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POUTOT Georges Ernest
Georges Ernest POUTOT est né le 26/03/1895 à Lyon.
Signalement
Sa vie avant la guerre
La guerre
Le 12 août pour la première fois nous entendons le canon ; le 15 nous franchissons la frontière. C'est la rencontre avec l'ennemi et les premiers coups de fusils. 2 Le 1er bataillon marche en tête de la colonne. La 3e compagnie avant-garde du bataillon a détaché une patrouille pour éviter toute surprise malheureuse. Tout se passe en ordre et la progression continue. Soudain au débouché d'une clairière la patrouille se heurte à une patrouille allemande. Echange de coups de feu et repli rapide de l'ennemi. La marche n'est pas interrompue, la compagnie se déploie et progresse. Elle n'ira pas loin. A quelques centaines de mètres un ouvrage boche parfaitement dissimulé et solidement tenu doit l'arrêter. La fusillade s'engage, des mitrailleuses invisibles crépitent, plusieurs hommes tombent gravement blessés. Surpris mais non affolés les tirailleurs se retirent derrière une levée de terrain et continuent le feu. Mais les blessés n'ont pu suivre, ils sont restés étendus entre les deux lignes et appellent à l'aide. Il faut les sauver. On demande des volontaires ; un moment de silence puis quelqu'un se lève. C'est le caporal GEMINIANI. Son exemple n'est pas vain, aussitôt cinq, dix hommes veulent le suivre. Trois d'entre eux sont choisis et sans hésiter, au mépris de la mort, s'élancent vers les blessés qu'ils ramènent peu après au milieu de la compagnie. Tué quelques jours après (à Rothau) dans un dur combat où la situation étant désespérée il voulut s'élancer à la baïonnette sur les Allemands qui l'entouraient, le caporal Geminiani fut un bel exemple de sacrifice et de dévouement. Le 16 août, l'état-major et le 1er bataillon pénètrent dans Sainte-Croix-aux-Mines, le 3e bataillon occupe Ste-Marie-aux-Mines, le 2e reste sur les hauteurs de la Croix de Surmely. Le lendemain et surlendemain le régiment fait encore étape. Mais la progression du 99e devait bientôt s'arrêter. Amené par un recul combiné des avant-gardes ennemies au contact avec le gros des forces, le régiment eut à soutenir des combats excessivement durs qui lui occasionnèrent des pertes sérieuses, mais où chacun se conduisit en brave, luttant jusqu'à un contre dix. Le 19 août le 1er bataillon reçoit l'ordre de marcher sur Schirmeck par le col du Ferreux. Arrivé au Champ, du Feu il est reçu par une vive fusillade et une violente canonnade. Il se replie vers Fouday et Rothau. Le 3e Bataillon marche sur Waldersbach, Bellefosse et Belmont où il livre des combats furieux. Les soldats de la 9e Compagnie sous le commandement du capitaine Vallade aidés par deux sections de la 12e arrêtèrent pendant tout un jour, en rase campagne, l'avant-garde d'un corps d'armée saxon en marche sur Fouday, l'obligèrent à une attaque méthodique de la position par un déploiement de son infanterie et d'une imposante artillerie. Le 21 août, c'est le combat de Rothau où le 1er bataillon lutte jusqu'à la mort. |