Mézériat
(Accueil)
ALBAN Lucien
BANAND Alexandre
BASSET Maxime
BERTHILIER Marcel J M
BONHOMME Pierre
BOZONNET Lucien
BREVET François
BUATHIER Jean Marie
CALEN Prosper
CHAMBARD André Hippolyte
CLERGET Adolphe
DAUJAT Jean Baptiste
DESMARIS Albert Clovis
DRESIN Hippolyte
DUFOUR Octave
EVIEUX Benoit
EVIEUX Claude Frédéric
FERRY Émile
GATHERON Elisée
GENTON Louis Adalbert
GRANGER Léon
GUERIN Alphonse
JOSSERAND Auguste
LECHANCE Auguste
LONGERON Jean
MANIGAND Marcel
MARECHAL Georges
MATRAS Alexandre
MATRAS Louis
MERCIER J M Eugène Alexandre
MESSON Joseph
MILLET Alphonse
NALLET Anthelme
NEVORET Emile
NIZET Clément
PAQUET Frédéric
PERNODAT Fulgence
PERRAT Aimé
PERRAT Philippe
POMATHIOS Théodore
PONCET Jean Claude
PONCET Maxime
POUTOT Ernest
PREVEL Jean Marie
ROUSSET Benoit
ROUX Alexandre
ROUX André Hippolyte
SIMARD Joseph
TRANCHON Léon
|
GATHERON Elisée
Ses origines
Elisée GATHERON est né le 31/08/1887 à Mézériat au bourg.
Son père Jean Marie avait 30 ans et était aubergiste.
Sa mère Marie Antoinette Victorine née MALLET avait 30 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Elisée GATHERON mesurait 1.63 m; il avait les cheveux et les yeux
châtain.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Mézériat 1896 - Le bourg -
- François né à Mézériat le 15/07/1878; a vécu à Montrevel avant et après
guerre; marié le 21/07/1904 à Mézériat avec Marie Benoite Eugénie
CHARNAY.
- Louis né à Mézériat le 26/04/1892; marié à Pont de Veyle le 12/11/1921
avec Françoise Jeanne LAPPE; décédé à Lyon 3e le 8/06/1960.
Recensement Mézériat 1901 - Le bourg - (Sa mère est décédée le
20/02/1900).
Recensement Mézériat 1906 - Le bourg
Au moment du conseil de révision Elisée GATHERON exerçait le métier
d'ébéniste.
Il est incorporé au 42e RI le 6/10/1908.
Il est libéré le 25/09/1910.
En 1911 il se rend à Genève rue de Carouge chez COLOMBAT menuisier puis
5 rue Bergalonne.
Elisée GATHERON se marie à Saint Didier d'Aussiat le 10/12/1913 avec
Marie Eugénie Claudine BRESSE demeurant et née à Saint Didier d'Aussiat
le 10/09/1891.
La guerre
Elisée GATHERON est mobilisé le 3/08/1914 au 23e RI.
Il est blessé le 25/08/1914 à Méhoncourt.
Extrait des Pertes du 223e RI le 25/08/1914 (18e compagnie).
Il est classé services auxiliaires le 14/01/1915 pour blessure par balle
et raccourcissement de la cuisse.
Il est classé service armé par la commission de réforme de Bourg le
29/04/1915.
Il est tué le 23/12/1915 à 15 h à l'Hartmannswillerkopf.
|
Historique du 23e RI |
dont extraits : Les combats qui se sont livrés en 1915-1916 dans
les Vosges alsaciennes comptent parmi les plus pénibles et les plus
meurtriers de la guerre.
Dans cette région, les deux adversaires se sont disputes avec un
acharnement incroyable quelques pitons rocheux, quelques crêtes
dominantes d'une valeur stratégique et tactique contestables, mais dont
la possession revêtait une haute portée morale, car ces combats
sanglants synthétisaient pour la France la lutte obstinée pour la
reconquête de l'Alsace, pour l'Allemagne, la défense à outrance du <<
Reichsland >> pierre angulaire de l'édifice impérial construit à
Versailles en 1871.
Au premier rang des observatoires vosgiens disputés avec le plus
d'acharnement figure le sommet du dernier contrefort des crêtes qui
bordent au nord la vallée de la Thur. C'est l'Hartmannswillerkopf
ou << Vieil Armand >>, hauteur boisée située à moins de 20 kilomètres de
Mulhouse, dont les pentes s'abaissent rapidement sur Cerrnay et Soultz
et d'où l'on jouit d'une vue merveilleuse sur toute la plaine de
Haute-Alsace.
Accrochés de part et d'autre au flanc de la montagne, Français et
Allemands ont livré des combats acharnés pour la possession intégrale du
sommet. Le 23e y a participé à l'époque où ces combats avaient acquis
leur maximum d'intensité et où la lutte était rendue le plus pénible par
la rudesse de la saison (décembre 1915 - janvier 1916).
