Saint Bénigne
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JOUBERT GRANGER Jean Marie

 


Ses origines


Jean Marie JOUBERT GRANGER est né le 25/04/1893 à Saint Bénigne au hameau de Chamerande.
Son père Claude Marie avait 35 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie née PUGET avait 28 ans.
Ses parents se sont mariés à Pont de Vaux le 5/05/1888.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Marie JOUBERT GRANGER mesurait 1.66 m; il avait les cheveux blond et les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Saint Bénigne 1901 - Chamerande -



Recensement Saint Bénigne 1911 - Chamerande -

 - François né à Pont de Vaux le 25/05/1890 au Grand Faubourg; marié à Loriol (Drome) le 20/08/1932 avec Clorinde Alice ROUX; décédé à Livron sur Drome le 4/02/1960.
 - Françoise soeur jumelle de Jean Marie; mariée à Saint Bénigne le 24/05/1930 avec Robert James George WILLIAM; décédée à Pont de Vaux le 30/08/1993.
 - Claude Marie né le 30/10/1896 à Pont de Vaux
 - Marie Marthe née à Saint Bénigne le 15/08/1901; mariée avec Joseph Alexandre CURVEUR; décédée à l'hôpital de Pont de Vaux le 6/10/1989.


Au moment du conseil de révision Jean Marie JOUBERT GRANGER exerçait le métier de cultivateur.
Il est incorporé à compter du 27/11/1913 au 60e RI.
 

La guerre

Jean Marie JOUBERT GRANGER disparait le 7/09/1914 à Bouillancy.
Son décès sera fixé à cette date par le tribunal de Bourg le 17/06/1920.

Historique du 60e RI

dont extraits : Le 7 au matin, le régiment revient près de Bouillancy pour être regroupé.
Il passe en réserve de division et se trouve remplacé par le 35e qui pénètre dans Acy d'où il est bientôt rejeté. L'attaque reprend sur toute la ligne.
Le 60e est porté sur la ferme Nogeon, où il arrive vers 9 heures. La résistance ennemie est acharnée sur la ligne Acy-Étavigny. Nos fantassins tentent en vain d'escalader les pointes de la Gergogne et ils subissent des pertes énormes. Les cadres disparaissent peu à peu. Le capitaine GUILLAUME, de la 10e , est blessé et sa compagnie est commandée désormais par l'adjudant GROSJEAN. Le commandant de PIREY est blessé lui aussi, transmet le commandement du régiment au capitaine PEYROTTE. Le colonel NIVELLE, du 5e d'artillerie, sauve la situation en se portant en avant avec quelques pièces qui ouvrent à 1.200 mètres un feu terrible sur les masses ennemies qui s'avancent. Le Boche se retire en désordre et n'attaquera plus ce soir-là.
Dans la soirée, vers 22 heures, se produisit un épisode curieux. La ferme Nogeon, qui se trouve à l'intersection des routes de Puisieux et de Vincy, était occupée par des troupes appartenant à la 63e D. I. et au 60e . La ferme et la distillerie attenante étaient en flammes dans un clair de lune splendide. Les troupes qui devaient attaquer le lendemain vers 3 heures prenaient leurs dispositions et commençaient à se ranger. Les Boches faisaient un bruit infernal à l'aide de fifres et de clairons, peut-être pour faire croire à une attaque imminente de leur part. Le lieutenant KAH, commandant la 1ère compagnie, envoie une section en reconnaissance sous le commandement du sous-lieutenant COLIN. Cette troupe s'engage dans une avant-ligne allemande. Une voix s'élève dans la nuit, c'est celle d'un officier boche : - Y a-t-il un officier français ? - En voici un, répond le lieutenant COLIN. - Rendez- vous! - Moi ! s'écrie le lieutenant, et saisissant son revolver il s'élance. Un corps à corps général s'engage. Au cours de la mêlée, le lieutenant, qui a abattu son adversaire, s'empare d'un drapeau qu'il passe à un homme placé derrière lui, croyant le donner à un soldat de son régiment. Le drapeau était celui du régiment d'infanterie n° 38 des fusiliers de Magdebourg, décoré de la Croix de fer en 1870. L'homme qui le reçut était le soldat GUILLEMARD, du 298e R. I. Celui-ci emporte le drapeau et le présente à son colonel comme sa conquête personnelle. Il fut décoré de la Médaille militaire par le général GALLIENI et promu caporal, puis sergent. Il mourut frappé d'une balle le 28 septembre, à Vingré (Aisne).
Quant au sous-lieutenant COLIN dépossédé de son trophée, il fit son rapport à son chef, le commandant de PIREY alors blessé, qui lui signa un papier que la famille du lieutenant, tué à Autrèches quelques jours après, doit posséder encore. Le caporal cycliste BOUTRAND, naguère passé dans l'aviation, reste encore comme témoin de ce fait d'armes.