Saint Bénigne
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PELLETIER François Joseph


Ses origines

François Joseph PELLETIER est né le 29/03/1889 à Saint Bénigne au hameau des Vernettes.
Son père Claude François avait 27 ans et était cultivateur.
Sa mère Julie née BOURCIER avait 21 ans.


 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
François Joseph PELLETIER mesurait 1.66 m; il avait les cheveux noir et les yeux gris.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Saint Bénigne 1901 - Vernettes - (Eugène doit correspondre à François Joseph)


Recensement Saint Bénigne 1906 - Vernettes -

 - Jean Marie Auguste (frère jumeau de François Joseph)
 - Claude Marie Alphonse né le 28/04/1897.


Au moment du conseil de révision François Joseph PELLETIER exerçait le métier de cultivateur.
Il est incorporé au 8e régiment de chasseurs à compter du 1/10/1910.
Il est libéré le 25/09/1912.
Son père décède le 26/11/1912 à Saint Bénigne (la même année que son frère jumeau Jean Marie Auguste : 30/01/1912).


Liste électorale Saint Bénigne 1914.
 

La guerre

François Joseph PELLETIER est mobilisé le 2/08/1914 au 23e RI (6e compagnie 2e bataillon).
Il est blessé le 20/04/1917 à Loivre (Marne) : large plaie du genou gauche avec fracture de la rotule par éclat d'obus et par balle.
Il décède de ses blessures le 2/05/1917 à l'hôpital d'évacuation de Bouleuse.

Historique du 23e RI

dont extraits : Le 16 avril, à 3 heures du matin, le 23e occupe ses emplacements de départ pour l'attaque ; ce mouvement s'exécute sous un bombardement assez vif, au cours duquel un obus frappe mortellement le commandant du 3 e bataillon (capitaine de Chatouville).
Le terrain sur lequel le 23e va se porter à l'attaque est constitué par une plaine légèrement ondulée hérissée des défenses que les deux adversaires y ont accumulées depuis que la. guerre s'est stabilisée dans cette région, à l'automne 1914. Cette plaine est dominée par le massif de Brimont dont elle est séparée par le double obstacle du canal de l'Aisne (à peu près desséché) et de la voie ferrée de Reims a Laon.
Face au 1er bataillon, les ruines du village de Loivre, la Verrerie et les hauteurs de Bermericourt constituent un ensemble défensif très puissant, que l'ennemi a soigneusement aménagé et qui prolonge vers le nord-ouest les formidables défenses du massif de Brimont, objectif final assigné au 2e bataillon.
L'attaque débouche à 6 heures : 1er et 2e bataillons en première ligne, 3e bataillon en réserve de brigade, savoir

1er bataillon : de la tranchée de Jemmapes ; 2e bataillon : de la tranchée de Fleurus ; 3e bataillon : de la tranchée des Voltigeurs

