Replonges
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MINGRET Benoit Marius
Ses origines
Benoit Marius MINGRET est né le 22/04/1894 à Replonges au bourg.
Son père Joseph Stanislas avait 43 ans et était aubergiste.
Sa mère Marie Augustine née GUILLON avait 37 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Benoit Marius MINGRET mesurait 1.65 m; il avait les cheveux blond et les
yeux châtain.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Replonges 1906 - le bourg -
- Joseph né le 6/02/1877 à Replonges; marié à Grièges le 29/06/1907 avec
Marie Antoinette MARTINOT ; remarié avec Jeanne GUILLOT le 10/10/1921.
- Marie née le 4/10/1881 à Replonges; décédée à Macon le 1/06/1964.
-
Julie Rosalie née le 16/12/1887.
Au moment du conseil de révision Benoit Marius MINGRET exerçait le métier
d'ouvrier boulanger à Tours dans l'Indre et Loire.
Sa mère était décédée.
La guerre
Benoit Marius MINGRET est incorporé au 44e RI le 1/09/1914.
Il est nommé caporal le 4/10/1915.
Il est blessé le 26/04/1916 pat éclat d'obus au bras droit à Vaux dans
la région de Verdun.
Il est nommé sergent le 20/05/1916.
Il est cité à l'ordre du régiment le 24/05/1918 : "Gradé énergique et
d'un beau courage; a donné instamment du 13 au 16/05/1918 l'exemple du
sang froid sous un bombardement d'exceptionnelle violence; a su
maintenir les hommes dans la tranchée bouleversée".
Croix de guerre avec étoile de bronze.
"Dans la nuit du 10 au 11 mai, le 44e relève, en plein combat, une
brigade anglaise en face du village de Vierstraat, au nord-ouest du mont
Kemmel, dont l'ennemi vient de s'emparer après de sanglants combats. Nos
positions sont établies dans une plaine marécageuse que l'ennemi domine
de son nouvel observatoire : les couverts y sont rares, les abris
inexistants. Le harcèlement de l'artillerie allemande est continuel et
meurtrier. Le sol est saturé d'ypérite que l'ennemi emploie à doses
massives. On ne peut songer à circuler de jour sur ce terrain
complètement découvert, où tout mouvement est repéré, et le port du
masque est devenu pour nos soldats une pénible obligation de tous les
instants. Le 14, une attaque allemande débouche sur la droite et s'étend
sur tout le front de la division voisine. Une réaction immédiate de
notre part brise l'effort de l'ennemi. Mais les pertes ont été sévères,
et de très nombreuses intoxications ont considérablement réduit les
effectifs ; le 44e est mis en réserve au sud de Poperinghe."
Benoit Marius MINGRET est tué le 16/07/1918 dans le secteur de Nanteuil
la Fosse.
Il est inhumé à la
nécropole nationale Prieuré de Binson Chatillon-sur-Marne (51 -
Marne) tombe 2061.
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Historique du 44e RI |
dont extrait :
La 14e division, d'abord destinée à être placée en réserve derrière
l'armée GOURAUD, dans la région de la Veuve, est amenée en hâte sur ce
nouveau théâtre d'opérations.
Le 44e, groupé dans la nuit à Chouilly, passe la Marne dans la matinée
du 16 juillet et bivouaque en position de réserve dans les bois
d'Hautvillers. Il y reçoit l'ordre de relever, le soir même, le 408e
régiment d'infanterie. Le bataillon ARLABOSSE se met en route à la
tombée de la nuit.
Subitement, il se heurte à des éléments ennemis qui ont réussi à
s'infiltrer dans nos lignes et débouchent des lisières du bois de
Courton. En un instant, il évente le mouvement et se déploie
immédiatement face au nord, couvrant le village de
Nanteuil-la-Fosse. Le
lieutenant-colonel NIÉGER, qui s'est porté en avant et a assisté à ce
premier engagement, donne l'ordre de tenir à tout prix en attendant les
deux autres bataillons. Chacun, du reste, est prêt à tous les
sacrifices, exalté par la mission qu'a reçue le régiment de défendre une
des plus riches régions de la France : le vignoble champenois.
A 22 heures, les bataillons VINCENDON et ORCEL sont venus couvrir les
flancs du bataillon ARLABOSSE. Toutefois, en raison de l'épaisseur des
taillis et de l'activité des patrouilles ennemies, la liaison n'est
véritablement assurée que le matin du 18, au prix de combats extrêmement
violents, où la lutte corps à corps revêt un caractère de grande âpreté.
Les Allemands occupent pourtant encore dans nos lignes une poche d'un
kilomètre de pourtour sur 300 mètres de profondeur. Mais, le 18 juillet,
la situation se modifie subitement. Les Alliés, sur tout le front,
passent à l'offensive. A 14 heures, le 44e reçoit l'ordre de se porter
en avant.
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