MAURIN Philippe
Ses origines
Philippe MAURIN est né le 22/03/1887 à Saint Jean d'Ardières.
Son père Pierre avait 30 ans et était homme d'équipe.
Sa mère Marie née BALVAY avait 22 ans et était couturière.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Philippe MAURIN mesurait 1.78 m; il avait les cheveux châtain clair et
les yeux gris.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Au moment du conseil de révision Philippe MAURIN exerçait le métier de
charcutier à Besançon.
Ses parents résident à Replonges.
Liste électorale Replonges 1905.
Il est incorporé au 44e RI à compter du 6/10/1908.
Il est libéré le 1/10/1910.
Il réside successivement à :
- octobre 1911 : Chambéry au 16 rue Croix d'or chez BLANC charcutier,
- janvier 1912 : Boën dans la Loire employé comme garçon boucher chez
Roux.
Philippe MAURIN se marie le 20/02/1912 à Boën avec Marie Rozine MESSANT.
- février 1912 : Replonges.
- novembre 1912 : Lyon cours Suchet n° 32 au P L M.
- juin 1913 : Saint Laurent sur Saône maison Vuillot.
- novembre 1913 : Chalamont.
Liste électorale Chalamont 1914.
Le couple a eu une fille Georgette Antonia née le 2/02/1915 à Replonges
hameau de La Lie Bouteuse; mariée le 11/05/1931 à Replonges avec Thomas
François LUQUET; remariée à Ambilly (Haute Savoie) le 23/04/1960 avec
Ernest Louis DOMBRE.
La guerre
Philippe MAURIN est mobilisé le 3/08/1914 au 23e RI.
Il passe au 333e RI le 1/06/1916.
Il est cité à l'ordre du régiment le 2/07/1916 : "Toujours plein de
vigueur et d'entrain; a assisté à toutes les affaires du régiment depuis
le début; s'est encore distingué au cours de l'attaque du 24 juin du
bois de Cheminot."
Il est tué par éclat d'obus le 26/10/1916 à minuit en avant de Verdun
devant le fort de Vaux.
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333e régiment d'infanterie. |
dont extraits : L'heure H. est fixée, pour le 24, à II heures
40. Le jour se lève dans un brouillard épais; à 11 heures
40, il n'est pas encore dissipé et nos vagues d'assaut sortent de lia
tranchée sans être aperçues de l'ennemi. C'était à la fois une chance et
un risque, car la direction devenait périlleuse et des erreurs pouvaient
se produire qui auraient été dangereuses pour le succès de l'opération.
Heureusement la minutieuse préparation nous évita ces avatars.
D'un seul élan, le 5* Bataillon
(Commandant Deleuze) saute dans les tranchées ennemies, balayant tout et
cueillant des prisonniers dans chaque tranchée dépassée. Il lance
aussitôt en avant les reconnaissances prévues.
Des trous se sont produits à gauche, entre le régiment et le 230e; à
droite entre le régiment et les chasseurs. Le 5e Bataillon les comble de
sa propre initiative. De ce fait, il n'y a plus de réserves, mais point
n'en est besoin, car rien ne résiste à un pareil ouragan; des fils de
fer sont restés intacts mais ne peuvent arrêter nos hommes.
Le 6e Bataillon (Cdt Lourdel), à l'heure dite, passe en Ire ligne
et marche sur son objectif. Mais à gauche on progresse moins vite qu'au
333e. Il y a un vide. Le 5e Bataillon s'y installe et les deux
bataillons demeurent tout entiers en première ligne, bientôt rejoints
par le 4e (Cdt Grollemund) qui prend la droite du 5°.
Le 25, le 6" Bataillon, soutenu à gauche par le 5°, doit
continuer l'attaque à l'ouest du fort de Vaux. D'un élan superbe, il se
rue à l'assaut et gagne rapidement du terrain, quand arrive l'ordre de
ne plus bouger.
Entièrement en ligne pendant quatre jours de bombardement intense, le
régiment s'installe sur le terrain conquis, et maintient tous ses gains
malgré des pertes sévères et une densité de front considérablement
diminuée : 21 officiers dont 5 tués et 816 hommes manquent en effet à
l'appel.
Des canons, des mitrailleuses, un nombre considérable de prisonniers
étaient les trophées cueillis par le 5e Bataillon dans les tranchées
allemandes et dans les Carrières. Les objectifs avaient été atteints
dans leur totalité et conservés. Le 333e s'était montré l'égal des
troupes d'Afrique combattant à gauche.
Après les glorieuses journées d'Octobre, le régiment est mis au repos,
puis envoyé sur les côtes de Meuse, Fort de Troyon, où il assure la
garde du sous-secteur de Ranzières.
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