LACOUR François (Francisque)
Le monument aux morts porte l'inscription d'un
soldat nommé Francisque LACOUR mort à 29 ans.
Aucun poilu correspondant à ces critères n'a été trouvé.
Par contre un soldat nommé François LACOUR né à Replonges a été tué à 29
ans.
Ses origines
François LACOUR est né le 19/05/1887 à Replonges au hameau du Mollard.
Son père François avait 29 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Claudine née VERDELET avait 32 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
François LACOUR mesurait 1.63 m; il avait les cheveux blond et les yeux
roux.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Son père décède à l'age de 35 ans le 23/01/1894.
Recensement Replonges 1896 - Le Mollard -
Au moment du conseil de révision François LACOUR exerçait le métier de
cultivateur.
Il est incorporé au 23e RI le 8/10/1908.
Il est libéré le 25/09/1910.
Recensement Replonges 1911 - Le Mollard -
François LACOUR se marie le 30/12/1911 à Manziat avec Marie Adélaide
Lucie FERRAND demeurant et née à Manziat le 30/06/1889 (elle se
remariera le 9/05/1919 avec Jean Baptiste TOUTANT et décèdera le
12/07/1967 à Bagé le Chatel).
Il est alors employé au chemin de fer.
Début 1912 il est au 20 rue Carnot à Macon puis au 66 rue Rambuteau à
Macon en avril 1913.
Il n'a pas été trouvé de descendants.
La guerre
François LACOUR est mobilisé au 23e RI le 3/08/1914.
Il passe au 333e RI le 1/06/1916.
Il est tué le 26/10/1916 en avant de Verdun.
|
Historique du 333e RI |
dont extraits : L'heure H. est fixée, pour le 24, à II heures
40. Le jour se lève dans un brouillard épais; à 11 heures
40, il n'est pas encore dissipé et nos vagues d'assaut sortent de lia
tranchée sans être aperçues de l'ennemi. C'était à la fois une chance et
un risque, car la direction devenait périlleuse et des erreurs pouvaient
se produire qui auraient été dangereuses pour le succès de l'opération.
Heureusement la minutieuse préparation nous évita ces avatars.
D'un seul élan, le 5* Bataillon
(Commandant Deleuze) saute dans les tranchées ennemies, balayant tout et
cueillant des prisonniers dans chaque tranchée dépassée. Il lance
aussitôt en avant les reconnaissances prévues.
Des trous se sont produits à gauche, entre le régiment et le 230e; à
droite entre le régiment et les chasseurs. Le 5e Bataillon les comble de
sa propre initiative. De ce fait, il n'y a plus de réserves, mais point
n'en est besoin, car rien ne résiste à un pareil ouragan; des fils de
fer sont restés intacts mais ne peuvent arrêter nos hommes.
Le 6e Bataillon (Cdt Lourdel), à l'heure dite, passe en Ire ligne
et marche sur son objectif. Mais à gauche on progresse moins vite qu'au
333e. Il y a un vide. Le 5e Bataillon s'y installe et les deux
bataillons demeurent tout entiers en première ligne, bientôt rejoints
par le 4e (Cdt Grollemund) qui prend la droite du 5°.
Le 25, le 6" Bataillon, soutenu à gauche par le 5°, doit
continuer l'attaque à l'ouest du fort de Vaux. D'un élan superbe, il se
rue à l'assaut et gagne rapidement du terrain, quand arrive l'ordre de
ne plus bouger.
Entièrement en ligne pendant quatre jours de bombardement intense, le
régiment s'installe sur le terrain conquis, et maintient tous ses gains
malgré des pertes sévères et une densité de front considérablement
diminuée : 21 officiers dont 5 tués et 816 hommes manquent en effet à
l'appel.
Des canons, des mitrailleuses, un nombre considérable de prisonniers
étaient les trophées cueillis par le 5e Bataillon dans les tranchées
allemandes et dans les Carrières. Les objectifs avaient été atteints
dans leur totalité et conservés. Le 333e s'était montré l'égal des
troupes d'Afrique combattant à gauche.
Après les glorieuses journées d'Octobre, le régiment est mis au repos,
puis envoyé sur les côtes de Meuse, Fort de Troyon, où il assure la
garde du sous-secteur de Ranzières.
|