Saint Bénigne
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JACQUEROUX Claude Marie

 


Ses origines

Claude JACQUEROUX est né le 13/02/1888 à Saint Bénigne au hameau de Nizeret.
Son père Claude Marie avait 26 ans et était cultivateur.
Sa mère Jeanne Marie née DANANCHER avait 21 ans.


 

 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Claude JACQUEROUX mesurait 1.61 m; il avait les cheveux brun et les yeux roux.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Saint Bénigne 1896 - Nizeret -


Recensement Saint Bénigne 1906 - Nizeret -

 - Marie Louise Mélanie née le 29/05/1899 à Saint Bénigne au hameau de Nizeret; mariée à saint Bénigne le 14/10/1919 avec Louis BOUILLON; décédée à Clamart (Haut de Seine) le 28/02/1975.


Au moment du conseil de révision Claude JACQUEROUX exerçait le métier de cultivateur.
Il est ajourné pour faiblesse et musculature insuffisante.
Il est finalement incorporé au 23e RI le 3/10/1910.
Il est libéré le 1/10/1912.

Claude JACQUEROUX se marie à la mairie de Saint Bénigne le 28/02/1914 avec Marie Emilie FATTIER demeurant et née à Saint Bénigne le 23/03/1895.
Le couple a eu une fille Marguerite née le 26/02/1915; mariée à Saint Bénigne le 2/08/1945 avec Marcel FAVIER.


Liste électorale Saint Bénigne 1914.
 

La guerre

Claude JACQUEROUX est classé service armé par la commission de Bourg le 21/10/1914.
Il est incorporé au 23e RI le 30/10/1914.
Il passe au 32e RI le 23/01/1915.
Il décède le 30/04/1915 à 8 h au combat de Pilkem (Belgique).

Historique du 32e RI

dont détails : Au matin du 30 avril, le lieutenant-colonel HONDEAU disposait des trois bataillons du 328 et de deux bataillons du 66c, soutenus par l'artillerie franco-anglaise.
Ce combat du 30 avril lient une telle place dans l'histoire de notre régiment, qu'il mériterait une étude importante qui dépasse certainement les cadres de cette brochure. Nous y avons vu tellement d'héroïsmes, qu'il est impossible de faire ressortir complètement le rôle de chacun. Mais la victoire fut ce jour-là si évidente, que nous devons cependant en avoir toujours présentes à la mémoire les principales phases.
Le terrain d'attaque était à gauche, en face du 1er bataillon, constitué par un glacis bordé de haies. La distance à parcourir de 150 mètres environ. A droite, devant le 2e, la distance était moindre : 40 à 50 mètres ; mais les défenses accessoires de l'ennemi paraissaient intactes. L'artillerie était gênée par la proximité des lignes et par le brouillard intense qui fit reporter à 11 heures 15 l'attaque fixée primitivement à 7 heures 55. A cette heure, toute notre ligne se porta en avant avec le plus bel élan. Le commandant PETITON, debout sur la tranchée, cible superbe, applaudissait ses hommes : il tomba mortellement blessé. La 2e compagnie, qui fut citée à l'ordre du régiment, et la 3e compagnie mettaient pied dans un élément de tranchée allemande, où elles étaient soumises à des feux violents d'enfilade. A droite, le 2e bataillon, en liaison avec un bataillon du 66°, lançait deux de ses compagnies dans la direction ouest de Pilkem. Par deux fois, la 5e compagnie se brisa sur un fort réseau de fils de fer. Le caporal ÉMERIAU s'offrit alors spontanément pour se mettre à la tête d'un groupe d'hommes décidés qui iraient couper les fils de fer. « Je sais bien que nous allons à la mort, dit ÉMERIAU à son lieutenant; mais c'est de bon cœur pour la France! » ÉMERIAU et ses hommes furent tués, mais la tranchée fut enlevée. La 5e compagnie et le 2e bataillon étaient cités à l'ordre du régiment. La 7e compagnie, qui était à sa gauche, avait été également « très chic ». Elle était commandée par le capitaine D'ARGENSON. Cet officier, de grande intelligence et de haut caractère, ancien député de Châtellerault, venu sur sa demande du 69e territorial au 32e, trouva pendant l'assaut une mort héroïque. Tant de sacrifices si cruels ne furent pas inutiles : la position allemande fut emportée, l'offensive ennemie enrayée, des prisonniers furent faits. Toute la :nuit les Allemands se présentèrent en rampant on en colonnes par quatre., inondant nos tranchées de grenades plates, de bombes, de pétards,, ,de boules asphyxiantes.. Mais, derrière la première, l'adjudant DUPERRÉ avait entraîné sa .section de mitrailleuses, la 2% qui fut citée à l'ordre du régiment ainsi que la 1ere. Il l'avait installée dans la tranchée reconquise et avait retourné contre l'ennemi deux de ses propres mitrailleuses abandonnées.
Pendant trente-six heures, toutes les attaques échouèrent devant cette solide résistance. L'adjudant DUPERRÉ et le sergent-fourrier GARNIER recevaient quelques jours plus tard la médaille militaire sur le champ de bataille des mains du général DE CUGNAC. Avec les deux officiers dont nous avons parlé, le régiment perdait deux sous-lieutenants : MM. PÉRONNE et ROUGER, et 87 .hommes. Six autres officiers étaient blessés et 323 soldats. Il y avait, en outre, 102 disparus, soit au total 521 hommes hors de combat.