Fareins
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THOMASSON Joannes
Ses origines
Joannes THOMASSON est né le 8/04/1888 à Fareins au Bicheron.
Son père
Jean Claude avait 37 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie née DURAND avait 26 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Joannes THOMASSON mesurait 1.60 m; il avait les cheveux blond et les
yeux gris.
Sa vie avant la guerre
Recensement Fareins 1891 - Le Bergnaud -
- Marthe Marie* née le
31/01/1886 à Fareins; mariée à Fareins le 28/03/1911 avec Charles André
BERNARD; décédée à Villefranche le 21/08/1969.
- Caroline Marie née le 27/09/1889 à Fareins; mariée à Villefranche.
- Claudine Henriette*
née le 26/03/1891 à Fareins; mariée à Fareins le 25/11/1920 avec Louis
Marie BERNARD; décédée à Guéreins le 25/02/1972
- Elise Françoise née le 30/08/1894 à Fareins
- Jean Marie née le 2/04/1899 à Fareins; marié le 30/08/1923 à Trévoux
avec Marie Victorine GIROUD; divorcé le 27/03/1946; remarié à Reyrieux
le 5/02/1947 avec Emilie ANDRAS; décédé le 1/12/1986 à Trévoux.
* extraits recensement Fareins 1906.
Recensement Fareins 1901 - Le bourg -
Au moment du conseil de révision Joannes THOMASSON exerçait le métier de
boulanger.
Il est incorporé au 23e RI à compter du 7/10/1909.
Il s'engage pour 1 an le 14/06/1910 au titre du 8e régiment d'infanterie
coloniale.
Il est nommé caporal le 1/05/1913.
Il passe au 21e régiment d'infanterie coloniale le 31/05/1914.
Joannes THOMASSON a servi au Maroc occidental en guerre du 1/10/1911 au
13/04/1912 puis en
Annam en guerre du 15/11/1912 au 31/05/1914.
La guerre
Joannes THOMASSON est nommé sergent à la 11e compagnie le 17/03/1915.
Il est tué à Massiges le 25/09/1915.
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Historique du 21e régiment d'infanterie coloniale |
Dont extraits : Commencée le 22 septembre, la préparation
d'artillerie se continue les 23 et 24, sans ripostes sérieuses de
l'ennemi dont nos simulacres d'attaque font seulement déclencher les
tirs de barrage.
Dans la nuit du 24 au 25 le régiment est mis en place.
A 4 heures, son dispositif d'attaque est complètement réalisé. Il a pour
mission de conquérir la portion de la position de
Massiges formée par la
cote 191 et la caponnière de l'Arbre aux Vaches. Un jour gris et
pluvieux se lève. Les premiers coups de canon se font entendre, puis
leur voix s'enfle et s'étend. C'est la préparation d'artillerie qui
reprend, précise, condensée et puissante.
9 h.15. — Bloc homogène, véritable schéma du dispositif offensif, la
première vague d'assaut bondit en avant. Le bataillon LE BOULANGER
est à droite, le bataillon DUCROT à gauche, leurs chefs en tête. Dans un
ordre impressionnant les vagues successives surgissent et déferlent.
Plusieurs fractions partent au pas cadencé, dont le rythme bref est
martelé par les commandements de leurs sous-officiers. Mais l'œuvre du
canon est restée incomplète ; l'ennemi est encore là. La lutte s'engage,
âpre et farouche de part et d'autre. De tous côtés les balles sifflent,
les mitrailleuses crépitent, fauchant nos rangs. Sur la droite, devant
les rafales meurtrières, il y a un moment d'hésitation ; les éléments de
tête se plaquent au sol. « En avant, mes amis » crie le capitaine
CHARLEMAGNE qui tombe quelques pas plus loin, mortellement frappé.
