Fareins
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BALLANDRAS Jean Marie
Ses origines
Jean Marie BALLANDRAS est né le 10/06/1891 à Fareins au bourg.
Son père
Pierre avait 52 ans et était cultivateur.
Sa mère
Jeanne Marie née ROYER avait 44 ans.
Sa mère était épicière et fille de Benoit ROYER épicier décédé le
12/05/1881.
Jean Marie BALLANDRAS avait un cousin
Jean Claude BALLANDRAS (fils de son oncle
Jean Claude) tué à Ypres le 11/11/1914.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Marie BALLANDRAS mesurait 1.70 m; il avait les cheveux blond et les
yeux châtain.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Fareins 1896 - Le bourg -
Son père décède en 1903.
Recensement Fareins 1896 - Le bourg -
Recensement Fareins 1911 - Le bourg -
Au moment du conseil de révision Jean Marie BALLANDRAS exerçait le métier
de cultivateur voiturier.
Il est incorporé au 60e RI le 9/10/1912.
La guerre
Jean Marie BALLANDRAS est blessé le 28/02/1916 à Verdun (plaie en séton
par balle dans la région dorsale et poignet droit)
Il est tué le 15/09/1916 à 22 h au sud est de Bouchavesnes (Somme).
Il était soldat musicien.
Il est inhumé à la
nécropole nationale Bois-des-Ouvrages à Cléry-sur-Somme (80 - Somme)
tombe 1193.
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Historique du 60e RI |
Dont extraits : Le lendemain est la glorieuse journée du 12, où le
44e , appuyé par le 1er bataillon du 133e et quelques fractions de
chasseurs alpins, devait enlever Bouchavesnes. Progressant par bonds,
dans le sillage de ce régiment, les bataillons du 60e sont en fin de
journée : le 3e au bois Marrière, et au sud de
Bouchavesnes, le 2e au P.
C. Messimy, le 1er au bois des Riez.
La journée du 14 septembre fut, elle aussi, des plus difficiles. La
veille, on avait pu croire pendant quelques heures, peut-être pendant un
jour entier, que la percée était faite et le front ennemi rompu.
L'enthousiasme règne partout. Peut-être le moment est-il venu
d'exploiter les succès. On voulut, le 14, réaliser ces merveilles :
c'était trop tard !... Les Boches pendant la nuit avaient opéré leur
rétablissement. Ils avaient amené une artillerie formidable dont les
effets vont se faire sentir dès le début de la journée et influer
lourdement sur le résultat final de nos efforts. 41 Ce jour-là, le
général PHILIPPOT prend son commandement. Le 7e C. A. doit attaquer à
fond, entre le 1er et le 33e corps. Pendant que la 20e brigade enlèvera
le bois de Saint-Pierre-Waast et la ferme du Gouvernement, le groupement
de droite, composé des 35, 44e et 60e , aux ordres du colonel ANTOINE,
doit marcher sur la lisière sud du bois Germain, les tranchées d'Angora
et de Sinope. Le 60e marche entre la 20e brigade et le 35e . Les 2e et
3e bataillons sont placés au nord de la route qui va de Bouchavesnes à
la cote 132, le 1er est au sud. L'artillerie a commencé depuis quelque
temps déjà sa préparation. Quand arrive l'heure H, 13 heures, l'on peut
se rendre compte à première vue que cette préparation est à peine
ébauchée. Le tir manque de précision : à l'aile gauche, le long du
village, on aperçoit nettement les mitrailleuses allemandes intactes.
L'artillerie boche, de son côté, est très active : son feu, tout à fait
violent, est dirigé contre le village et les abords de l'ouest. Une
certaine effervescence se manifeste dans les tranchées ennemies, qui se
garnissent peu à peu de tireurs venus de l'arrière par infiltration. A
l'heure prescrite pour l'attaque, une première vague débouche des
tranchées. Le commandant MADAMET marche la canne à la main, en avant des
sections de son bataillon. Le sous-lieutenant DARTIGUES, de la 9e
compagnie, est blessé; le caporal LABORDE, resté seul gradé de la
section, maintient ses hommes en place par son énergie. Les
mitrailleuses et les tirs de barrage arrêtent la plupart des hommes
constituant la vague d'assaut. Celle-ci doit s'arrêter bientôt. A
quelque temps de là, une deuxième tentative est faite, tout aussi
infructueuse. Le tir ennemi devient de plus en plus violent et précis.
On voit à ce moment les tirailleurs boches sortir de leur tranchée et
entamer la contre-attaque. Le bataillon, placé à la gauche du régiment
recule. Chez nous, grâce à l'énergie et au dévouement des gradés, nul ne
perd la tête chacun reste à son poste et ouvre le feu. Notre tir, bien
ajusté, brise à temps le mouvement offensif. Vers 16 heures, notre
artillerie intervient plus fortement et avec plus de précision. C'est
une nouvelle préparation qui commence, mieux conduite que la précédente.
A 17 heures, les hommes reprennent l'attaque et progressent;
malheureusement les pertes s'accumulent. Il faudra bientôt s'arrêter et
s'organiser sur place. On le fait dans la nuit qui tombe et dont les
brancardiers profitent pour relever les blessés très nombreux. La
journée, fort peu féconde en résultats heureux pour nos armes, nous
coûtait 47 tués, dont le sous-lieutenant GANNARD, de la 6e , 257 blessés
et 50 disparus. Or, on sait ce que ce mot signifie dans de pareilles
conjonctures et la triste réalité qu'il évoque.
Le lendemain, le régiment passait en deuxième ligne. Le 16, il est
conduit en autos à Domart sur-la-Luce, où il séjournera jusqu'au 19
septembre.
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