manœuvre, ils avançaient en se dandinant, et débouchèrent sur la route nationale. Les Allemands essayèrent de résister à ce nouvel ennemi. Ce fut en vain que leurs balles impuissantes tambourinèrent sur les tôles des engins. Elles ricochaient, et c'était tout. C'était même trop, car tous les nids étaient repérés, et les tanks, qui avaient accéléré leur marche désarticulée, piquèrent droit sur la voie ferrée, d'où le tir des mitrailleuses semblait venir le plus nourri. Prenant la position à revers, ils abordèrent les « Maxims » et les démolirent d'un coup de 37 à bout portant, pendant que les chars mitrailleuses poursuivaient les fuyards.
En peu de temps la première ligne fut ainsi nettoyée. L'infiltration continua, quelques fractions réussirent à pénétrer dans le boqueteau de la Canarderie Mais les pertes avaient été tellement sensibles que la progression dut être arrêtée devant le bois du Châtelet, où l'ennemi s'était fortement retranché. Le 133e avait ordre de maintenir sa position, pendant la nuit, jusqu'au moment où il serait dépassé par le 152e R. I., qui devait continuer l'attaque du bois.
Le régiment était très éprouvé : vingt-trois officiers, dix chefs de section (adjudants ou aspirants) et cinq cent quarante hommes se trouvaient hors de combat, tués ou blessés. Il passa, le 22, en soutien d'armée aux environs des Vallées. Le 2e bataillon, qui devait éventuellement exploiter le succès de la 6e division de cavalerie (général Mesple), si celle-ci réussissait à percer, se porta à Autrécourt. Le 24, le bois du Châtelet était enlevé.



Extrait des pertes du 133e RI