Mézériat
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PONCET dit FRACHET Marie Maxime Théophile


Ses origines

Maxime PONCET est né le 10/05/1878 à Saint Martin le Chatel.
Son père Marie Joseph Eugène avait 26 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Claudine Prudence née BERNIGOT avait 21 ans.
Ses parents se sont mariés le 11/11/1877 à Curtafond.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Maxime PONCET mesurait 1.66 m; il avait les cheveux châtain et les yeux gris
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Saint Martin le Chatel 1891 - Les Bruels -

 - Alexandre né le 21/02/1892 à Saint Martin le Chatel; engagé au 2e régiment étranger sous le nom de Lucien WANDERPH; tué le 3/09/1923 au Maroc.


Au moment du conseil de révision Maxime PONCET exerçait le métier de boucher charcutier à Saint Martin le Châtel..
Il est engagé volontaire le 29/03/1898 à la mairie de Marseille au titre du 4e régiment d'infanterie de marine.
Il passe au 9e régiment d'infanterie de marine le 2/10/1898.
Il passe au 3e régiment d'infanterie de marine le 12/07/1900.
Il se rengage pour 3 ans le 12/10/1900.
Il passe au 13e régiment d'infanterie de marine le 10/05/1902.
Il est nommé caporal le 26/07/1903.
Il passe au 6e régiment d'infanterie de marine le 3/06/1905.
Il se rengage pour 5 ans le 30/11/1905 à compter du 29/03/1906.
Il est nommé sergent le 31/12/1905.
Il passe au 7e régiment d'infanterie coloniale le 23/05/1908.

Maxime PONCET se marie à Mézériat le 24/12/1908 avec Marie Esther PONCET dit FRACHET demeurant à Mézériat et née à Perrex le 5/02/1886 (décédée le 7/04/1972 à Gières 38).

Il passe au 1er régiment de tirailleur le 15/03/1911 puis au 5e régiment d'infanterie coloniale le 27/11/1911.
Il quitte l'armée le 29/03/1913.
Durant son engagement il a servi au Tonkin en guerre du 2/10/1898 au 20/08/1900 puis à Madagascar en guerre du 10/05/1902 au 29/06/1905 et du 10/04/1906 au 13/06/1908.
Il servira ensuite en Cochinchine du 15/03/1911 au 26/01/1912; il a reçu la médaille coloniale "agrafe Tonkin".
Il se retire à Mézériat.


Liste électorale Mézériat 1914.


Recensement Mézériat 1921 - Les Nallins -

 - René Gaston.

La guerre

Maxime PONCET est mobilisé le 3/08/1914 au 5e régiment d'infanterie coloniale.
Il disparait le 20/08/1914 à Walscheid (Lorraine).

Extrait de l'historique du 5e régiment d'infanterie coloniale :
Débarqué le 7 août à Dounoux, près d'Epinal, le régiment effectue une marche de concentration sous la direction du 14e corps d'armée. La brigade coloniale (5e et 6e régiments) est ensuite affectée successivement au 13e corps d'armée (comme réserve générale de la 1ere Armée), puis, le 18 août, au 21e corps d'armée.
Le 16 août, le lieutenant Messire, aux avant-postes du château de Châtillon, surprend un détachement de uhlans établi à la frontière, au poste de douane de La Frimbole.
Mais il n'y a pas d'engagement jusqu'au 18 août, date à laquelle le régiment occupe en Lorraine annexée le front Valérystal - Saint-Léon, surveillant les hauteurs de Walscheid et la vallée de la Bièvre. Nos soldats sont impatients de se rencontrer avec l'ennemi : l'occasion leur en est bientôt donnée.

19 Août - Combats de Walscheid-St-Léon

Le 19 août, le régiment reçoit l'ordre d'attaquer les hauteurs boisées à l'est de Walscheid.
Cette opération doit être effectuée par deux bataillons : à droite, le 2e bataillon (commandant Demarque); à gauche, le 3e bataillon (commandant Leroy) ; le 1er bataillon (commandant Durand) est en réserve à Saint-Léon.
Dès le début de l'action, une batterie du groupe du 6e d'artillerie, qui nous est adjoint, détruit une batterie allemande qui vient de s'installer sur la hauteur de Walscheid.
A 14 h. 20, le bataillon Demarque s'empare de la position, mais ses compagnies sont fauchées par un tir violent de mitrailleuses jusqu'alors dissimulées. Le bataillon Durand est envoyé sur la droite du 2e bataillon pour essayer de tourner et de détruire cette batterie de mitrailleuses ; mais il se heurte sous bois à de fortes tranchées occupées, devant lesquelles nos attaques à la baïonnette, menées avec un entrain remarquable, finissent par déloger l'ennemi qui, en certains points, exécute lui-même des contre-attaques.
Entre le bataillon Leroy, qui occupe la gauche de la ligne, et le bataillon Demarque, un vide s'est produit. Un bataillon du 6e colonial reçoit l'ordre de le combler avec deux compagnies en ligne et deux compagnies à Walscheid.

