Saint Bénigne
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VITTE Raymond
 

 

VITTE Raymond Eugène
 


Ses origines

Raymond VITTE est né le 11/11/1898 à Saint Bénigne au hameau de Ternant.
Son père Claude Marie avait 29 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Claudine Caroline née ANTOINAT avait 20 ans.
Lucien et Raymond VITTE étaient frères.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Raymond VITTE mesurait 1.70 m; il avait les cheveux châtain et les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Saint Bénigne 1911 - Ternant -

 - Marius Auguste né le 23/11/1902 à Saint Bénigne au hameau de Ternant; marié à Arbigny le 8/01/1927 avec Marie Laure Marcelle DUBUISSON; décédé le 1/01/1982 à Pont de Vaux.



Marie Claudine Caroline ANTOINAT sa mère décède à Saint Bénigne au hameau de Ternant le 14/01/1910.

Au moment du conseil de révision Raymond VITTE exerçait le métier de cultivateur.
 

La guerre

Raymond VITTE est incorporé le 2/05/1917 au 171e RI.
Il passe au 105e RI le 31/12/1917 puis au 60e RI le 8/06/1918.
Il est blessé le 26/09/1918 à Tahure par éclats d'obus multiples.
Il décède à l'ambulance 10/13 hôpital d'évacuation le 26/09/1918 à 17 h Bussy le Château.
Il est inhumé à la nécropole nationale Jonchery-sur-Suippe (51 - Marne) tombe 2349.

