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SEIGNERET Claude
Ses origines
Claude SEIGNERET est né le 4/02/1891 à Fareins au Neprat.
Son père François avait 35 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie née BRENON avait 31 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Claude SEIGNERET mesurait 1.63 m; il avait les cheveux blond et les yeux
bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Fareins 1901 - Neprat -
Recensement Fareins 1911 - Neprat -
Au moment du conseil de révision Claude SEIGNERET exerçait le métier de
cultivateur.
Il est incorporé au 133e RI le 1/10/1912.
Compte tenu de son age il figure peut être sur cette photo.
La guerre
Claude SEIGNERET est tué le 16/04/1917 à 6 h 30 du matin à Loivre dans
la région de Reims.
Il faisait partie de la 1ere compagnie de mitrailleuses.
Claude SEIGNERET est inhumé à la
nécropole nationale La maison bleue à Cormicy (51 - Marne) tombe
1617.
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Historique du 133e RI. |
Dont extraits : Dans la journée du 15, les chefs de
bataillon furent prévenus, par note personnelle et secrète, à ne
communiquer aux troupes qu'à minuit, que le jour « J » était fixé au
lendemain 16, l'heure « H » à 6 heures du matin. La nuit vint et la
pluie avec elle. Dans l'ombre, les troupes serraient sur l'avant. Les
boyaux s'encombraient. Les hommes de corvée, se frayant un chemin à coup
de coudes en montant sur les terre-pleins aux endroits trop engorgés,
arrivaient chargés des vivres du soir et des suppléments donnés pour le
combat. Les officiers faisaient faire à la cisaille les brèches dans les
réseaux, pour permettre le passage des groupes d'assaut. Par endroits on
abattait les parapets pour pouvoir déboucher facilement.
Les artilleurs chargés de suivre l'infanterie étaient là, embarrassés
dans leurs grands manteaux alourdis par la pluie. Les proclamations des
chefs de tout grade arrivaient en cascades. Le général en chef avait su
rester concis : « L'heure est venue, dit-il, courage, confiance et vive
la France ! » Cependant la nuit se faisait de plus en plus noire. Des
deux côtés l'artillerie se taisait, sauf de temps à autre un coup isolé.
On vérifia encore les brèches. Les sections qui avaient pu s'entasser
dans un abri sortirent, homme par homme, pour se placer. Les uns
s'assoupirent, les autres cassèrent encore une croûte. Dans les P. C. on
régla les derniers détails. L'aube commençait à poindre. Tous à la fois,
nos canons ouvrirent le bal.
L'artillerie allemande s'était contentée de quelques rafales dans la
nuit pluvieuse. Maintenant elle restait muette. Se réservait-elle pour
le barrage ?
La pluie avait cessé, mais de gros nuages passaient bas, chassés par le
vent. Soudain de la brume surgit un avion boche qui longea tout notre
front, rasant presque la terre, pour reconnaître, dans la clarté encore
indécise du matin, si nos parallèles de départ étaient occupées. Malheur
! il allait déclencher la contre-préparation sur nos tranchées et nos
boyaux gorgés de monde. Mais brusquement on le vit qui s'effondrait, les
ailes brisées et en flammes ; un avion français, piquant droit sur lui,
venait de l'abattre. chacun respira.
Il ne restait que quelques secondes avant l'heure « H », et l'artillerie
allemande gardait son mutisme obstiné.
« En avant ! » A gauche le bataillon Pichon, où les bénéfices de la
coopérative de bataillon avaient permis d'offrir à chacun le luxe d'un
quart de champagne avant l'assaut, s'élança et dévala au pas de course
la pente pour sauter dans le bastion de Luxembourg. Grâce à la rapidité
du débouché le bataillon passa avant le déclenchement du barrage ennemi.
Cependant les mitrailleuses, sous casemate bétonnée, du Moulin de
Loivre, qui flanquaient
le bastion de Luxembourg, ouvrirent le feu dans le flanc droit du
bataillon. Comme au bois Marrières, le bataillon se coucha sous la
rafale ; le lieutenant Hesland et plusieurs autres tombèrent, mais,
officiers et gradés ayant redonné l'élan, les compagnies sautèrent dans
le bastion de Luxembourg complètement bouleversé par nos torpilles et
nos 155.
Le bataillon, qui avait dévalé sur le bastion à la vitesse de cent
mètres à la minute, progressait maintenant à travers les entonnoirs et
les tranchées, derrière le barrage roulant, à la vitesse de cent mètres
en trois minutes. Il déborda le grand bois, aidant la progression du 23e
qui s'y trouvait ralentie par quelques résistances. La tranchée des
Taureaux fut atteinte : le bataillon exécuta, comme à la manœuvre, sa
conversion face à droite, pendant que le 23e franchissait le canal.
Les tranchées qui défendaient le canal entre le bastion de Luxembourg et
Loivre étaient prises de flanc. Quelques essais de résistance furent
vite réglés à coups de grenades. Mais on commençait à recevoir des
projectiles d'artillerie de tranchée : « minen » légers, grenades à
ailettes ; des boqueteaux, le long du canal, partaient des coups de
fusil et de mitrailleuse.
Les compagnies de tête, suivant exactement l'horaire, atteignirent
cependant, à 6 heures 45, la ligne 6804-6603-6502, et 250 prisonniers
avaient été faits ; on s'élança de nouveau à l'attaque de Loivre.
Les coups de feu partaient plus nombreux. Dans le dos même du bataillon,
des Boches, sortant de quelques abris négligés par les nettoyeurs,
lancèrent des fusées de barrage et, des grenades. Ils refusèrent de se
rendre. Il fallut envoyer la section de lance-flammes schilt pour les
faire capituler. La progression s'était ralentie, surtout à gauche, où
la 9e dut faire tomber un à un les boqueteaux de la berge du canal et
les fouiller minutieusement. Le bataillon se trouva en retard sur le
barrage roulant.
L'ennemi, se voyant pris de flanc, occupa le boyau du cimetière, qui
allait du cimetière de Loivre à la Butte du Moulin, deux points qui
semblaient fortement tenus. A gauche la 9e, entraînée par son chef, le
lieutenant Locher, tenta d'enlever de front le cimetière. Elle fut
rejetée. Le lieutenant Locher était tombé, la poitrine traversée. A
droite la 10e, qui s'était élancée sur le Moulin, avait eu ses quatre
chefs de section successivement blessés. Le feu, terriblement ajusté, de
l'ennemi faisait hésiter la ligne bleue. Elle se reprit, s'élança
encore, retomba. Les survivants s'abritèrent dans les trous d'obus.
Extrait des pertes du 133e RI
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