Saint Bénigne
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RONGEAT Amédée
TEMPORAL Alexandre
VITTE Lucien
VITTE Raymond
 

 

BERTHAUD Louis Joseph


Ses origines
 


Louis Joseph BERTHAUD est né le 9/05/1891 à Saint Trivier de Courtes au hameau de Grandval.
Son père Claude avait 35 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Clémence née QUENY avait 30 ans.
Ses parents se sont mariés à Saint Trivier de Courtes le 11/11/1882.
Claude Camille, Eugène et Louis Joseph BERTHAUD étaient frères.



Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Louis Joseph BERTHAUD mesurait 1.63 m; il avait les cheveux blond foncé et les yeux jaune verdâtre.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Saint Trivier de Courtes 1896 - Grandval -

 - Marie Auguste né le 8/08/1893 à Saint Trivier de Courtes; décédé le 11/10/1913 (tuberculose).
 - Marie Rosalie Fanny née le 11/02/1884 à Saint Trivier de Courtes; mariée à Saint Bénigne le 10/04/1902 avec Jean François BATHIAS.



Recensement Saint Trivier de Courtes 1896 - Grandval -


Recensement Saint Bénigne 1911 - Les Raviers - (sa soeur Rosalie réside à proximité).




Au moment du conseil de révision Louis Joseph BERTHAUD exerçait le métier de cultivateur.
Il est incorporé au 60e régiment d'infanterie le 8/10/1912.
 

La guerre

Louis Joseph BERTHAUD disparait le 20/09/1914 à Bassenoncourt.
La fiche complétée par le régiment porte la date du 29/08/1914 à Harbonnières

Historique du 60e RI

Le régiment s'était embarqué à Belfort le 26 août dans la matinée. Officiers et soldats ignorent d'ailleurs les événements militaires qui se sont déroulés dans le Nord, les défaites de Charleroi et de Mons, la retraite sur la ligne de la Somme, la marche de von Klück; tous se perdent en conjectures sur la destination du régiment. Finalement, tout le monde débarque le 27 au soir dans la région de Villers-Bretonneux, un village dont le nom reviendra souvent par la suite dans l'histoire du 60e ! Le régiment va cantonner dans la zone de Bayonvillers, Harbonnières, Guillaucourt. La chaleur est accablante. Le spectacle de ces plaines immenses coupées de routes sur lesquelles s'allonge indéfiniment la file des gens qui fuient l'invasion, chassant devant eux leur bétail, traînant sur de petites charrettes ce qu'ils ont de plus précieux, campant la nuit par troupes nombreuses aux portes des villages et reprenant au petit jour leur marche échevelée sans savoir au juste où porter leurs pas, tout cela provoque chez nous tous l'étonnement et un certain malaise. Le 28 est une journée de repos. Le 29, le régiment est alerté au petit jour et se porte sur Rosière, Rainecourt, Proyart et Framerville. Les avant-gardes de l'armée de von Klück approchent. « Tout semble indiquer l'intention des Allemands de déborder l'armée française par la gauche. »
Le 28, ils ont occupé Péronne, le 29 ils attaquent vers 9h 30. Le poids de l'attaque porte surtout sur le 44e et le 60e soutenus par les 45e et 55e chasseurs. Un combat acharné s'engage autour de Proyart, de Rainecourt et Framerville. Le premier de ces villages est perdu, puis repris et successivement la plus grande partie des corps de la division viennent renforcer les éléments de première ligne qui résistent avec acharnement à la poussée ennemie, malgré l'effet moral puissant produit par les « gros noirs » que l'on entend pour la première fois et qui seraient capables de jeter le trouble dans des troupes moins bien trempées. Le capitaine FAUCOMPRE, de la 1ère compagnie, est tué en s'obstinant à rester debout.
Le général BERGE, commandant la brigade, est blessé et il passe son commandement au colonel BOURQUIN, et le commandant de PIREY dirige désormais le régiment. La 8e compagnie, chargée de délivrer une batterie du 47e qui est en péril d'être prise, part à l'attaque. Le capitaine DENNY et le lieutenant BONMARCHAND sont tués et reposeront par la suite dans la même tombe. Le lieutenant DUPUY continue la charge qui dégage la batterie. La 3e compagnie, capitaine REVERCHON, reçoit l'ordre vers 11 heures d'attaquer la cote 80 derrière laquelle se trouve une batterie de 77 allemande. En cinq minutes la compagnie est balayée et son chef est atteint d'une balle qui lui fracasse la mâchoire. Le cycliste GENDRE, tué depuis, se fit alors remarquer par son sang-froid et son courage extraordinaires, en portant les ordres à travers champs dans les conditions les plus difficiles. Pendant ce temps, le 3e bataillon est en réserve. Il reçoit l'ordre d'aller renforcer le 2e , en même temps que le 35e et le 42e commencent à entrer en ligne. Mais le C. A. envoie bientôt l'avis de rompre le combat et de faire un mouvement de repli sous la protection du 35e . Le mouvement de rupture, très difficile à exécuter en plein jour et dans des conditions particulièrement délicates, est commencé à partir de 17h 30. Ce fut l'occasion de pertes très sensibles pour les troupes engagées. Il se fait néanmoins en deux colonnes, lentement et en bon ordre. Beaucoup de blessés restèrent sur le terrain faute de moyens de transport. Les Allemands tardèrent beaucoup à relever nos blessés. Quelques-uns, se traînèrent ou furent transportés dans une grange, les autres laissés sur le terrain y succombèrent pour la plupart, une partie, cependant fut sauvée par des habitants d'Amiens, en particulier MM. FRANÇOIS Lionel et Bugniez PIRIMAGNY, prévenus au bout de cinq jours par un vieillard de Proyart.
Les morts du régiment furent inhumés sur place ou au cimetière de Framerville où le curé en recueillit 60.