Saint Bénigne
(Accueil)

BALLAND François
BATHIAS Alphonse
BERTHAUD Camille
BERTHAUD Eugène
BERTHAUD Joseph
BORJON-GUIL Hippolyte
BOURDON Claude Eugène
BROUILLARD François
CORDIER Eugène
CURVEUR Alphonse
DANANCHER Eugène
DANANCHER Francisque
DANANCHER François
DELISLE Claude Marie
FATTIER Charles François
FATTIER Claudius
GAGNEUX Auguste
GAGNEUX François Clément
GAILLARD Alphonse
GEISEN Pierre
GOYARD Eugène
GUYENNON Honoré
GUYON Claude
JACQUEROUX Claude Marie
JACQUEROUX Louis
JOLY Eugène
JOUBERT-GRANGER Claude
JOUBERT-GRANGER J M
JOUBERT-GRANGER Louis
LAURENT Auguste
MIGNOT Eugène
MOREL Louis
PARNET MOREL Auguste
PARNET Pierre Marie
PAUGET Léon Eugène
PELLETIER François
PRABEL Auguste
PRABEL Henri
RONGEAT Amédée
TEMPORAL Alexandre
VITTE Lucien
VITTE Raymond
 

 

LAURENT Louis Auguste


Ses origines

Louis Auguste LAURENT est né le 29/06/1893 à Arbigny au hameau de Jeangrands.
Son père Claude avait 40 ans et était agriculteur.
Sa mère Françoise née BUIRET avait 39 ans.
Ses parents se sont mariés à Saint Bénigne le 3/12/1881.


 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Louis Auguste LAURENT mesurait 1.68 m; il avait les cheveux châtain et les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 2 : sait lire et écrire.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Saint Bénigne 1896 - Les Vernettes -


Recensement Saint Bénigne 1901 - Les Vernettes -

 - Claude Joseph né le 7/05/1883 à Saint Bénigne
 -
Marie-Claudine-Joséphine née le 20/09/1884 à Saint Bénigne au hameau de Montrin; décédée à Pierre Bénite le 17/11/1971.
 - Pierre-Marie-Eugène né le 5/02/1887 à Saint Bénigne
au bourg; décédé le 19/05/1887 à Saint Bénigne.
 - Hippolyte né à Arbigny au hameau des Jeangrands le 19/09/1890; marié à Confort (Ain) le 13/08/1919 avec Maria Francine Héloïse WILLHELM; décédé en 1951 à Macon.


Recensement Saint Bénigne 1911 - Les Vernettes -

Au moment du conseil de révision Louis Auguste LAURENT exerçait le métier de cultivateur.
Sa mère était décédée
Il est incorporé le 26/11/1913 au 5e bataillon de chasseurs à pied.

 

La guerre

Louis Auguste LAURENT est nommé caporal le 28/01/1915.
Il est tué le 21/06/1915 au combat de l'Hilsenfirst (Alsace).

Historique du 5e bataillon de chasseurs.

