TRANCHON Léon
Jean Marie
Ses origines
Léon TRANCHON est né le 27/05/1894 à Biziat au hameau de Savaron.
Son père Claude avait 43 ans et était cultivateur.
Sa mère Jeanne Marie née SULPICE avait 33 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Léon TRANCHON mesurait 1.67 m; il avait les cheveux châtain et les yeux
jaune.
Au niveau instruction générale il est classé 2 : sait lire et écrire.
Sa vie avant la guerre
Recensement Mézériat 1896 - Guyennards -
- Jean Marie Claude François né le 7/05/1879 à Chaveyriat aux Rappes.
- Marie née le 22/08/1883 à Biziat; mariée le 29/12/1904 à Mézériat avec
Félix JACQUET; décédée à Bourg le 28/5/1947.
Sa mère décède le 27/05/1895 à Mézériat; son père se remarie à
Biziat le 26/09/1895 avec Joséphine RICOL.
Recensement Mézériat 1901 - Prairiat -
Recensement Mézériat 1906 - Prairiat -
Recensement Mézériat 1911 - Prairiat -
Au moment du conseil de révision Léon TRANCHON exerçait le métier de
cultivateur.
La guerre
Léon TRANCHON est incorporé le 1/09/1914 au 5e bataillon de chasseurs à
pied.
Il passe au 10e bataillon de chasseurs à pied le 4/12/1914.
Il est tué le 4/03/1915 au combat de Notre Dame de Lorette.
Son nom figure sur l'Anneau de la Mémoire.
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Historique du 10e bataillon de chasseurs à pied. |
Dont extraits : La bataille d'Ypres est
gagnée ! Contenu partout jusqu'à la mer, l'ennemi essaie d'étayer son
front sur des positions solides et dominantes. En Artois, c'est la crête
de Notre-Dame-de-Lorette qu'il veut tenir et il s'acharne contre cet
objectif. De notre côté, la défense est âpre ; nous sommes mal reliés
vers l'arrière et surtout nous avons à lutter contre un ennemi aussi
tenace que le Boche lui-même : la boue.
C'est dans ces conditions que le bataillon, sous les ordres du
commandant Faury, prend le « secteur» le 21 décembre.
Durant cette période d'efforts quotidiens, il n'est pas de journée qui
n'ait eu son partage de difficultés, de labeur, de patient héroïsme. Les
contre-attaques de janvier, en coopération avec le 3e B.'C. P., comptent
parmi les plus rudes de ces journées. La 1ere compagnie y gagne une
citation à l'ordre du bataillon. Mais ce fut bien autre chose encore
lorsque le 3 mars au matin, après une explosion de mines, l'ennemi se
précipite sur nos positions bouleversées. La première surprise passée,
on se ressaisit. Les mitrailleuses des caporaux Rebourgeon et Vaillant
tirèrent jusqu'au dernier instant. Le sous-lieutenant Merlin, après
avoir assuré la retraite de ses hommes, se lit tuer sur place. Avec une
égale vaillance, le lieutenant Faucon mourut à son poste.
Mais déjà de petits groupes se préparaient à la contre-attaque. A la
tète de l'un d'eux, le sous-lieutenant Léonard tombait bravement et les
grenadiers de la 3e forçaient l'ennemi à céder le pas, gagnant là une
belle citation à l'ordre du C. A. pour une compagnie.
Dès le soir même, une contre-attaque générale est organisée; elle se
heurte aussitôt à un feu meurtrier; force est de remettre au lendemain.
Le 4, après un feu roulant d'artillerie, la première « préparation » à
laquelle assiste le bataillon, le 31e attaque à gauche. Son mouvement
permet notre progression ; la 5° compagnie capture 70 prisonniers ; nous
avons presque atteint de nouveau notre ligne initiale.
Le 5 au soir, le bataillon exténué est relevé. Sur le plateau de
Lorette, il a perdu en trois jours 12 officiers et 460 gradés et
chasseurs.
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