Mézériat
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LECHANCE Jean Auguste


Ses origines

Jean Auguste LECHANCE est né le 3/06/1894 à Mézériat au hameau de Vaudrenant.
Son père Jean Auguste avait 26 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Rosalie née RABUEL avait 16 ans.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Auguste LECHANCE mesurait 1.59 m; il avait les cheveux châtain et les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Mézériat 1896 - Vaudrenant - (Jean LECHANCE et Alexandrine TUSSOT sont les grands parents de Jean Auguste).


Recensement Mézériat 1906 - Vaudrenant -


Recensement Mézériat 1911 - Vaudrenant -


 - Marie Célestine née à Mézériat le 13/05/1897; mariée à Mézériat le 17/08/1921 avec Francisque DUBOIS; décédée à Confrançon le 22/05/1986.
 - Joseph Henri né à Mézériat le 9/10/1900 (jumeau); marié à Condeissiat le 20/12/1924 avec Marguerite Joséphine LAROCHE.
 - Marie Victorine née à Mézériat le 9/10/1900 (jumelle); mariée à Mézériat le 29/11/1923 avec Léon CHAFFURIN; décédée à Bourg le 7/12/1978.

Au moment du conseil de révision Jean Auguste LECHANCE exerçait le métier de cultivateur.
 

La guerre

Jean Auguste LECHANCE est incorporé le 1/09/1914 au 31e bataillon de chasseurs à pied.
Il est tué le 25/09/1915 au Bois en Hache (Notre Dame de Lorette).
Son nom figure sur l'Anneau de la Mémoire.

Historique du 31e bataillon de chasseurs à pied.

dont extraits : C'est le 22 janvier que le Bataillon monte pour la première fois dans le secteur nord de la colline de Notre-Dame-de-Lorette. La vie y est rude : on est au contact, à 50 mètres : les guetteurs sont à l'affût à 15 mètres. Regarder par-dessus le parapet, c'est la mort : partout la balle vous guette, claque, va chercher les têtes même derrière les créneaux. Et l'on continue de se rapprocher. Le plateau est battu terriblement, sans répit. Obus de tous calibres, en rafales rageuses ou par coups réguliers qui semblent rythmer l'oeuvre de mort : bombes et torpilles, engin nouveau-nés dont le fracas déchirant tord douloureusement les nerfs, trouble les cervelles. Chaque jour, on relève des morts et des blessés nombreux. Le 28 février, des bruits de travaux souterrains sont perçus : le bombardement devient plus violent. Le 1er mars, il est formidable, les tranchées sont bouleversées, partout des tués et des ensevelis. A deux reprises, l'ennemi tout proche a pu voir, stupéfié, à la lueur rouge des éclatements, des hommes travaillant dans l'épaisse fumée.
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Attaquant sans cesse, sans cesse attaqués : attaques de grande envergure où les gains se comptent par 100 mètres, attaques de Compagnie, de section, pour prendre, reprendre une tête de sape, un barrage. Luttant au milieu des cadavres, dans les fils de fer et les boyaux à la mitrailleuse qui étend net des Compagnies entières , à la grenade, parfois même au couteau, écrasés constamment sous un déluge d'obus, de bombes et de torpilles, brisés de fatigue par la reconstruction incessante des tranchées sans cesse comblées par les projectiles, les Chasseurs avec une acceptation stoïque remonteront toujours, toujours, au Plateau où tant de leurs camarades demeurent étendus, où ils tomberont eux-mêmes pour un dixième en période calme, pour moitié au jour d'attaque : au plateau qu'ils regagnent sous le paquetage écrasant, à peine remis du douloureux épuisement du précédent séjour : séjour d'où, boueux, perclus, la tête vide, hallucinés, ils revenaient dans la nuit noire en théorie lamentables, à travers le lacis interminable des boyaux étroits, souvent pleins d'eau et toujours battus par les pièces ennemies : au plateau où la terre bouleversée ne peut plus garder les morts qui partout montrent leurs côtes décharnées, agitent hors des parapets de longs fémurs blanchis, des membres pourrissants, et dont les crânes, où tiennent encore quelques touffes de cheveux, servent parfois d'oreillers aux vivants qui se réveillent en frissonnant.