A 24 heures, le commandant Colardelle reçoit l'ordre suivant : « L'armée victorieuse poursuit ses succès, la Ire brigade attaquera le 18 au matin le sommet et les pentes nord de l'Hilsenfirst appelées « Bois-en-Brosse ».
« Le groupe d'attaque se composera de deux compagnies du 5e (Saillard et Coppens), un bataillon du 213e régiment d'infanterie, deux compagnies du 53e B. C. A., une demi-compagnie de mitrailleuses de brigade, le tout sous les ordres du commandant Colardelle. »
Le sommet de l'Hilsenfirst est couvert par une plantation de jeunes sapins, dénommée « les Epaulettes ». A gauche, descendant les pentes nord se trouve un bois de hauts sapins dit « Bois-en-Brosse ». Les deux compagnies qui forment la colonne de droite ont pour objectif ces deux bois. La compagnie Merklen se tient en réserve le long des pentes ouest de l'Hilsenfirst.
Après une préparation d'artillerie de deux heures, l'attaque se déclenche à 6 h. 30. Les deux compagnies du 5e pénètrent rapidement dans le bois des Epaulettes qu'elles nettoient et gagnent la pente sud-est-du Bois-en-Brosse.
Malheureusement, au centre et à gauche, l'attaque d'infanterie ne peut déboucher. L'artillerie reçoit alors l'ordre de continuer ses tirs de destructions au centre et à droite.
A 8 heures, l'opération doit être reprise.
A l'heure dite, et à la sonnerie de la charge, les chasseurs s'élancent en avant, mais une contre-attaque vigoureuse de l'ennemi et quelques coups trop courts de notre artillerie amènent un fléchissement d'une partie de la ligne qui entraîne un repli général sur les Epaulettes et la tranchée de départ.
Par ordre du lieutenant-colonel commandant la Ire brigade de chasseurs, les chasseurs s'organisent sur les emplacements actuels.
Dans la nuit du 18 au 19 les trois compagnies qui étaient restées dans le secteur du Sudel rejoignent le bataillon.
Le 19 au soir, le commandant de la Ire brigade communique l'ordre suivant : Le 20, vers 16 heures, la brigade attaquera le Bois-en-Brosse. Le commandant Colardelle commandera cette attaque. »
En conséquence, les 2", 4e, 5e et 6e compagnies se portent sur les pentes ouest de l'Hilsenfirst. Les 2e et 6e attaqueront la partie sud du Bois-en-Brosse, la 4e la partie nord, en liaison à gauche avec les unités du 213e régiment d'infanterie.
A 14 h. 30 commence la préparation d'artillerie et à 16 h. 30 la 2e compagnie se porte sur le Bois-en-Brosse qu'elle atteint sans difficulté, pénétrant environ de 15 mètres à l'intérieur du bois. En même temps, la compagnie Merklen commence à progresser, la droite en avant, mais elle est bientôt arrêtée par le feu des mitrailleuses placées sur les pentes ouest du bois inférieur qui n'ont pas été atteintes par les tirs de notre artillerie.
Cette compagnie, subissant des pertes sérieuses, s'organise immédiatement sur le terrain conquis. Sur la droite, la compagnie Muller est chargée de relier la ligne avec la compagnie Beucler et de flanquer la lisière est du Bois-en-Brosse. Son entrée en ligne a un heureux résultat, celui de disperser, par un feu rapide d'infanterie, des renforts ennemis cherchant à se rassembler pour contre-attaquer la compagnie Beucler.
La bataille continue jusqu'au soir. Des deux côtés, l'artillerie effectue des tirs serrés que seule interrompt la nuit.
C'est alors l'entrée en ligne des compagnies en réserve qui organisent rapidement la position, perçant des boyaux d'accès, creusant des tranchées de départ, ravitaillant en cartouches les unités en ligne. Le 21, au jour, le combat reprend aussi acharné que la veille.

L'ordre est bref : « A tout prix il faut enlever le Bois-en-Brosse ».
Après deux heures d'une préparation d'artillerie violente, les chasseurs de la compagnie Beucler bondissent en avant, gagnant une cinquantaine de mètres et s'emparant d'une tranchée ennemie. Malheureusement, à gauche, la 46 compagnie ne peut déboucher; les chasseurs sont pris de flanc par un violent tir de mitrailleuses.
A 12 heures, la 6e entre alors en action; une de ses sections renforçant la 2e compagnie, les autres s'efforçant de gagner du terrain sur la gauche ; ces dernières subissent des pertes importantes et ne peuvent gagner qu'une cinquantaine de mètres. L'ennemi, sentant l'importance pour lui qu'il y a à conserver la crête de l'Hilsenfirst, résiste avec acharnement. Le commandant Colardelle se porte sur l'emplacement de la 2e compagnie qui peut encore sur sa gauche progresser quelque peu. A ce moment, une contre-attaque ennemie débouche sur la 2e, bousculant les premiers éléments. Le commandant, rassemblant aussitôt le gros de la 2e, lance les chasseurs à l'attaque, lui-même partant à leur tête. Il ne peut malheureusement pas aller loin, frappé de deux balles en pleine poitrine, il tombe et succombe peu après. Presqu'au même moment, le lieutenant adjoint Masson d'Autume est tué en transmettant un ordre.

Néanmoins, l'intervention du commandant n'a pas été inutile; la contre-attaque ennemie est dispersée, une ligne de tranchées conquise avec 20 prisonniers. Immédiatement les chasseurs se mettent au travail, organisant la position, creusant des tranchées et des boyaux. Le capitaine Muller prend provisoirement le commandement du bataillon.