REY Joseph Auguste
Une inscription au nom de REY Antoine mort à 21 ans est gravée sur le
monument aux morts de Replonges.
Il s'agit probablement de REY Joseph Auguste qui a vécu à Replonges et a
été tué à 21 ans (1893 -1914).
Ses origines
Joseph Auguste REY est né le 26/04/1893 à Lyon 2e.
Son père Casimir Emile avait 28 ans et était camionneur.
Il résidait au 14 cours Charlemagne.
Sa mère Marie Antoinette née JUGNET avait 27 ans.
Ses deux parents décède et son grand père Jean Baptiste JUGNET de
Replonges devient son tuteur.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Joseph Auguste REY mesurait 1.63 m; il avait les cheveux châtain foncé
et les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Replonges 1911 - La Madeleine -
Joseph Auguste prénommé "Antoine" réside chez son grand père; il devait
être forgeron chez Antoine JUGNET son oncle.
Recensement Replonges 1911 - La Madeleine -
Au moment du conseil de révision Joseph Auguste REY exerçait le métier
de forgeron.
Il est incorporé le 26/11/1913 au 2e régiment d'artillerie coloniale.
La guerre
Joseph Auguste REY est tué le 22/08/1914 à Rossignol (Belgique).
|
Historique du 2e régiment d'artillerie coloniale. |
Le 22 août 1914, la 3° division coloniale entre en Belgique et se porte
en une seule colonne sur Neufchâteau, par Saint Vincent et
Rossignol. L'artillerie
marche encadrée dans la colonne d'infanterie.
L'ordre de la IVe armée pour la journée du 22 août 1914 est net : «
Attaquer l'ennemi partout où on le rencontrera".
Celui-ci s'est terré dans la grande forêt de Chiny et de
Neufchâteau et s'y est organisé solidement.
Le choc se produit, terrible.
Notre valeureuse infanterie s'engage avec impétuosité ; ses vagues se
brisent contre les obstacles organisés par l'ennemi et sont fauchées
successivement par des feux nourris de mitrailleuses et de mousqueterie.
La baïonnette ne prévaut pas contre les obstacles matériels et nos
vétérans des guerres coloniales succombent héroïquement fauchés net en
plein élan.
Le 2e régiment d'artillerie coloniale s'engage précipitamment, à faible
portée de l'adversaire, et soutient bravement son infanterie. Ses
servants sont fauchés par les feux concentrés de l'artillerie ennemie et
des mitrailleuses qui prennent les batteries de front, d'écharpe et même
de revers. La plupart des officiers sont tués ou blessés. Les caissons
sautent successivement.
Malgré les pertes, en dépit de la violence du feu ennemi, des explosions
de caissons qu'il provoque, le tir continue pendant plusieurs heures.
Les canons disponibles continuent à cracher leur mitraille sans
interruption, servis par un personnel restreint, parfois même par des
officiers.
C'est l'enfer, et c'est la mort.
Le 2° régiment d'artillerie coloniale après neuf heures d'un combat
acharné, d'une violence inouïe, presque à bout portant, privé de
munitions, coupé. de l'arrière, n'ayant presque plus d'officiers
valides, combat jusqu'à l'attaque à la baïonnette et succombe enfin à 19
heures, submergé sous un flot puissant d'ennemis qui réussissent à
s'emparer des derniers débris de cet héroïque régiment dont le sacrifice
total à permis de retirer du combat et de regrouper pour les luttes
futures les quelques éléments restants de nos valeureux régiments de
marsouins.
Gloire à nos braves tombés héroïquement pour la Patrie au cours de cette
journée terrible.
Le 2e régiment d'artillerie coloniale cesse d'exister en tant que corps,
dès cette date fatale mais néanmoins glorieuse du 22 août 1914.
Rossignol
|