Mézériat
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PREVEL
Jean Marie Antoine
Ses origines
Jean Marie PREVEL est né le 4/06/1892 à Mézériat au hameau de
Montfalcon.
Son père
Jean Marie Joseph avait 39 ans et était cultivateur.
Sa mère
Justine née BERGERET avait 25 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Marie PREVEL mesurait 1.62 m; il avait les cheveux châtain foncé et
les yeux jaune foncé.
Au niveau instruction générale il est classé 2 : sait lire et écrire.
Sa vie avant la guerre
Recensement Mézériat 1896 - Montfalcon -
Recensement Mézériat 1901 - Montfalcon -
Recensement Mézériat 1906 - Montfalcon -
Recensement Mézériat 1911 - Meurnant -
Au moment du conseil de révision Jean Marie PREVEL exerçait le métier de
cultivateur.
Il est incorporé le 8/10/1913 au 44e RI.
La guerre
Jean Marie PREVEL est cité à l'ordre du régiment le 28/09/1916 : "
soldat brave et énergique; belle attitude au feu le 12/09/1916 à
l'attaque de Bouchavesnes".
Ses pertes à peine comblées, après un mois de repos dans un petit
village des bords de la Somme, le régiment est rappelé au combat.
Bouchavesnes est son
objectif. Le 12 septembre, la 6e brigade de chasseurs, renforcée d'un
bataillon du 133e régiment d'infanterie, attaque à 12 h.30, heure de
l'attaque générale. D'un seul élan, les vagues d'assaut franchissent le
talus abrupt de Bois-Marrières, malgré les abatis et les rafales de
mitrailleuses qui les prennent de front et de flanc. Par une véritable
escalade, elles arrivent à une tranchée sous bois fortement organisée
dont les occupants, exténués, sontcapturés en quelques minutes de
combat. Une demi-heure après le départ pour l'attaque, fantassins et
chasseurs, parvenus à la crête, aperçoivent le clocher et les maisons de
Bouchavesnes, au fond de la vallée, devant eux. Le 2e bataillon, dont le
chef, le commandant MAHIEU, a été tué en plein combat, est placé face au
village et le 1e bataillon se prépare à attaquer. A 17 h.45, ses vagues
d'assaut font irruption du Bois-Marrières. Elles gagnent rapidement le
ravin, malgré les barrages d'artillerie, et traversent la ligne des
chasseurs qui ne peuvent se retenir d'applaudir devant une marche aussi
bien exécutée. Entraînant avec elles un élément du 28e bataillon de
chasseurs, elles atteignent la grande route de Péronne qui est enlevée
en un clin d'oeil à la baïonnette, et se trouvent enfin face à la grande
tranchée de Bouchavesnes pleine d'Allemands. Mais l'attaque a été si
rapide que l'ennemi semble hésitant. Le commandant DE PÉLACOT, à la tête
de son bataillon, lance ses hommes au cri de « En avant ! » et, en
quelques instants, toute la tranchée est prise. A 19 heures, les
Français tiennent le cimetière et l'entrée du village. Le combat se
poursuit alors de maison en maison et, malgré ses renforts, l'ennemi
finit par succomber. A 19 h.30, Bouchavesnes est au 44e ; il lui donne
400 prisonniers, les seuls survivants de l'importante garnison qui
défendait le village. En pleine nuit, le 3e bataillon bouscule et chasse
les Allemands de la ferme du Bois-Labbé et s'enfonce comme un coin dans
les positions adverses. Le 13 septembre au matin, la conquête de
Bouchavesnes est définitive ; quand, à 16 heures, après un bombardement
formidable, les Allemands veulent cette fois contre-attaquer, ils
subissent un lourd échec et nos baïonnettes les rejettent dans leurs
tranchées de départ.
Il disparait le 16/04/1917 au Godat.
Son décès sera fixé à cette date par le tribunal de Trévoux le
27/07/1921.
Dans la nuit du 15 au 16 avril 1917, le 44e occupe les parallèles de
départ du secteur du Godat
qu'il a organisées en vue de l'offensive. Il est à l'aile gauche de la
14e division, qui a pour mission de s'emparer du fort de Brimont en le
contournant par le nord. Son objectif final est la grande route de Reims
à Neufchâtel, à 7 kilomètres du point de départ. Il est défendu par une
première position étayée de points d'appui solides, par trois positions
intermédiaires et des bois organisés ; plus de deux ans d'immobilité ont
permis à l'ennemi de pousser jusqu'à la perfection ses lignes de
défense, qu'une artillerie nombreuse a encore récemment renforcées. Le
16 avril, à 6 heures, le régiment, d'un seul bond, sort des places
d'armes et monte à l'assaut. Le lieutenant-colonel NIÉGER est, peu
après, grièvement blessé sur la deuxième ligne allemande. Le commandant
DE PÉLACOT prend alors le commandement. A peine le bataillon de tête
a-t-il enlevé la première position du Bois-en-Potence où son chef, le
commandant VERGNE, trouve la mort, que les deux autres bataillons le
dépassent. Le bataillon DUBIN, à gauche, s'empare d'une partie du Bois-Séchamp,
mais il est obligé de stopper, le mont Spin restant toujours aux mains
de l'ennemi. Il résiste là, toute la journée, à de furieuses
contre-attaques et, sous le martèlement de l'artillerie ennemie,
s'accroche au terrain dont il ne cède pas un pouce. Le 2e bataillon
progresse vigoureusement à droite, constamment en avance sur l'horaire
prévu. Sous les ordres du capitaine ARLABOSSE, il enlève successivement
la partie sud du Champ-du-Seigneur, une ligne de tranchées
intermédiaires, la voie ferrée de Reims à Laon et, avec quelques
éléments du bataillon DUBIN qui opèrent en liaison avec lui, il aborde
les bois de la Grande-Tournière et de la Grande-Navière ; il s'en empare
en même temps que des batteries allemandes encore en action. Mais la
situation est critique. Cette progression rapide de 4 kilomètres laisse
le flanc gauche découvert. Pendant que le bataillon ARLABOSSE s'organise
hâtivement, le bataillon VERGNE qui, malgré de lourdes pertes, a formé
quelques groupes de combat, tente, avec des effectifs valeureux mais
bien faibles, de boucher ce trou de 4 kilomètres et de se relier avec le
bataillon DUBIN. Une forte contre-attaque ennemie se déclanche, un léger
mouvement de repli est prescrit pour permettre à la division de se
rallier et d'offrir une meilleure résistance. Sur cette nouvelle
position, le régiment éprouvé s'installe, soutient vigoureusement le
combat pendant plusieurs jours, et enraye la poussée de l'ennemi. La
journée du 16 avril donne au régiment 550 prisonniers, dont 1 chef de
bataillon et 8 officiers, plus de 30 mitrailleuses, un grand nombre
d'engins de tranchées et 5 batteries d'artillerie de divers calibres.
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Historique du 44e RI |
Ferme de Godat : ferme disparue, située entre Cormicy et Loivre, sur le
canal de l’Aisne à la Marne (aujourd’hui à quelques mètres de l’A26),
près de l’écluse du même nom.
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