Dans la soirée du 16 décembre 1915, en effet, le Régiment est enlevé, en
chemin de fer, à destination de Bussang ; il passe le col, le 17, et
vient cantonner, le même jour, dans la haute vallée de la Thurr, pour
prendre part à une attaque que la 66e Division prépare, pour le 21
décembre, sur le sommet même de l'Hartmannswillerkopf.
Le 20 décembre, le 1er bataillon (commandant Gardelle) monte en première
ligne, entre le 15e bataillon de chasseurs, à droite, et le 152e R.I, à
gauche ; le 21, à 3 h. 45 du matin, la C.H.R., les 2e et 3e bataillons
quittent Saint-Amarin et viennent s'installer au Camp Renié, en reserve
de Division.
La préparation de l'attaque débute le 21 décembre à 9h 20 ; les
Allemands ripostent aussitôt par un tir d'artillerie concentré d'une
violence inouïe.
Chargé d'assurer la liaison entre le 152e , qui doit attaquer sur la
ligne Roche-Hellé, RocherWickle, et le 15e, B.C.P., qui a pour objectifs
le Rehfelsen et le Faux-Silh, le bataillon Gardelle débouche, à 14h20,
en même temps que ses voisins. Malgré l'intensité du tir des
mitrailleuses ennemies, il enlève, d'un seul élan, le puissant système
défensif qui lui fait face et gagne 600 mètres de terrain, capturant 125
prisonniers dont 5 officiers et 2 mitrailleuses.
Cette brillante opération (qui a valu au ter bataillon une citation a
l'ordre de l'année) a été particulièrement meurtrière : presque tous les
officiers des 1ere et 3e companies sont blessés ou tués ; le
sous-lieutenant Bois, de la 3e compagnie, mortellement frappé d'une
balle en pleine poitrine, tombe en s'écriant : “Je suis content,
l'attaque va bien...Vive la France ! “.
Mais, en dépit de ces sacrifices, l'attaque enrayée sur d'autres parties
du front n'a, pu atteindre tous ses objectifs ; il faut s'arrêter et
s'organiser sur le terrain conquis. Le bataillon, aidé des bombardiers,
s'y emploie activement et s'accroche solidement au terrain, repoussant
victorieusement toutes les contre-attaques de l'ennemi.
En vue de compléter le succès obtenu dans la journée du 21 décembre, des
ordres sont donnés dans la soirée pour amener en ligne tout le Régiment
qui reçoit, pour le 22, la mission complexe d'étayer l'attaque et
d’assurer la liaison sur les deux flancs du 152e, fortement en pointe à
la suite de l'opération du 21.
C'est ainsi que, pendant la nuit du 21 au 22, et dans la matinée du 22,
le 2e bataillon se met en mesure d'appuyer l'attaque, sur le Relifelsen,
du groupe constitué par le 1er bataillon et le 15e B.C.P., et que le 3e
bataillon, en réserve de brigade, détache une compagnie pour rétablir la
liaison, sur la gauche du 152e, entre ce dernier régiment et le 5e
bataillon de chasseurs.
Mais l'ennemi a résolu de ne pas rester sur son échec du 21, et il
prépare de son côté, avec de puissants moyens, un vigoureux retour
offensif. Celui-ci est prononcé, dans la journée du 22, sur le 152e, qui
est écrasé par un tir d'artillerie intense, puis submergé par la
contre-offensive allemande.
L'ennemi reconquiert, en quelques instants, le terrain qu'il avait perdu
la veille ; son avance est heureusement enrayée par une fraction de la
2e compagnie du 23e qui gagne, au plus fort de l'action et malgré de
Lourdes pertes, le sommet de l’Hartmannswillerkopf, puis par deux
compagnies du 3e bataillon qui sont dirigées vers le même point à partir
de 16 heures.
Dans la soirée du 22, une nouvelle attaque est décidée pour la journée
du lendemain, par le général de division.
Cette attaque doit être exécutée par le 2e bataillon (Commandant Cret),
dans le but de reporter notre ligne jusqu'à la Roche-Hellé. La mise en
place des unités d'attaque s'éffectue au milieu d'une terrible tempête
de neige, et sous un violent bombardement qui nous cause quelques pertes
sévères (dans la tranchée dite des Pierres, le sous-lieutenant Ecuer et
28 hommes de la 12e compagnie sont tués par le même obus). Dans
l'après-midi, la tempête redouble de rage ; il devient bientôt évident
que toute préparation d'artillerie sera rendue impossible par
l'insuffisance de visibilité des objectifs. Contre-ordre est alors donné
par le général de division : Les 1er et 2e bataillons restent en
première ligne; le 3e bataillon, qui s'était formé en soutien des deux
premiers, se réinstalle dans les camps.
A partir du 23 décembre, l'initiative des opérations nous échappe
définitivement et il ne sera plus, désormais, question que d'enrayer les
nouvelles tentatives de l'ennemi, qui, de son côté, va s'efforcer, mais
en vain, de compléter son succès du 21 et de s'emparer de tout le massif
de l' Hartmannswillerkopf.
Extrait des pertes du 23e RI |