MORIER Eugène Philibert
Ses origines
Eugène MORIER est né le 29/05/1891 à Replonges au hameau du Creux.
Son père Benoit avait 35 ans et était cultivateur.
Sa mère Jeanne Caroline née GIRARD avait 27 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Eugène MORIER mesurait 1.78 m; il avait les cheveux châtain et les yeux
bleu clair.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Replonges 1896 - Le Creux -
Recensement Replonges 1911 - Le Creux -
- Marie Joséphine née le 5/06/1889.
-
Albert Marius né le 7/06/1898; a survécu à la guerre.
- Jean Baptiste Joseph né le 24/06/1901 au hameau de la rue Mogin à
Replonges; marié le 4/06/1924 à Replonges avec Antoinette VERDELLET;
décédé le 31/07/1970 à Macon.
Au moment du conseil de révision Eugène MORIER exerçait le métier de
cultivateur.
Il est incorporé au 133e RI à compter du 8/10/1912.
La guerre
Eugène MORIER est tué le 3/09/1914 aux combats du
col des Journaux et Tête
de Béhouille (Vosges).
Il est inhumé à la
Nécropole nationale Les Tiges Saint-Dié-des-Vosges (88 - Vosges)
Carré B - Tombe 520.
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Historique du 133e RI |
dont détail :
Le 3 au matin, l'ennemi, voulant à tout prix nous enlever les Journaux,
canonna furieusement nos positions et obligea le Ier bataillon à se
replier sur la cote 697. La défense du col et de la lisière des bois
au-dessus du Chipal fut alors assurée par le 3e bataillon.
Pendant ce temps le Ier se reforma sous le commandement du capitaine
Barberot. En quelques mots bien sentis, le nouveau chef sut montrer à
ses hommes la nécessité de tenir jusqu'à la mort, une seule défaillance
risquant de compromettre la bataille qui était livrée et dont dépendait
peut-être le sort du pays. Le moral, déprimé par les pertes et par deux
jours de recul, se trouva remonté et le bataillon put être envoyé au
Champ-de-France, position située, au Sud, à 1 kilomètre du col.
Fiévreusement on creusa des tranchées, et la crête se trouva
transformée, à la fin de la journée, en un véritable blockhaus.
Pendant ce temps, le 3e bataillon livrait un combat terrible : les
Boches savaient utiliser le moindre arbuste pour arriver jusqu'à lui; on
se fusillait à quelques pas, d'arbre en arbre. Il fallut finalement se
replier jusqu'aux pentes du col des Journaux.
Au cours du bombardement, dans la soirée, le colonel Dutreuil avait été
blessé par deux éclats d'obus et avait dû passer son commandement au
lieutenant-colonel Dayet du 23e, R. I.
On attendait anxieusement la journée qui allait venir. L'ennemi était,
paraît-il, décidé à enlever à tout prix nos positions. Éparpillés sur
cette longue crête, pourrait-on tenir devant des forces très supérieures
?
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