Historique du 60e RI

dont extraits : Dans la soirée du 25, les derniers ordres sont donnés et le travail réparti définitivement entre les régiments et les bataillons.
Le 60e doit attaquer la butte de front; le 35e et le 44e la déborderont par la droite et par la gauche. Au régiment, le 1er bataillon, commandé par le capitaine MAGRIN-VERNEREY, sera en première ligne; le 2e doit venir en arrière et le 3e sera en réserve de division. Le colonel installe son P. C. au bois de Thiroux, à l'est de Perthes. Vers la nuit, les compagnies montent en ligne. A peine tout le monde est- il en place que l'artillerie ennemie commence à tirer. Se doute-t-elle de ce qui se prépare dans la nuit? En tout cas, elle en veut spécialement aux pistes et aux boyaux. Heureusement, tout se passe bien. On compte maintenant les minutes.
11 heures sonnent. Instantanément, les coups secs du 75 claquent dans la nuit et tout l'horizon s'éclaire soudain. Du côté boche, tout s'est tu comme par miracle. Les compagnies du 1er bataillon prennent leur place définitive. Quand arrive l'heure H, tous les chefs de section ont les yeux fixés sur la montre qu'une courroie fixe à leur bras. 5h 25. « Ça y est, les enfants... En avant!... » Les sections sortent sans une demi-seconde d'hésitation; à l'arrière, tous les bataillons se mettent en marche pour remplacer automatiquement celui qui les précède, suivant un itinéraire bien précis. Le premier objectif à atteindre est marqué approximativement par la route de Tahure à Souain. Le 1er bataillon doit l'avoir après deux ou trois heures de combat. Le 2e bataillon passera à ce moment en première ligne et enlèvera la butte elle-même.
Le jour se lève, mais un jour terne avec un brouillard épais, rendu plus dense encore par les obus fumigènes ; le résultat est que l'on perd souvent la direction. Les 3e et 12e compagnies, après avoir franchi les premières lignes en bondissant parmi les cratères énormes, arrivent au contact de l'ennemi qui s'était retiré en arrière. Un groupe de combat boche occupe l'ouvrage de l'Observatoire : il est vite réduit et capturé. A ce moment, on s'aperçoit que le 35e infléchit trop sa marche vers la droite à cause de l'obscurité : un vide dangereux va se créer sur la droite du bataillon. Immédiatement la 2e compagnie s'engage à cet endroit et s'efforce de rétablir la liaison à droite. L'avance continue, mais elle ne peut se faire suivant l'horaire prévu à cause du brouillard et par suite des manœuvres qu'il faut multiplier. Devant nous, des groupes de combat de plus en plus nombreux se relaient pour nous arrêter. Il faut de toute nécessité les réduire et nettoyer le terrain. C'est ainsi que l'on put arriver à la tranchée Ney, qui est fortement occupée. Les prisonniers commencent à affluer. Il en sort de partout. Le 2e bataillon, commandant DUFFET, suit la progression du 1er ; la 5e et la 7e compagnie en avant, la 6e en réserve. Il recueille quelques prisonniers égarés. Quand il arrive à la hauteur du bois Gerboise, il est accueilli par un feu violent de mitrailleuses qui sont encore installées là. Il faut réduire cet îlot de résistance. La 5e s'y emploie tout aussitôt. Cela nous vaudra la mort du sous-lieutenant ANDRE, récemment arrivé au régiment, et du soldat PHILIPPE ; la question réglée, le bataillon reprend sa marche. Le régiment de droite s'écartant de plus en plus de sa direction, entraîné qu'il est par son voisin, le 2e bataillon s'établit sur la place du 1er pour le couvrir, et dès lors les deux bataillons marchent presque côte à côte, la 7e prolongeant la 2e . Peu à peu, le brouillard monte, un peu de lumière permet de s'orienter, et nos hommes reprennent leur bel élan, submergent la tranchée Ney où l'ennemi comptait nous arrêter. Nous voici à la tranchée de la Moskowa, nous sommes arrivés au sommet de la dernière crête d'où l'on découvre maintenant la Dormoise, dont le cours est marqué par un feu de verdure.
Le village de Tahure est invisible. Il n'en reste que des ruines, que les ronces et les orties suffisent à dissimuler. La tranchée de la Moskowa est débordée par la 2e compagnie : nous y prenons 100 hommes du 131e R. I. avec leur chef de bataillon. Le premier objectif va être atteint, mais nous sommes encore loin de la butte. Il reste à franchir ses lignes redoutables. La Courtine, Turenne, Coblentz : partout des réseaux, dans tous les coins d'innombrables mitrailleuses décèlent leur présence. La résistance ennemie est très vive à la Courtine. Nos éléments de tête sont pris sous des feux violents de mines et de mitrailleuses. Le sous-lieutenant BOCHET de la 2e et quelques hommes de la 3e sont tués. Les deux bataillons agiront de concert, manœuvrant pour encercler les îlots de résistance qui tombent les uns après les autres. Le caporal CHAUMONDE, aidé du soldat LALAISON, fait 8 prisonniers et prend une mitrailleuse.
A quelque temps de là, il contribue à la reddition d'un centre de résistance, où quelques hommes font 70 prisonniers et capturent 6 mitrailleuses. Le sergent ROLLAND, de la 3e , ramène 24 Fritz. L'agent de liaison BIDA en amène 15 à lui seul. Il n'est pas midi, un mouvement de repli très accentué de l'ennemi est très visible du côté du mont Muret. On décide de reprendre résolument la marche en avant, bien que l'on ne puisse plus compter sur le barrage roulant dont les horaires sont dérangés. Les stocks et les engins d'accompagnement dirigés par le lieutenant FANTON d'ANDON font de bonne besogne, de même que nos mitrailleuses qui appuient de leurs feux violents notre progression. On s'empare de la tranchée de Turenne par une attaque rapide et en procédant par infiltration, le bataillon MAGRIN manœuvrant par la gauche. Le bataillon BUFFET, de front. On se dirige vers la butte elle- même. Les 3e et 5e compagnies s'emparent de la tranchée de Coblentz et des éléments. La butte est conquise. Il est 4h 30; nous faisons prisonnier le lieutenant-colonel du 131e régiment boche. Le 35e , à notre droite, est arrêté par les mitrailleuses de la toile d'Araignée. Le 2e bataillon vient à son aide. Aidée par les mitrailleuses et les canons de 37, la 5e s'infiltre par le Dresdener Weg, et soulage le 35e qui peut reprendre sa progression. Le 1er bataillon organise la tranchée de Turenne, et la 7e , continuant sa marche, pousse sur la tranchée de Babouna et du Kronprinz, où nous trouvons beaucoup de matériel et où nous « pipons » de nouveaux Fritz. Dans les environs, se trouvent des pièces d'artillerie de tous calibres, dont quelques-unes sont en marche pour se retirer. Les attelages sont tués et tout ce matériel tombe en notre pouvoir.
La nuit tombe. On se repose dans les nombreux abris que l'on trouve partout. On y recueille de tout !