Électrisé par l'exemple, la ligne toute entière se rue à nouveau,
franchit les réseaux restés intacts et court à la deuxième tranchée dont
elle s'empare après un combat forcené au cours duquel les capitaines
MOUTOT et CHAPUIS tombent à leur tour. Le barrage d'artillerie
s'intensifie, les feux de mitrailleuses se resserrent et se précisent,
partant de blockhaus inexpugnables. Le bataillon DUCROT a perdu son
chef, tué au moment où il franchissait la crête du fortin. Réduit à 170
hommes, le bataillon Le Boulanger occupe la tranchée de Lissa conquise
de haute lutte et s'y maintient opiniâtrement en dépit des tentatives
acharnées de l'ennemi pour y reprendre pied. Au cours de ce combat à la
grenade, resté légendaire au régiment, le sergent ÉVRARD (7e Cie), monté
sur le parapet, repousse à lui seul un groupe d'ennemis menaçants.
Blessé au cours de l'affaire, cet admirable héros tombera plus tard
glorieusement devant Hurtebise. Plus loin, c'est le sergent MÉQUIN qui
tous ses officiers tués, prend le commandement de sa compagnie, regroupe
autour de lui les survivants et repart à l'assaut. Le capitaine ROBINET
de PLAS et le lieutenant LE CALVEZ sont tués sur la cote 191 enlevée de
haute lutte, avec les capitaine GRUNFELDER et POIROT, le
lieutenant-colonel Van VATERMEULEN parcourt la ligne de combat où sa
présence et son calme exaltent le moral de tous. Mais les munitions
s'épuisent, l'ennemi redouble ses attaques, le colonel voit chanceler
cette poignée de braves ; il leur faut un renfort immédiat. Deux
compagnies du bataillon GUERRIER sont engagées : compagnie RAVIGNON à
droite, compagnie BONNARD à gauche et la lutte reprend avec une nouvelle
ardeur. Le capitaine RAVIGNON est tué en tête de sa compagnie qui, très
éprouvée, oblique vers l'ouest. Le capitaine BONNARD prend le
commandement du groupe et le ramène vers l'Arbre aux Vaches sous un feu
d'enfer qui le décime. La progression, très lente, s'effectue par bonds
méthodiques, mais doit s'arrêter devant la nappe rasante des feux de
mitrailleuses. Le groupe BONNARD s'établit alors en crochet défensif
vers la droite, et tient tête à l'ennemi qui contre-attaque sans cesse
pour reprendre, par un mouvement de flanc, la cote 191. Sur l'ordre du
général PUYPÉROUX, qui a établi son P. C. de combat au sud du Cratère,
la 6e compagnie (capitaine PASCHAL) est envoyée en renfort aux éléments
de droite du 4 e R. I. C., très vivement pressés par l'ennemi. Le
commandant GUERRIER est tué en parcourant les lignes. Le jour tombe, la
bataille s'apaise. Tranchée de Lissa, fortin de la Caponnière, Arbre aux
Vaches, formidable position de la cote 191, muets témoins de tant
d'actes de sublime héroïsme qui resteront à jamais inconnus, vous êtes
nôtres, mais votre conquête, admirable fait d'armes qui semblait
impossible, a coûté au régiment des pertes sans précédent : 35 officiers
et 1.608 hommes hors de combat sont la lourde rançon de cette journée de
victoire. Le canon s'est tu, et le silence de la nuit n'est plus troublé
que par les plaintes des mourants et les gémissements des blessés dont
l'évacuation se poursuit, régulière et rapide, grâce à l'inlassable
activité des docteurs GAILLARD, BOURRAGUÉ, AGOSTINI et à l'inoubliable
dévouement du médecin-chef FAUCHEREAU, qui prodigue à tous ses soins
empressés et le réconfort moral tant apprécié des survivants de cette
effroyable mêlée C'est là que le soldat VERCHER, amené au poste de
secours, meurt en disant au médecin qui le réconforte : « Ça va bien.
C'est pour le pays... Vive la France ! » Mais la tâche n'est pas
achevée. Parmi les corps déjà raidis dont le sol est jonché, le terrain
conquis est rapidement organisé. Malgré la pluie, la boue et le
bombardement continuel, les unités sont reformées.
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