Mézériat
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MATRAS Louis
Jean Marie
Ses origines
Louis MATRAS est né à Perrex au hameau de la Casse le 27/04/1891.
Son père Claude Emile avait 24 ans et était journalier.
Sa mère Annette née CLAVET avait 19 ans.
Jean Alexandre et Louis MATRAS étaient frères.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Louis MATRAS mesurait 1.63 m; il avait les cheveux châtain et les yeux
bleu jaunâtre.
Au niveau instruction générale il est classé 2 : sait lire et écrire.
Sa vie avant la guerre
Recensement Polliat 1896 - Montfalconnet -
Recensement Polliat 1901 - Montfalconnet -
Recensement Polliat 1906 - Montfalconnet -
- Félix Julien né à Perrex au hameau de Pont perdu le 2/11/1892.
- Clotilde Léonie né à Polliat le 30/11/1902; mariée à Mézériat le
25/09/1920 avec Prosper Joseph PAUGET; décédée le 16/12/1987 à
Hauteville.
- Alfred Emile né à Polliat le 5/05/1908; décédé à Bourg le 5/04/1964.
Recensement Polliat 1906 - la Porte -
Recensement Mézériat 1911 - Les Roux -
Au moment du conseil de révision Louis MATRAS exerçait le métier de
cultivateur à Mézériat.
Il est incorporé le 9/10/1912 au 24e régiment d'infanterie coloniale à
Perpignan.
La guerre
Louis MATRAS disparait le 31/08/1914 à Chatillon sur Bar (Ardennes).
Registre des décès de Mézériat 1921 n° 8.
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Historique du 24e régiment d'infanterie coloniale |
dont extraits :
Le 24e R. I. C. pénètre en Belgique le 22
août et entre dans Jamoignes vers 16 heures. La bataille à déjà commencé
à l'Est de Jamoignes et le 22e R. I. C. qui précédait le 24e est aux
prises avec l'ennemi. La situation est grave : la 3° Division Coloniale,
avancée hardiment en direction de Neufchàteau, a été surprise dès le
passage de la Semoy par l'ennemi qui, depuis huit jours, organisait dans
le plus grand secret les lisières de bois au Nord de la rivière.
Bientôt le Corps d'Armée en entier est engagé dans une lutte acharnée
qui se prolonge jusqu'au lendemain soir.
Le 24me, resté d'abord en réserve à Jamoignes, a pour mission
d'organiser, dans la nuit du 22 au 23, la défense du village des Bulles
formant tête de pont au-delà de la Semoy en avant de Jamoignes.
L'attaque allemande sur les Bulles se déclanche le 23 à 8 heures, elle
est précédée et accompagnée d'un très violent tir d'artillerie qui,
dirigé à faible distance sur nos troupes, insuffisamment protégées par
des tranchées à peine ébauchées, nous cause de grosses pertes ; d'autre
part notre artillerie ne peut intervenir sur cette partie du champ de
bataille.
Dans l'après-midi, le régiment éprouvé par 6 heures de lutte (les pertes
sont de 11 officiers, 550 hommes) reçoit l'ordre de reporter la défense
autour du village de Moyen sur la rive gauche de la Semoy.
Avant que l'ennemi n'ait prononcé l'assaut sur la nouvelle ligne,
l'ordre de retraite arrive et vers 20 heures le régiment reprend en sens
inverse l'itinéraire suivi la veille.
Alors commence la longue et angoissante retraite, - coupée d'arrêts
brusques et de retours offensifs (combats de Jaulnay, le 27 août, de
Chatillon, le 31 août, de
Bussy- le-Château, le 3 septembre) et qui amena le 5 septembre le
régiment sur le canal de la Marne. Après ces dix jours de marches
interminables, marquées de trop courts repos et de durs combats (le
combat de Jaulnay, coûte au régiment 9 officiers et 550 hommes, le
colonel BÉTHOUART est grièvement blessé le 31 août), une lassitude
infinie se manifeste chez beaucoup ; chaque étape, qui consacrait
l'abandon à l'ennemi d'une large bande de territoire, était un nouvel
arrachement dans tous les cœurs.
Aussi, l'ordre de faire front et de reprendre l'offensive, fut accueilli
avec un soulagement indicible.
Chatillon sur Bar.
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