Saint Bénigne
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VITTE Raymond
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LAURENT Louis Auguste
Ses origines
Louis Auguste LAURENT est né le 29/06/1893 à Arbigny au hameau de
Jeangrands.
Son père Claude avait 40 ans et était agriculteur.
Sa mère Françoise née BUIRET avait 39 ans.
Ses parents se sont mariés à Saint Bénigne le 3/12/1881.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Louis Auguste LAURENT mesurait 1.68 m; il avait les cheveux châtain et
les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 2 : sait lire et écrire.
Sa vie avant la guerre
Recensement Saint Bénigne 1896 - Les Vernettes -
Recensement Saint Bénigne 1901 - Les Vernettes -
- Claude Joseph né le 7/05/1883 à Saint Bénigne
-
Marie-Claudine-Joséphine née le 20/09/1884 à Saint
Bénigne au hameau de Montrin; décédée à Pierre Bénite le 17/11/1971.
- Pierre-Marie-Eugène né le 5/02/1887 à Saint Bénigne au
bourg; décédé le 19/05/1887 à Saint Bénigne.
- Hippolyte né à Arbigny au hameau des Jeangrands le 19/09/1890; marié
à Confort (Ain) le 13/08/1919 avec Maria Francine Héloïse WILLHELM;
décédé en 1951 à Macon.
Recensement Saint Bénigne 1911 - Les Vernettes -
Au moment du conseil de révision Louis Auguste LAURENT exerçait le métier
de cultivateur.
Sa mère était décédée
Il est incorporé le 26/11/1913 au 5e bataillon de chasseurs à pied.
La guerre
Louis Auguste LAURENT est nommé caporal le 28/01/1915.
Il est tué le 21/06/1915 au combat de l'Hilsenfirst
(Alsace).
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Historique du 5e bataillon de chasseurs. |
A 24 heures, le commandant Colardelle reçoit l'ordre
suivant : « L'armée victorieuse poursuit ses succès, la Ire brigade
attaquera le 18 au matin le sommet et les pentes nord de l'Hilsenfirst
appelées « Bois-en-Brosse ».
« Le groupe d'attaque se composera de deux compagnies du 5e (Saillard
et Coppens), un bataillon du 213e régiment d'infanterie, deux compagnies
du 53e B. C. A., une demi-compagnie de mitrailleuses de brigade, le tout
sous les ordres du commandant Colardelle. »
Le sommet de l'Hilsenfirst est couvert par une plantation de jeunes
sapins, dénommée « les Epaulettes ». A gauche, descendant les pentes
nord se trouve un bois de hauts sapins dit « Bois-en-Brosse ». Les deux
compagnies qui forment la colonne de droite ont pour objectif ces deux
bois. La compagnie Merklen se tient en réserve le long des pentes ouest
de l'Hilsenfirst.
Après une préparation d'artillerie de deux heures, l'attaque se
déclenche à 6 h. 30. Les deux compagnies du 5e pénètrent
rapidement dans le bois des Epaulettes qu'elles nettoient et gagnent la
pente sud-est-du Bois-en-Brosse.
Malheureusement, au centre et à gauche, l'attaque d'infanterie ne peut
déboucher. L'artillerie reçoit alors l'ordre de continuer ses tirs de
destructions au centre et à droite.
A 8 heures, l'opération doit être reprise.
A l'heure dite, et à la sonnerie de la charge, les chasseurs s'élancent
en avant, mais une contre-attaque vigoureuse de l'ennemi et quelques
coups trop courts de notre artillerie amènent un fléchissement d'une
partie de la ligne qui entraîne un repli général sur les Epaulettes et
la tranchée de départ.
Par ordre du lieutenant-colonel commandant la Ire brigade de chasseurs,
les chasseurs s'organisent sur les emplacements actuels.
Dans la nuit du 18 au 19 les trois compagnies qui étaient restées dans
le secteur du Sudel rejoignent le bataillon.
Le 19 au soir, le commandant de la Ire brigade communique l'ordre
suivant : Le 20, vers 16 heures, la brigade attaquera le Bois-en-Brosse.
Le commandant Colardelle commandera cette attaque. »
En conséquence, les 2", 4e, 5e et 6e compagnies se portent sur les
pentes ouest de l'Hilsenfirst. Les 2e et 6e attaqueront la partie sud du
Bois-en-Brosse, la 4e la partie nord, en liaison à gauche avec les
unités du 213e régiment d'infanterie.
A 14 h. 30 commence la préparation d'artillerie et à 16 h. 30 la 2e
compagnie se porte sur le Bois-en-Brosse qu'elle atteint sans
difficulté, pénétrant environ de 15 mètres à l'intérieur du bois. En
même temps, la compagnie Merklen commence à progresser, la droite en
avant, mais elle est bientôt arrêtée par le feu des mitrailleuses
placées sur les pentes ouest du bois inférieur qui n'ont pas été
atteintes par les tirs de notre artillerie.
Cette compagnie, subissant des pertes sérieuses, s'organise
immédiatement sur le terrain conquis. Sur la droite, la compagnie Muller
est chargée de relier la ligne avec la compagnie Beucler et de flanquer
la lisière est du Bois-en-Brosse. Son entrée en ligne a un heureux
résultat, celui de disperser, par un feu rapide d'infanterie, des
renforts ennemis cherchant à se rassembler pour contre-attaquer la
compagnie Beucler.
La bataille continue jusqu'au soir. Des deux côtés, l'artillerie
effectue des tirs serrés que seule interrompt la nuit.
C'est alors l'entrée en ligne des compagnies en réserve qui organisent
rapidement la position, perçant des boyaux d'accès, creusant des
tranchées de départ, ravitaillant en cartouches les unités en ligne. Le
21, au jour, le combat reprend aussi acharné que la veille.
L'ordre est bref : « A tout prix il faut enlever le
Bois-en-Brosse ».
Après deux heures d'une préparation d'artillerie violente, les
chasseurs de la compagnie Beucler bondissent en avant, gagnant une
cinquantaine de mètres et s'emparant d'une tranchée ennemie.
Malheureusement, à gauche, la 46 compagnie ne peut déboucher; les
chasseurs sont pris de flanc par un violent tir de mitrailleuses.
A 12 heures, la 6e entre alors en action; une de ses sections renforçant
la 2e compagnie, les autres s'efforçant de gagner du terrain sur la
gauche ; ces dernières subissent des pertes importantes et ne peuvent
gagner qu'une cinquantaine de mètres. L'ennemi, sentant l'importance
pour lui qu'il y a à conserver la crête de l'Hilsenfirst, résiste avec
acharnement. Le commandant Colardelle se porte sur l'emplacement de la
2e compagnie qui peut encore sur sa gauche progresser quelque peu. A ce
moment, une contre-attaque ennemie débouche sur la 2e, bousculant les
premiers éléments. Le commandant, rassemblant aussitôt le gros de la 2e,
lance les chasseurs à l'attaque, lui-même partant à leur tête. Il ne
peut malheureusement pas aller loin, frappé de deux balles en pleine
poitrine, il tombe et succombe peu après. Presqu'au même moment, le
lieutenant adjoint Masson d'Autume est tué en transmettant un ordre.
Néanmoins, l'intervention du commandant n'a pas été
inutile; la contre-attaque ennemie est dispersée, une ligne de tranchées
conquise avec 20 prisonniers. Immédiatement les chasseurs se mettent au
travail, organisant la position, creusant des tranchées et des boyaux.
Le capitaine Muller prend provisoirement le commandement du bataillon.
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