Mézériat
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GATHERON Elisée


Ses origines

Elisée GATHERON est né le 31/08/1887 à Mézériat au bourg.
Son père Jean Marie avait 30 ans et était aubergiste.
Sa mère Marie Antoinette Victorine née MALLET avait 30 ans.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Elisée GATHERON mesurait 1.63 m; il avait les cheveux et les yeux châtain.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Mézériat 1896 - Le bourg -

 - François né à Mézériat le 15/07/1878; a vécu à Montrevel avant et après guerre; marié le 21/07/1904 à Mézériat avec Marie Benoite Eugénie CHARNAY.
 - Louis né à Mézériat le 26/04/1892; marié à Pont de Veyle le 12/11/1921 avec Françoise Jeanne LAPPE; décédé à Lyon 3e le 8/06/1960.
 

Recensement Mézériat 1901 - Le bourg - (Sa mère est décédée le 20/02/1900).


Recensement Mézériat 1906 - Le bourg


Au moment du conseil de révision Elisée GATHERON exerçait le métier d'ébéniste.

Il est incorporé au 42e RI le 6/10/1908.
Il est libéré le 25/09/1910.
En 1911 il se rend à Genève rue de Carouge chez COLOMBAT menuisier puis 5 rue Bergalonne.
Elisée GATHERON se marie à Saint Didier d'Aussiat le 10/12/1913 avec Marie Eugénie Claudine BRESSE demeurant et née à Saint Didier d'Aussiat le 10/09/1891.

La guerre

Elisée GATHERON est mobilisé le 3/08/1914 au 23e RI.
Il est blessé le 25/08/1914 à Méhoncourt.


Extrait des Pertes du 223e RI le 25/08/1914 (18e compagnie).

Il est classé services auxiliaires le 14/01/1915 pour blessure par balle et raccourcissement de la cuisse.
Il est classé service armé par la commission de réforme de Bourg le 29/04/1915.
Il est tué le 23/12/1915 à 15 h à l'Hartmannswillerkopf.