D'un seul élan et dépassant rapidement la zone du barrage d'artillerie ennemie, les 1er et 2e bataillons s'emparent de toute la première position allemande à l'ouest du canal et réduisent, en quelques instants, les puissantes défenses du « bastion de Luxembourg, que le 1er bataillon déborde par la gauche, et du « Grand-Bois », où des centres de résistance garnis de mitrailleuses ralentissent un instant la progression du 2e bataillon. Le 3e bataillon, qui a débouché de la tranchée des Voltigeurs sous un tir de barrage meurtrier, suit le mouvement général.
A 7 h. 10, le 1er bataillon a franchi le canal ; le 2e bataillon l'atteint a son tour, après avoir confié à quelques fractions de deuxième ligne le soin de nettoyer les quelques îlots de résistance où l'ennemi tient encore derrière lui.
A 7 h. 35, toute la position du Luxembourg est conquise et nettoyée; de nombreux prisonniers affluent au P. C. du Régiment.
A partir de 8 h. 30, la progression est reprise sur tout le front : à gauche, le 1er bataillon, en liaison avec la 14e D. I., marche vers la voie ferrée de Laon ; à droite, le 2e bataillon progresse vers la Verrerie de Loivre, avec mission d'atteindre également la voie ferrée.
La lutte est dure, mais l'ennemi, déconcerté par la vigueur de notre attaque, cède sur tous les points. A gauche, le 1er bataillon, s'empare à 8 h. 50 d'un ouvrage fermé, situé au nord-est de la Verrerie ; il signale, à 10 heures, qu'il a atteint son objectif et fait plus de 400 prisonniers.
A droite, le 2e bataillon se heurte, après le passage du canal au boyau du « Blanc de Craie « fortement tenu par des mitrailleuses, la 7e compagnie réduit brillamment cette résistance : 150 prisonniers (dont 5 officiers) tombent entre nos mains. Il faut ensuite enlever la Verrerie puissamment organisée par l'adversaire : le 2e bataillon liquide la question en 25 minutes et fait encore prisonniers 150 Allemands (dont un officier supérieur) ; à 11 h. 40, il s'empare de la station de Loivre et s'installe à son tour le long de la voie ferrée.
Quant au 3e bataillon (en réserve de brigade) qui a continué à marcher en combattant dans les traces des bataillons de ligne, il atteint à 10 h. 30 le Moulin du « Blanc de Craie « où il est remis à la disposition du Régiment.
A midi, le Régiment a atteint la totalité de ses premiers objectifs ; il a capturé au total 1.300 prisonniers (dont 30 officiers) et tout le matériel accumulé par l'ennemi pour s'opposer à notre avance dans ce secteur ; nos pertes s'élèvent à 52 tués (dont un officier) 39 disparus et 255 blessés dont 5 officiers.
Cette journée glorieuse qui permettait les plus beaux espoirs sera malheureusement sans lendemain, par suite de l’insuccès de nos troupes sur d'autres parties du front ; en ce qui concerne le Régiment, l'attaque du fort de Brimont, qui devait constituer pour lui le 2e acte de l'offensive, est remise sine die par le commandement.
Pendant les huit jours qui suivirent (du 17 au 24 avril) le Régiment, installé sur des positions sommairement organisées, privé de toute communication couverte vers l'arrière ; supporta sans faiblir, dans le froid et dans la boue, le poids effroyable de la réaction d'un ennemi à demi battu, avide de réparer, par la brutalité de sa riposte, les pertes sanglantes qu'il venait d'éprouver.
Dès le 17 avril, le bombardement allemand sur nos lignes prend une intensité croissante.
Nos positions du talus de la voie ferrée, constamment en butte aux projectiles d'artillerie de tous calibres, sont, en outre, prises d'enfilade par des mitrailleuses que l'ennemi a réussi à placer mu pont de Bermericourt, tandis que les arrières de la position sont systématiquement arrosés, de jour et de nuit, par un tir d'artillerie précis et continu qui rend excessivement pénibles les corvées de ravitaillement en matériaux et en vivres que le 3e bataillon doit assurer.
Et cependant, on se cramponne avec énergie au terrain conquis. Malgré les souffrances physiques, malgré les pertes journalières, l'organisation du terrain est poursuivie sans relâche ; les reconnaissances ennemies sont reçues à coups de fusil et de grenade ; sur tout le front tenu par le Régiment, l'ennemi ne peut reprendre un seul mètre du terrain qu'il a perdu. Au contraire, le 20 avril, la 5e compagnie attaque avec un élan magnifique, en liaison avec le 133e, un petit bois triangulaire, situé entre la voie ferrée et le canal, que l'ennemi avait bondé de mitrailleuses extrêmement gênantes pour les défenseurs de nos positions avancées. Le bois est. conquis et 56 nouveaux prisonniers tombent entre nos mains ; le capitaine Perret, commandant la 2e compagnie de mitrailleuses, est tué au cours de cette opération.
Mais si le moral reste élevé, les forces physiques commencent à s'épuiser, en raison de la persistance de l'effort fourni et des conditions par trop défectueuses de l'installation et du ravitaillement (nombreux cas de pieds gelés).
Dans la nuit du 24 au 25, le Régiment est relevé et vient occuper des cantonnements de repos au pied de la montagne de Reims.


Extraits pertes du 23e RI