Il fait nuit ; les deux compagnies qui se portent vers la première ligne sont accueillies par un feu violent et décimées. Leurs deux capitaines sont tués ; néanmoins, elles conservent leurs positions.
Pendant la nuit, les unités se retranchent. A gauche, le 3e bataillon occupe une forte position face à de nombreuses tranchées ennemies établies devant les villages de Haarsberg et de Hommert, où tout le VIe corps allemand, soutenu par une formidable artillerie comprenant des obusiers de tous calibres, tient le nœud de routes qui, par les pentes des Vosges, descend sur Phalsbourg. Au centre, se trouvent les deux compagnies du 6e colonial, fortement éprouvées la veille ; à droite, les 2e et 1er bataillons du régiment.
Dès le matin, la fusillade recommence très vive : l'ennemi, qui a reçu des renforts pendant la nuit, attaque sur tout le front. Une des premières balles atteint en plein cœur le commandant Leroy, du 3e bataillon, où il est très aimé. Un mouvement de stupeur se produit; le capitaine Bontems prend le commandement du bataillon.
A grand peine, au milieu des bois, en doublant les attelages, on peut amener presque sur nos tranchées une section d'artillerie qui ouvre le feu à 800 mètres sur les ouvrages ennemis, où s'accumulent en peu de temps des monceaux de cadavres : l'élan de l'attaque est momentanément arrêté.
Pendant ce temps, un mouvement enveloppant se produit sur notre extrême droite. Le général Simonin, commandant la 26 brigade coloniale, fait porter les deux compagnies du 6e, maintenues jusqu'alors en réserve à Walscheid, sur la position de repli de Saint-Léon, occupée la veille et où se déploient les deux autres bataillons du 6" régiment. Deux batteries du 6e régiment d'artillerie sont placées sur les crêtes La Volette - Saint-Léon et arrêtent un moment l'élan ennemi. Mais la 26 brigade occupe un front de près de quatre kilomètres : elle n'a plus aucune réserve ni soutien.
L'attaque de front ennemie reprend très violente entre les 2e et 3e bataillons, sur les deux compagnies du 6e régiment, qui ploient sous cette attaque; à 10 heures, quelques fractions ennemies percent notre ligne et occupent la lisière ouest des bois qui couronnent la crête. Le commandant Démarqué, voyant le danger, lance avec deux compagnies une contre-attaque, réoccupe la crête et repousse l'ennemi.
Mais à 11 heures, celui-ci revient en forces, les hommes marchant par quatre, les officiers les poussant à coups de sabre.
Une fusillade intense fauche l'ennemi qui s'approche jusqu'à nos tranchées et les déborde. Des actes d'héroïsme se produisent; nos hommes, s'élançant à la baïonnette, repoussent l'attaque et meurent sans reculer d'un pas.
Mais bientôt la position est intenable : il faut se retirer par échelons. A midi, le général Simonin indique comme positions de repli la crête de Saint-Léon, déjà occupée par le 6e colonial.
Malgré l'attaque d'un ennemi dix fois supérieur en nombre, nos troupes se retirent en bon ordre. Les premières fractions descendent de la crête à midi, appuyées par notre artillerie, qui tire dans les bois ; mais les derniers éléments ne se retirent qu'à 13 h. 45, ayant soutenu depuis le matin un engagement violent et pendant 1 h 45 une lutte héroïque. Certaines unités, en quittant les bois, prennent des formations régulières en petites colonnes pour descendre la pente, conservant intact le moral des hommes.
A ce moment, les obusiers ennemis ouvrent un feu terrible sur nos batteries et sur les fractions qui, remontant les pentes de Saint-Léon, arrivent malgré tout à se reformer en arrière de la crête.
Bientôt, notre artillerie est démontée et doit se retirer en déclavetant ses pièces. Le régiment, décimé, se regroupe vers Lettenbach et Alberschweiler, pendant que le 6e régiment, soutenu par des bataillons de chasseurs et notre ier bataillon, repousse à la baïonnette un mouvement débordant sur notre extrême droite, à Saint-Léon.
Les derniers éléments du 1er bataillon, soutenus par les mitrailleuses du lieutenant de Villeneuve de Bargemont, s'établissent avec les bataillons Dussaulx et V éron, du 6e colonial, au col de Saint-Léon, et y passent la nuit. Une batterie d'artillerie, appelée par nous, détruit une batterie allemande, tenue à 1.350 mètres depuis 18 heures, sans qu'elle puisse amener ses avant-trains, pris sous le feu des mitrailleuses du lieutenant de Villeneuve.
Le 5e régiment d'infanterie coloniale qui, avec une bravoure et un héroïsme dignes des plus grands éloges, a arrêté, sans aucun soutien, pendant sept heures, l'assaut violent de plus d'un corps d'armée ennemi sur sa première position et, avec le secours de bataillons de chasseurs, les a tenus en respect pendant six heures et toute la nuit sur une seconde position, a subi des pertes cruelles.