Historique du 23e RI

dont extraits : Les combats qui se sont livrés en 1915-1916 dans les Vosges alsaciennes comptent parmi les plus pénibles et les plus meurtriers de la guerre.
Dans cette région, les deux adversaires se sont disputes avec un acharnement incroyable quelques pitons rocheux, quelques crêtes dominantes d'une valeur stratégique et tactique contestables, mais dont la possession revêtait une haute portée morale, car ces combats sanglants synthétisaient pour la France la lutte obstinée pour la reconquête de l'Alsace, pour l'Allemagne, la défense à outrance du << Reichsland >> pierre angulaire de l'édifice impérial construit à Versailles en 1871.
Au premier rang des observatoires vosgiens disputés avec le plus d'acharnement figure le sommet du dernier contrefort des crêtes qui bordent au nord la vallée de la Thur. C'est l'Hartmannswillerkopf ou << Vieil Armand >>, hauteur boisée située à moins de 20 kilomètres de Mulhouse, dont les pentes s'abaissent rapidement sur Cerrnay et Soultz et d'où l'on jouit d'une vue merveilleuse sur toute la plaine de Haute-Alsace.
Accrochés de part et d'autre au flanc de la montagne, Français et Allemands ont livré des combats acharnés pour la possession intégrale du sommet. Le 23e y a participé à l'époque où ces combats avaient acquis leur maximum d'intensité et où la lutte était rendue le plus pénible par la rudesse de la saison (décembre 1915 - janvier 1916).
Dans la soirée du 16 décembre 1915, en effet, le Régiment est enlevé, en chemin de fer, à destination de Bussang ; il passe le col, le 17, et vient cantonner, le même jour, dans la haute vallée de la Thurr, pour prendre part à une attaque que la 66e Division prépare, pour le 21 décembre, sur le sommet même de l'Hartmannswillerkopf.
Le 20 décembre, le 1er bataillon (commandant Gardelle) monte en première ligne, entre le 15e bataillon de chasseurs, à droite, et le 152e R.I, à gauche ; le 21, à 3 h. 45 du matin, la C.H.R., les 2e et 3e bataillons quittent Saint-Amarin et viennent s'installer au Camp Renié, en reserve de Division.
La préparation de l'attaque débute le 21 décembre à 9h 20 ; les Allemands ripostent aussitôt par un tir d'artillerie concentré d'une violence inouïe.
Chargé d'assurer la liaison entre le 152e , qui doit attaquer sur la ligne Roche-Hellé, RocherWickle, et le 15e, B.C.P., qui a pour objectifs le Rehfelsen et le Faux-Silh, le bataillon Gardelle débouche, à 14h20, en même temps que ses voisins. Malgré l'intensité du tir des mitrailleuses ennemies, il enlève, d'un seul élan, le puissant système défensif qui lui fait face et gagne 600 mètres de terrain, capturant 125 prisonniers dont 5 officiers et 2 mitrailleuses.
Cette brillante opération (qui a valu au ter bataillon une citation a l'ordre de l'année) a été particulièrement meurtrière : presque tous les officiers des 1ere et 3e companies sont blessés ou tués ; le sous-lieutenant Bois, de la 3e compagnie, mortellement frappé d'une balle en pleine poitrine, tombe en s'écriant : “Je suis content, l'attaque va bien...Vive la France ! “.
Mais, en dépit de ces sacrifices, l'attaque enrayée sur d'autres parties du front n'a, pu atteindre tous ses objectifs ; il faut s'arrêter et s'organiser sur le terrain conquis. Le bataillon, aidé des bombardiers, s'y emploie activement et s'accroche solidement au terrain, repoussant victorieusement toutes les contre-attaques de l'ennemi.
En vue de compléter le succès obtenu dans la journée du 21 décembre, des ordres sont donnés dans la soirée pour amener en ligne tout le Régiment qui reçoit, pour le 22, la mission complexe d'étayer l'attaque et d’assurer la liaison sur les deux flancs du 152e, fortement en pointe à la suite de l'opération du 21.
C'est ainsi que, pendant la nuit du 21 au 22, et dans la matinée du 22, le 2e bataillon se met en mesure d'appuyer l'attaque, sur le Relifelsen, du groupe constitué par le 1er bataillon et le 15e B.C.P., et que le 3e bataillon, en réserve de brigade, détache une compagnie pour rétablir la liaison, sur la gauche du 152e, entre ce dernier régiment et le 5e bataillon de chasseurs.
Mais l'ennemi a résolu de ne pas rester sur son échec du 21, et il prépare de son côté, avec de puissants moyens, un vigoureux retour offensif. Celui-ci est prononcé, dans la journée du 22, sur le 152e, qui est écrasé par un tir d'artillerie intense, puis submergé par la contre-offensive allemande.

L'ennemi reconquiert, en quelques instants, le terrain qu'il avait perdu la veille ; son avance est heureusement enrayée par une fraction de la 2e compagnie du 23e qui gagne, au plus fort de l'action et malgré de Lourdes pertes, le sommet de l’Hartmannswillerkopf, puis par deux compagnies du 3e bataillon qui sont dirigées vers le même point à partir de 16 heures.

Dans la soirée du 22, une nouvelle attaque est décidée pour la journée du lendemain, par le général de division.

Cette attaque doit être exécutée par le 2e bataillon (Commandant Cret), dans le but de reporter notre ligne jusqu'à la Roche-Hellé. La mise en place des unités d'attaque s'éffectue au milieu d'une terrible tempête de neige, et sous un violent bombardement qui nous cause quelques pertes sévères (dans la tranchée dite des Pierres, le sous-lieutenant Ecuer et 28 hommes de la 12e compagnie sont tués par le même obus). Dans l'après-midi, la tempête redouble de rage ; il devient bientôt évident que toute préparation d'artillerie sera rendue impossible par l'insuffisance de visibilité des objectifs. Contre-ordre est alors donné par le général de division : Les 1er et 2e bataillons restent en première ligne; le 3e bataillon, qui s'était formé en soutien des deux premiers, se réinstalle dans les camps.

A partir du 23 décembre, l'initiative des opérations nous échappe définitivement et il ne sera plus, désormais, question que d'enrayer les nouvelles tentatives de l'ennemi, qui, de son côté, va s'efforcer, mais en vain, de compléter son succès du 21 et de s'emparer de tout le massif de l' Hartmannswillerkopf.



Extrait des pertes du 23e RI